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Bukavu : le ministre Aimé Boji impliqué dans la vente illicite de l'immeuble de la famille Mugozi.

L’immeuble situé sur avenue Patrice Emery Lumumba au n°327 au quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda dans la ville de Bukavu est sous les radars des spoliateurs. L’alerte est de la famille Mugozi, propriétaire de cet immeuble disposant d’un certificat d'enregistrement vol.FBI.22.folio 118.

A en croire cette famille,  au mois de Juin 2024, le ministre d’Etat et ministre de Budget, Aimé Boji Sangara, s’était entretenu avec le fils ainé, M. Jonas Mugozi, au sujet de la vente de cette maison et ce dernier avait décline l’offre. Ce fils ainé dit être surprise d’apprendre que depuis le mois de Juillet 2024, le ministre Aimé Boji Sangara a acheté cet immeuble auprès des  personnes non autrement identifiées et aurait obtenu un nouveau certificat à l’insu de la famille Mugozi.

Une tentative de trop

Cet immeuble est toujours convoité par des prétendus acheteurs. Dans une correspondance du 10 Mai 2023 adressée au chef de division des affaires foncières de Bukavu, l’avocat conseil de M. MUGOZI ZURUBABELI, propriétaire, s’oppose à toute tentative de vente et mutation de l'immeuble.

En effet, selon l’esprit de cette correspondance, les enfants de l’épouse de M. Mugozi ZURUBABELI, profitent de l’autorisation accordée à son feu épouse, NAKAJAMBI SAZABIJA Rita, de mettre son nom sur l'acte de vente et après sur le titre foncier, pour vendre cet immeuble à l’insu de leur père.

Les manœuvres ont toujours été entretenues par  KANGABUKA MUGOZI Irda, l'une de ses filles qui s'oppose contre son père, à l'usage, la jouissance et la disposition de son immeuble, lui privant ni d'user, ni d'y loger encore moins y sous loger et cela sans titre ni droit au moment où mon client, leur père est en vie, explique l’avocat conseil.

Pour lui, elle cherche non seulement d'opérer une mutation de ce certificat d'enregistrement afin de vendre de force cet immeuble sans que son père, gravement malade, ne soit au courant ou donner son accord.

De son côté, le fils ainé Jonas Mugozi regrette que le ministre Aimé Boji et ces enfants aient profité de l’état de maladie (dans le coma) de leur père pour procéder à cette vente illégale. Il soutient être le répondant numéro un en cas de toute initiative de vente des biens et ce, en complicité avec tous les membres de la famille. Il rappelle que son père avait en date du 10 mai 2023, annoncé au public de Bukavu et d’ailleurs, que sa maison sise avenue P.E au n°327 n’est pas à vendre quelques soient les raisons et il n’est ni de près ou de loin impliqué dans une telle procédure.


L’affirmation de la famille Boji

Ton menaçant, le magistrat Faustin Sangara, nous reçoit quand-même dans son bureau au parquet de grande instance de Bukavu.   Au sujet de l’implication du ministre Aimé Boji Sangara, il affirme que comme tout citoyen congolais, il a droit d’acheter un immeuble et que les conflits de famille ne le concerne pas.

Il renseigne que la famille Mugozi s’était convenue de la vente de cet immeuble et que le problème se situerait au niveau de partage des biens. Pour lui, Mugozi Zerubabeli, étant  polygame avait pris les soins de distribuer ses biens à chaque femme et pour le cas, les enfants de la femme qui avait bénéficié de cet immeuble ont décidé de le vendre. C’est ainsi que le ministre Aimé Boji Sangara a acheté cet immeuble en bonne et due forme, soutient Faustin Sangara, qui affirme que la vente a été déjà soldée. Selon lui, seules les instances judiciaires saisies doivent départager les parties au conflit.

En terme de répartition des fonds issus de cette vente,  Faustin Sangara révèle que des pourparlers sont en cours pour qu’une partie soit donnée au fils ainé et une autre couvre les soins médicaux de M. Mugozi Zerubabeli en soins intensifs au Burundi.

Par ailleurs, l’avocat conseil de la famille Mugozi, Me Cuma Emmanuel a, dans sa correspondance du 19 Aout, adressée au ministre Aimé Boji Sangara, souligné qu’il a mal acheté et celui qui achète mal, achète deux fois. Il l’invite à trouver une solution à l’amiable et l’acheter conformément à la loi.   

Les membres de la famille Mugozi de leur coté demandent au conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de Bukavu I de ne pas procéder à une quelconque mutation des droits en faveur d’une quelconque personne sur cet immeuble querellé, mais également au chef de l’Etat de leur venir en appui pour empêcher cette vente.

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