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Bukavu : La Fondation Panzi outille les cadres de base sur  les Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive

Les Chefs des Quartiers de la Commune d’Ibanda en ville de Bukavu au Sud-Kivu ont été capacité sur les Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive. C'était lors d'un séminaire interactif de 2 jours organisé à Bukavu  par la Fondation Panzi en marge de la Campagne 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre.

Depuis la Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement, les cercles mondiaux de la santé et des droits humains se sont attelés à définir et faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs, enregistrant une série d’avances et de revers.

Dans les communautés du Sud-Kivu en général et de Bukavu en particulier, il est clair qu'en commençant par les dirigeants à la base, les concepts "Santé - Droits - Sexuels et Reproductifs" restent encore perçus comme des énigmes. C’est pourquoi, en marge de la Campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites à la femme et à la jeune fille, le Projet BADILIKA de la Fondation Panzi a animé un seminaire interactif en faveur des Chefs des 3 Quartiers de la Commune d’Ibanda ; à savoir : le Quartier Nyalukemba, le Quartier Ndendere et le Quartier Panzi avec leurs cadres de base respectifs dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet TUMAINI de la Fondation Panzi RDC en collaboration avec l’Université de Montréal.

Il a était important que ces intervenants majeurs des communautés à la base comprennent les concepts clés avant  d’adopter une définition complète du concept de "SDSR", qui intègre l’éventail complet des besoins individuels et des services rarement reconnus ou abordés dans les discussions mondiales, concernant notamment le bien-être sexuel et l’autonomie personnelle.

Une des intervenants, Mme Thérèse MUSHIKAZI a, exemples à l’appui, expliqué que l’intérêt d’une communauté à mettre en pratique les droits à la santé sexuelle et reproductive est d’abord et avant tout pour réduire la morbidité et la mortalité maternelle, néonatale et infantile ; promouvoir la bonne santé en matière de sexualité et de reproduction et, basée sur l'équité et l'égalité entre les sexes, l'approche droit, l'approche genre et la sexo-spécificité ; éliminer les pratiques qui éclaboussent les droits reconnus à la personne humaine.


" Inspirée de nombreux accords internationaux et régionaux, de même que des traités et principes internationaux des droits humains, cette nouvelle définition reflète un consensus émergent concernant les services et interventions requises pour répondre aux besoins de santé sexuelle et reproductive de tous", a dit M. Roger BUHENDWA, le Facilitateur principale de ce séminaire, avant de donner la définition de la santé et des droits sexuels et reproductifs : « La santé sexuelle et reproductive est un état de bien-être physique, affectif, mental et social, concernant tous les aspects de la sexualité et de la reproduction et pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité » 


 Ainsi, une approche positive de la sexualité et de la reproduction doit reconnaître le rôle joué par les relations sexuelles sources de plaisir, la confiance et la communication dans la promotion de l’estime de soi et du bien-être général.

Respectant les principes d’endragogie, les Formateurs de BADILIKA ont largement expliqué aux participants que chaque personne a le droit de prendre les décisions qui concernent son corps et d’accéder à des services qui appuient ce droit.

Pour accéder à la santé sexuelle et reproductive, il faut d’abord réaliser ses droits à l’effet, qui reposent eux-mêmes sur les droits humains de chaque personne à : bénéficier du respect de son intégrité corporelle, de sa vie privée et de son autonomie personnelle; définir librement sa propre sexualité,

décider si et quand elle désire être sexuellement active; choisir son ou ses partenaires sexuels; jouir d’une expérience sexuelle sans risque et qui lui procure du plaisir; décider si, quand et avec qui se marier; décider si, quand et par quel moyen avoir un ou plusieurs enfants, et combien en avoir; avoir accès toute sa vie à l’information, aux ressources, aux services et à l’accompagnement nécessaires à la réalisation de tout ce qui précède, sans discrimination, contrainte, exploitation sexuelle.


De son côté M. Juvénal ZOZO, a, comme ses collègues, saisi cette opportunité pour expliquer aux participants que l’Hôpital de Panzi et la Fondation Panzi préconisent par ailleurs un paquet essentiel d’interventions holistiques de santé sexuelle et reproductive alignées sur cette définition complète de la santé et des droits en la matière.

On y retrouve les composants généralement reconnus de la santé sexuelle et reproductive : Conseils et services couvrant un éventail d’approches et méthodes de planning familial, des soins prénatals, d’accouchement et postnatals, interventions obstétricales et néonatales d’urgence comprises, les services des soins de la mère et du nouveau-né et la prévention et le traitement du VIH/sida, le programme de prévention des VBG et d’éducation complète à la sexualité, la prévention, la prévention, le dépistage et le traitement de l’infertilité et le conseil, tout un service pour la prise en charge des survivantes de violences sexuelles et même celles basées sur le genre.

Les chefs des quartiers et leurs collaborateurs (chefs d'avenues) ont remercié la Fondation Panzi pour la tenue de ce séminaire à leur intention car selon eux, c’est une grande étape franchie pour l'émancipation de leurs communautés sur les questions  liées aux Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive.

"Nous venons d'être outillés que le développement d'une famille dépend du nombre d'enfants qui sont nés suivant une planification familiale car les enfants indésirés compliquent le développement de la famille et de toute la communauté", soutient le chef de quartier Ndendere, le Pasteur Migobo Nyagaza

Lui comme ses collègues et collaborateurs, il s'est engagé à sensibiliser la population au respect du planning familial afin de l'adoption d'une vision commune pour espérer au développement des avenues, quartiers et de la ville de Bukavu.

Les cadres de base ont recommandé à la Fondation Panzi de poursuivre avec de telles formations partout dans la ville afin d'édifier les habitants sur les Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive qui, pour ceux,  est une des voies pour le développement de l'être humain et de la Province du Sud-Kivu.

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