RDC: La ville de Kinshasa a été le théâtre d'un déclenchement de conflit qui s'est soldé par la mort d'un militaire et de quatre miliciens aux portes de la ville
Selon une source militaire, une attaque s'est produite aux abords de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, entraînant la mort jeudi de quatre miliciens et d'un soldat de l'armée congolaise.
Selon le général Sylvain Ekenge, interrogé par l'AFP, la localité Nguma située à 75 kilomètres de Kinshasa a été attaquée par la milice Mobondo, communément appelée la milice Yaka.
Selon des informations, l'évaluation actuelle de l'attaque qui s'est produite vers 05h00 (04h00 GMT) est que quatre miliciens ont été neutralisés (tués) tandis qu'un soldat des Forces armées de la RDC (FARDC) a été grièvement blessé par une machette et sont morts plus tard des suites de leurs blessures.
Le général Ekenge a confirmé que les troupes des FARDC avaient trouvé quatre armes à feu et des munitions ainsi que « diverses armes blanches ».
Il a également déclaré qu'un soutien supplémentaire de Kinshasa était arrivé et que le processus de purge de la région était en cours.
Accusés de participer aux violences communautaires qui sévissent actuellement sur le territoire de Kwamouth situé dans la province du Maï-Ndombe (ouest), les miliciens « Mobondo » seraient des membres de la communauté Yaka. Le conflit foncier entre les communautés Teke et Yaka dure depuis juin.
Les Tékés croient qu'ils sont les natifs légitimes et les propriétaires des villages qui s'étendent sur une distance de 200 kilomètres le long du fleuve Congo. D'autre part, le peuple Yaka s'est installé dans ces villages après les Teke.
Après une période de calme relatif, les violences reprennent début mars. Depuis lors, de nombreuses personnes ont péri à la suite d'agressions contre les communautés Teke. Les attaques se sont poursuivies et touchent désormais également la province du Kwilu.
Les individus résidant dans la zone en proie au conflit ont migré vers la périphérie de Maluku, une commune située à une centaine de kilomètres de la capitale Kinshasa.
Dans la même zone, dimanche, la milice Mobondo a été responsable d'une autre attaque qui s'est soldée par la mort de neuf personnes à Yosso. Selon un récent rapport de l'organisation non gouvernementale américaine Human Rights Watch, en moins d'un an, le conflit en cours a fait au moins 300 morts.
Le conflit en cours dans la région occidentale de la République démocratique du Congo n'a pas reçu autant d'attention que les troubles dans la partie orientale du pays.
Dans la province du Nord-Kivu, la rébellion du M23 s'est emparée d'importantes portions de terres tandis que Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), un groupe armé, sème le chaos en Ituri.
