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Sud-Kivu : Les forces politiques et sociales s’opposent au changement ou révision de la constitution de la RDC.

Les forces politiques et sociales du Sud-Kivu marquent leur opposition à la volonté du président Félix Tshisekedi, de changer ou réviser la Constitution de la République Démocratique du Congo. Dans leur déclaration, l’IPOLIK de madame Olive Lembe, le PPRD, Ensemble pour la République, l’ECIDé, le PANADER, le LGD, l’ACD et PARADISO ont noté que l'initiative de changement ou de révision de la Constitution est totalement injustifiée et est une opportunité illégale, anticonstitutionnelle, une menace grave contre la cohésion nationale et une haute trahison de la République Démocratique du Congo.

Ces forces politiques et sociales évoquent plusieurs raisons de cette prise de position. C’est notamment le caractère mensonger des affirmations du Président Tshisekedi qui a soutenu que  la Constitution du 18 février 2006 serait l'œuvre des étrangers. Faux, rétorquent-elles,  cette constitution est issu du travail des Congolais dans la ville de Kisangani, rédigée par le Parlement congolais et adoptée par le peuple congolais au référendum dans sa très grande majorité exprimée à 85%, elle est donc l'expression de notre souveraineté nationale  et ne constitue en aucun cas une opposition ni des belligérants ni des puissances d'étrangers.

« La Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir le conflit interne, promouvoir et consolider la cohésion et l'unité nationale,  garantir la liberté publique, promouvoir l'état de droit, empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique régulière.  A nous, il n'y a rien de plus fort que l'affirmation de M. Félix Tshisekedi-Tshilombo déclarant à Lubumbashi que l'article 217 est responsable de l'occupation de nos terres par les étrangers », déclarent-elles.

Pour elles, le chef de l’Etat confond la notion de souveraineté avec la cession de terre et rappellent que selon l'article 214, alinéa 2 de la Constitution,  aucun millimètre du territoire national ne peut être cédé à quiconque sans l'accord préalable du peuple congolais consulté par le référendum.

« Aucune disposition de la Constitution n'empêche M. Tshisekedi Tshisekedi-Tshilombo d'améliorer les conditions sociales du peuple congolais, notamment en garantissant une rémunération décente pour nos militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires de l'État en donnant à la population l'accès à l'eau potable, à l'électricité et à des soins de santé de qualité, en stabilisant les taux d'échange ; en construisant et en réhabilitant les routes, en régulant la circulation routière pour contenir les embouteillages, en récupérant le Bunagana et la centaine d'autres localités occupées par le M23 en mettant fin à la guerre à l'Est ainsi qu'à l'insécurité généralisée dans le pays », renchérissent-elles.

L’idée de changer ou réviser la constitution serait, selon ces forces politiques et sociales, une voie vers l’implosion de la République Démocratique du Congo. Ceci se justifie par la souffrance du peuple congolais qui a atteint des niveaux tragiques et insupportables, la corruption et les détournements des derniers bibliques devenus des pratiques institutionnalisées, l'espace de liberté gravement réduit, la répression contre l'opposition, les violations des droits humains, le tribalisme, le népotisme, les arrestations arbitraires et détention illégale des opposants.

Par ailleurs, disent-elles, le changement de la Constitution voulu par le président Tshisekedi Tshilongo  intervient dans un contexte où la RDC est confrontée à une grave menace alimentée par l'ingérence directe du Rwanda et de l'Ouganda et la résurgence du M23.  A cela s'ajoutent de nombreux groupes armés au Sud-Kivu tels que les RED Tabara, les Twigwaneho, les Goumino, les Makanika, les FDRL et la prolifération d'autres groupes armés qui insécurisent gravement les citoyens, des tueries et déplacements massifs de populations du Nord et Sud-Kivu, plus particulièrement dans le territoire de Kalehe, Fizi, Mwenga, ainsi que dans plusieurs autres villages et localités de la République Démocratique du Congo.

Pour elles, en lieu et place de défendre l'intégrité territoriale de la RDC,  de s'attaquer aux véritables problèmes du pays, de promouvoir la cohésion nationale, le président Tshisekedi cherche à changer la constitution pour s'éterniser au pouvoir en violation de la volonté du peuple congolais.

« Cet acte est constitutif d'un coup d'État et pose son auteur à des poursuites judiciaires pour haute trahison, peu prévues à l'article 175. Face à cette dérive dictatoriale de M. Tshisekedi, les forces politiques et sociales du Sud-Kivu lancent un appel à toutes les personnes éprises de paix et de justice, patriotes opposées à la dictature de nous mobiliser tous ensemble  pour faire barrage à ce projet de changer notre Constitution », martèlent-elles.  

Les forces politiques et sociales appellent le peuple congolais à s'élever comme un seul homme pour faire échec à ses plans diaboliques, visant le changement de la Constitution et qui va, selon elles, consacrer à coup sûr la balkanisation de la République démocratique du Congo. Elles annoncent des manifestations citoyennes à travers toute la province du Sud-Kivu, la ville de Bukavu et ses huit territoires, pour défendre la Constitution et barrer la route à M. Félix Tshisekedi, de changer la Constitution et à toute tentative au troisième mandat présidentiel

Les forces politiques du Sud-Kivu invitent M. Félix Antoine Tshisekedi-Tshilombo de respecter son serment fait extraordinairement devant Dieu et la nation, d'observer et de défendre la compétition et les lois de la République.

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