RDC : Le calvaire des déplacés : des kilomètres de marche sans eau ni nourriture après les combats entre FARDC et M23
Alors que les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) font rage dans l'est du pays, des milliers de civils sont contraints de fuir leurs maisons pour échapper aux violences.
Parmi ces déplacés, nombreux sont ceux qui ont dû parcourir des kilomètres à pied dans des conditions extrêmement difficiles, sans eau ni nourriture. Certains ont réussi à atteindre Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero, où ils se retrouvent sans abri et dans le besoin de toute urgence.
"Nous avons marché pendant trois jours sans rien manger ni boire", témoigne une femme qui a fui avec ses enfants."Nous ne savions pas où nous allions, nous avons juste suivi les autres."
Les enfants sont particulièrement vulnérables lors de ces déplacements."Mon fils de 7 ans est tombé malade en chemin", raconte un père."Nous avons dû nous arrêter et le porter , mais nous ne savions pas où aller pour trouver de l'aide."
À Kanyabayonga, les déplacés se sont installés dans des écoles, des églises et d'autres bâtiments publics, mais ils manquent cruellement de nourriture, d'eau et de médicaments.
"Nous sommes ici depuis deux semaines et nous n'avons rien reçu du gouvernement ou des organisations humanitaires", explique un déplacé."Nos enfants ont faim et ont besoin de soins médicaux."
Lesautorités locales et les organisations humanitaires lancent un appel urgent à l'aide pour éviter une crise humanitaire majeure.
"Nousavons besoin de nourriture, d'eau, d'abris et de médicaments pour ces personnes", déclare un responsable local."La situation est critique et nous ne pouvons pas y faire face seuls."
Alorsque les combats se poursuivent, le nombre de déplacés continue d'augmenter chaque jour.La communauté internationale doit agir rapidement pour apporter une assistance vitale à ces populations qui souffrent et pour mettre fin aux violences qui les obligent à fuir leurs maisons.
