Felix Tshisekedi, le dirigeant de la RDC, a exprimé des soupçons sur le fait que le Rwanda pourrait avoir joué un rôle dans le conflit Teke-Yaka
On soupçonne que le Rwanda pourrait être impliqué dans le conflit Teke-Yaka dans le Grand Bandundu, selon le président Félix-Antoine Tshisekedi. Ce conflit est à l'origine de plusieurs problèmes, dont la milice Mobondo, qui trouble la paix dans les deux provinces du Kwango et du Mai-Ndombe. Le ministre de l'Intérieur a également annoncé la présence de cette milice au Kongo-Central.
Lors d'un échange avec des citoyens congolais vivant en Chine jeudi 25 mai à Pékin, le chef de l'Etat congolais a fait cette déclaration. La région du Grand-Bandundu et la ville de Kinshasa connaissent des dissensions communautaires entre les peuples Teke et Yaka. En réponse à ce problème, le président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé qu'il mettait en place des mesures politiques et sécuritaires pour y faire face.
Tshisekedi a fait cette déclaration jeudi lors d'un discours prononcé devant des membres de la diaspora congolaise à Pékin, en Chine. Le président a reconnu que ces deux groupes coexistaient depuis de nombreuses générations et a souligné l'importance de résoudre leurs tensions actuelles.
« Depuis des lustres, ces communautés coexistent au Congo, depuis des temps immémoriaux. Cependant, il y a des événements actuels qui inquiètent, et il faut dire que notre pays voisin, le Rwanda, n'est pas exempt des événements qui se déroulent à Kinshasa. nous avons décidé de travailler encore plus dur pour trouver des solutions à ces problèmes », analyse le leader de la République démocratique du Congo. Selon sa déclaration, toutes les mesures nécessaires sont prises aux niveaux sécuritaire et politique.
Le président Tshisekedi précise qu'au niveau politique, une commission parlementaire composée de membres du gouvernement et de personnalités notables sera formée pour enquêter sur la situation actuelle.
Cette commission se rendra sur place pour mener son enquête. L'origine des tensions présentes dans cette situation est indéniablement centrée sur les questions foncières. Je ne m'étendrai pas davantage là-dessus car c'est une méthode qui a été intentionnellement employée pour créer ces tensions.
L'objectif est de déstabiliser le Congo et de l'empêcher de participer aux prochaines élections. C'est la vérité. Cependant, nous nous battrons avec véhémence pour nous défendre.
"Je suis certain que nous sortirons vainqueurs de cette lutte." dit-il.
La véritable nature des aspirations du Rwanda au pouvoir a été révélée. Au cours des échanges, le président Tshisekedi a souligné que le président rwandais avait révélé ses aspirations hégémoniques sur la RDC dans ses nombreuses allocutions. Le désir de cette personne est d'acquérir certaines régions de notre pays. Ces régions regorgent de ressources qui ont apporté la prospérité à leur propre pays.
"Ils ont réussi à tromper le monde en lui faisant croire que leur pays a réussi grâce à sa bonne gouvernance. Cependant, la vérité est qu'ils perturbent continuellement la stabilité de la RDC et établissent des réseaux criminels qui profitent à leur entourage, alors que le reste de leur pays reste appauvri avec une population d'individus défavorisés."
Les autorités congolaises ont introduit une nouvelle approche de la diaspora, qu'il a également présentée.
"Après mûre réflexion, nous avons pris la décision d'agir. Notre approche était délibérée et éclairée. Nous avons commencé par exprimer nos objections, puis nous avons sensibilisé les communautés mondiales et locales. Parallèlement, nous nous sommes concentrés sur le renforcement de nos propres capacités militaires nationales, reconnaissant que l'auto-préservation est la première étape vers une existence harmonieuse. Comme le dit le proverbe, si nous désirons la paix, nous devons être préparés au conflit."
