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RDC : Guerre, Taxes et Injustice sous l'État de Siège au Nord-Kivu et dans l'Ituri

Selon le journaliste Rodriguez Katsuva, l'état de siège signifie que toutes les autorités du pays savent qu'il y a une guerre au Nord-Kivu et dans l'Ituri, et que la population en souffre.

Pourtant, malgré cette situation précaire, de nouvelles taxes continuent d'être imposées quotidiennement à cette population déjà éprouvée par la guerre. Les militaires et policiers qui ont pris le pouvoir administratif n'ont de cesse de lancer de nouvelles taxes, avec des méthodes de recouvrement draconiennes, incluant des intimidations et des arrestations.

Parmi les exemples de ces taxes abusives fournis par Rodriguez Katsuva, on retrouve :
- Une taxe pour de nouvelles plaques parcellaires de 15 dollars.
- Une taxe pour les ponts à Goma, alors qu'il n'y a aucun pont, allant de 10 à 50 dollars selon le véhicule.
- Des frais de participation aux exetats allant jusqu'à 50 dollars partout au Kivu malgré la situation de guerre.
- Des frais pour l'ancienne identification des véhicules avec des vitres moins claires, faussement dites teintées, s'élevant à 20 dollars à la mairie.
- Bientôt, une nouvelle taxe pour l'identification des véhicules avec des vitres à protection anti-UV et des capteurs, estimée à au moins 20 dollars, mais pouvant dépasser les 50 dollars, alimentant une perception selon laquelle les propriétaires de véhicules sont considérés comme des poules aux œufs d'or.

Cette situation exacerbe les difficultés rencontrées par la population, qui subit également des tracasseries pour voyager sur les routes du Nord-Kivu, des spoliations de parcelles sans précédent, et même l'interdiction des taxis motos après 18 heures, affectant de nombreux petits emplois de nuit ou en soirée. Rodriguez Katsuva lance un cri d'alarme face à cette oppression, soulignant l'absence de réaction des autorités de Kinshasa et la nécessité urgente de mettre fin à ces taxes injustes en zone de guerre.

Les députés provinciaux face à la pression : l'omerta politique et la défiance populaire s'intensifient

Un sentiment d'impunité semble régner parmi les députés provinciaux. Oser exprimer une opinion contraire ou critiquer le système en place peut désormais conduire à des accusations de collaboration avec des ennemis et même à une incarcération directe.

Cette intimidation semble permettre aux députés de protéger leurs confortables revenus mensuels de 33 000$. Un véritable déni de la réalité et un mépris flagrant envers la population qu'ils sont censés représenter.

Parallèlement, les mouvements citoyens, pourtant traditionnellement porteurs de changement, semblent avoir été muselés après le tragique massacre des fidèles wazalendo par la garde rapprochée de Félix Tshisekedi. Les voix dissidentes sont réduites au silence, et ceux qui osent parler n'ont d'autre choix que de s'exprimer de l'étranger pour éviter les représailles.

La frustration et la colère grondent parmi les citoyens, confrontés à des taxes oppressives même en temps de conflit. Cette pression fiscale insoutenable dans les zones en crise interpelle sur la légitimité des dirigeants actuels et risque de nourrir un sentiment de rejet envers les autorités légitimes, ouvrant la porte à une acceptation de l'ennemi comme une alternative salvatrice.

Il est temps de rétablir la vérité et la transparence au sein de nos instances dirigeantes. Mettre fin à cette omerta politique, dénoncer les abus de pouvoir et exiger des comptes à nos représentants sont des impératifs pour restaurer la confiance et l'intégrité de notre système démocratique.

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