Afrique du Sud : report du procès de l'ex-président Jacob Zuma
Le début du procès de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma pour corruption dans une vieille affaire de contrat d’armement impliquant l‘équipementier français Thales a été reporté mardi après la demande de l’ex-dirigeant de faire appel des poursuites qui le visent.
“M. Zuma voudrait exercer la totalité de ses droits constitutionnels, qui incluent le droit de faire appel”, a déclaré son avocat Thabani Masuku devant la Haute Cour de Pietermaritzburg (est) où son procès pour corruption devait débuter mardi.
L’audience a été ajournée par la juge Sharmaine Balton. La demande d’appel de Jacob Zuma sera entendue en novembre, selon le ministère public qui a annoncé qu’il allait s’y opposer, estimant qu’elle n’avait pas “de chance de succès”.
Cette affaire a déjà connu de multiples rebondissements judiciaires. Les accusations lancées contre Jacob Zuma ont été suspendues puis rétablies à plusieurs reprises, au gré des recours et de décisions controversées du parquet général.
Zuma, victime de “chasse aux sorcières“ ?
Vendredi, la Haute Cour de Pietermaritzburg avait refusé, à l’unanimité, l’abandon des poursuites visant l’ancien président sud-africain (2009-2018) et Thales, ouvrant la voie au procès mardi.
C‘était sans compter sur la possibilité de faire appel des deux co-accusés. L’ancien chef de l’Etat, qui s’estime victime d’une “chasse aux sorcières”, a annoncé mardi, par l’intermédiaire de son avocat, sa volonté d’exercer ce droit, reportant de fait le début de son procès, le premier pour corruption visant Jacob Zuma.
Ce dernier a été contraint en février 2018 de démissionner de la présidence sud-africaine, à la suite de plusieurs scandales.