Image Post

Violations des droits de l'homme en RDC : Les détentions illégales dénoncées par les ONG de défense des droits humains

Les organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme dénoncent dans un mémorandum des détenus illégaux qui ont lieu en République démocratique du Congo. Selon ces ONG, plusieurs personnes sont actuellement arrêtées et détenues dans des installations de l'Agence Nationale de Renseignement (ANR) et de l'Etat-major des Renseignements (Ex DEMIAP) sans respecter les articles 17, 18 et 19 de la Constitution.

Parmi les personnes signalées comme étant illégalement détenues à l'Etat-major des Renseignements, on trouve Monsieur Jeff MULONGO, journaliste à la Radio OKAPI, qui a été arrêté le 28 juin 2023 lors de l'exercice de sa profession. Il aurait été soumis à des tortures, tout comme huit avocats et trois enfants de Me Benoit TSHIBANGU. Ils auraient tous été transférés à la DEMIAP où ils ont été torturés et placés en détention. Monsieur MULONGO aurait été libéré le lendemain sans avoir été auditionné sur Procès-Verbal, contrairement à ses compagnons qui ont été libérés la même nuit sans avoir été entendus non plus.

Un autre individu, Monsieur MUGABO CLAUDE, a été arrêté à Goma le 20 mai 2023 et transféré à Kinshasa au cours du mois de juillet. Il est détenu sans pouvoir jouir de ses droits, tout comme les autres détenus.

Le Docteur LAZARE RUKUNDW/A SEBITEREKO a été arrêté le 28 juin 2023 à la frontière Uvira/Burundi, puis transféré à Bukavu et Goma le 30 juin, avant d'être détenu depuis le 1er juillet 2023 à la DEMIAP à Kinshasa.

Monsieur NDABARAMIYE Michel a été arrêté le 1er novembre 2022 à Kinshasa, puis placé en détention à l'ANR avant d'être transféré à la DEMIAP où il est toujours détenu sans pouvoir jouir de ses droits fondamentaux.

Enfin, le Colonel RUTERERA a été arrêté le 25 août 2021 à Uvira, puis transféré à Kinshasa au Conseil National de Sécurité (CNS) et enfin détenu à la DEMIAP dans les mêmes conditions que les cas précédents.

Ces présumées détentions illégales sont une violation flagrante des droits de l'homme et de la Constitution. Les organisations de défense des droits de l'homme demandent aux autorités congolaises de respecter les droits fondamentaux de toutes les personnes détenues et de mener des enquêtes transparentes sur ces affaires. Il est essentiel que chacun puisse jouir de ses droits et faire l'objet d'une procédure légale équitable.

 

laissez votre commentaire