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Guerre au Nord-Kivu: 2 ans après, les familles des victimes organisent une messe de requiem et un deuil collectif

Ce jeudi 27 juillet, le collectif des victimes de cette guerre a organisé une messe de requiem et un deuil collectif en mémoire de personnes qui ont été tuées. Habillés en noir, les proches des victimes de la guerre du M23 ont prié à l’Eglise Saint Esprit dans la ville de Goma pour leurs semblables tués dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.

Apres avoir lu quelques noms des victimes, le prêtre Muhindo de la paroisse de Sake au Nord-Kivu a prié pour les 976 victimes jusque-là identifiés.


« Tumaini Mwesabago, Yamuremye Gashabo et tous les autres 976 qui sont décédés pendant la guerre, que leurs âmes reposent en paix », prie le père Muhindo de la paroisse de Sake

Nduwayo Pascal est un déplacé de Rutshuru, ce jeune qui a abandonné les études suite à la guerre déplore le fait qu’il a perdu plusieurs personnes dans sa famille pendant la guerre du M23. Il a ainsi décidé de venir prier pour leurs âmes en fin qu’ils reposent en paix. « J’ai perdu plusieurs membres dans ma famille au point que je ne me souviens plus du nombre exacte. Mais 5 de ma famille restreinte ont été tués », Nduwayo Pascal, membre du collectif des victimes.

De l’église Catholique Saint Esprit, les participants ont fait les pieds jusqu’au lieu du deuil collectif. Bougie en main et quelques photos des victimes, cette population a envoyé un message fort au niveau international. Un tribunal spécial pour le Congo demandent-ils. Aimable Gafurura, parle du nombre des victimes répertorié jusque-là.

« Du 13 juin 2022 au 25 juillet 2023 nous avons déjà répertorié 976 victimes des massacres et tueries des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Cette cérémonie et la messe ont été organisées par le collectif des victimes des massacres de l’agression Rwandaise, c’est en rapport avec les viols, les tueries, qui se commettent dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Il est d’installer un tribunal spécial pour le Congo pour que tous ces auteurs répondent de leurs actes. Voilà pourquoi nous avons organisé cette messe et le deuil collectif ici à l’ISC », a fait savoir Aimable Gafurura, chargé de communication du collectif des victimes de la guerre du M23.

Mercredi 26 juillet, le collectif a déposé une plainte contre le mouvement du 23 mars en mettant en copie la cour pénal international (CPI).

 

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