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Sud-Kivu : réhabilitation des routes, le député Amani Kamandi dénonce des fausses promesses

« Des promesses, des promesses et encore des promesses mais rien dans la vie de tous les jours », c’est en terme que s’est prononcé le député provincial, Amani Kamanda, sur la situation des infrastructures routières en état de délabrement avancé en province du Sud-Kivu. C’était lors d’un point de presse tenu à son cabinet le lundi 3 juillet 2023

Pour lui, les routes sont restées l’ombre d’elles-mêmes, délabrées depuis longtemps, peinent à se reconstruire malgré tout le bruit autour d’elles. Malgré que la construction des doutes nationales soit l’apanage du gouvernement Central, l’élu de Kalehe est étonné de constater que le Gouvernement provincial fasse la sourde oreille et s’interdise de faire des petits travaux pour permettre la praticabilité provisoire en attendant des grands travaux.

« De la route Nationale N°02 Bukavu-Kalehe-Goma ou Bukavu-Mwenga, de la route nationale N° 03 Bukavu-Bunyakiri Walikale en passant par la Route Nationale N° 05 Bukavu-Uvira....tout est délabré. Les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer, surtout quand la pluie est au rendez- vous. Ne parlons pas des routes dans la responsabilité du gouvernement provincial. Là, les initiatives sont moins nombreuses et les autorités ont totalement failli. Pourtant des fonds de la province sont dilapidés pour des actions de charme et des besoins non prioritaires », » s’indigne-t-il.

Il cite notamment l’axe Miti-Hombo Bunyakiri, la route Kasheke-Katasomwa-Nyawaronga et la route Kalungu-Numbi-Ziralo. Pour lui, il est temps d’appeler le gouvernement à bien orienter ses actions et répondre le mieux aux besoins urgents de la population et d’agir le plus urgemment possible car situation rend difficile le transport des personnes et de leurs biens et des habitants continuent d’être tués à cause des infrastructures défectueuses et inexistantes.

Il déplore par ailleurs que le transport lacustre qui devait être une réponse efficace pour les populations insulaires d’Idjwi, Kabare, Kalehe, des populations vivant sur le littoral du Lac Kivu soit mal organisé, entrainant des nombreuses pertes des vies humaines au cours de ces dernières années et les autorités ne prennent toujours pas la situation au sérieux.

« Nos populations continuent à être transportées comme des sardines dans des bottes sans aucune règlementation et sans mesures efficaces de protection. Sans gilets de sauvetage, du matériel vétuste et des agents de l’Etat non contrôlés, le Lac Kivu est devenu la tombe commune de mes frères et sœurs de Kalehe, Idjwi et Kabare pourtant une mine pour nous. Qu’attend-on pour trouver des solutions pour un transport apaisé, sécurisé et touristique sur ce lac ? Juste que la volonté est loin d’être au rendez-vous », rencherit-il.

L’élu de Kalehe, Jacques Amani Kamanda, note que la réhabilitation des Routes Nationales qui touchent le Sud-Kivu et spécialement la Route Nationale N°2 Bukavu-Goma est urgente car remarque-t-il, aujourd’hui elle est quasi-inexistante et sur laquelle tous les ponts comme « Chez les Français », Makelele, Bubale 1er, Luzira, Makengere sont complétement détruits. Cette situation isole Kalehe sur lui-même, plus particulièrement dans le Mbinga-nord car touché considérablement par la récente catastrophe naturelle, mais également, aucune communication entre le Nord et le Sud. La population ne sait plus se déplacer du chef-lieu du Territoire vers Minova en passant par Bushushu, Nyamukubi, Nyabibwe, Kalungu pour arriver à Minova qui est à cheval du territoire de Masisi au Nord-Kivu.

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