J.I de la Jeunesse : Le Consortium de Lutte Contre les Drogues sensibilise les jeunes sur la toxicomanie au Sud-Kivu..

Le Consortium de  Lutte Contre les drogues au Sud-Kivu a organisé une séance d'échange avec les jeunes sur les méfaits de la toxicomanie. C'était en marge de la célébration de la Journée Internationale de la Jeunesse, célébrée chaque le 12 Aout. 

Ce Consortium constitué de 4 organisations, dont le Conseil de Facilitation et Gestion Locale (CFGL), Non à la Drogue, Oui à  la Vie, l’asbl Renaissance Africaine "RENAF" et l'Organisation pour la Promotion Agropastorale et le Développement au Congo "OPADEC", avait pour objectif d'améliorer les connaissances des jeunes sur les toxicomanies comme frein pour leur développement socio-économique afin de leur permettre de prévenir la dépendance aux substances.

Lors des échanges, les jeunes ont été informés et formés sur le lien existant entre  toxicomanie et sous-développement et des mécanismes à mettre en place pour une bonne prévention ont été développés.

Le coordonnateur Lead du Consortium de Lutte Contre les Drogues aux Sud-Kivu, M. Emmanuel Nshokano Kanyuri, a fait savoir que les jeunes sont plus touchés par ce phénomène  et cela impact directement leur capacité d’entreprendre pour leur autonomisation socio-économique.

Néanmoins, il regrette que malgré la volonté politique de lutter contre les toxicomanies en RDC, les efforts pour éradiquer la consommation des produits toxiques (Tabac, Drogue, Alcool…) peinent à se  maintenir pour plusieurs  raisons, notamment : la non mise en œuvre effective de la Convention-Cadre de lutte Anti-Tabac (CCLAT) à travers les mesures d’application accompagnant la loi sur la santé de 2018, la non ratification du protocole de l’OMS pour éliminer le commerce illicite des produits du tabac, l’inexistence d’une loi spécifique pour lutter contre la drogue en RDC, la persistance des conflits armés consécutive  à la porosité des frontières ont favorisé le commerce et la consommation  des produits toxicomanes à travers le pays.

Il invite le gouvernement à s'investir pour la prise en charge holistique des jeunes toxicomanes en grand nombre  dans la ville de Bukavu en particulier et de la province du Sud-Kivu en général et ce, en mettant en place des programmes spéciaux, mais aussi réguler la vente et la consommation des boissons fortement alcoolisées.