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Sud-kivu : Théo Ngwabidje insensible à la brutalité policière (PCP).

Depuis la proclamation de l'État d'urgence sanitaire en République Démocratique du Congo, le Parti Congolais pour le Progrès note qu'au sud-kivu (principalement dans la ville de Bukavu), un seul jour ne passe plus sans qu'on enregistre des cas de violences policières, passage au tabac, arrestation et interpellation brutale, voir assassinat par les éléments de la police nationale congolaise contre les paisibles citoyens.

Le PCP/sud-kivu y voit l'instauration de la brutalité policière sous la gestion du gouverneur Théo Ngwabidge.

Il s'appuie sur l'évidence que les services de la police comme tous les autres services nationaux se trouvant en province sont placés sous autorité des gouverneurs des provinces qui leur donnent des ordres (cfr article 28 alinéa 4 de la loi de 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces).

Ce parti politique allié de l'UDPS/Tshisekedi révèle que les cas de brutalité et violences policières se sont multipliés depuis que l'autorité provinciale a pris des mesures de confinement et couvre-feu dans la ville de Bukavu, mesures qu'une opinion a qualifié de copier-coller inutilement impopulaires.

Parmi les cas documentés, le PCP/SK cite le passage au tabac des citoyens le lundi 1Juin 2020, premier jour du confinement de la commune d'Ibanda, la mort par brutalité policière d'un jeune garçon au rond point place mulamba le dimanche 7 juin 2020 dans les premières heures du matin alors qu'il pratiquait son sport, l'assassinat d'un jeune à l'essence Major Vangu qui a provoqué la colère de la population qui s'était rendue justice en tuant sur le champ le policier auteur de ce crime, mais aussi le cas le plus emblématique de la brutalité et violences policières qui aurait entrainé la mort d'un chauffeur tué par balles à Bagira vers 20h dans la nuit du 15 juin 2020 ( jour d'expiration du délai de couvre-feu instauré par l'arrêté du gouverneur du 30 mai 2020).

Dans cette documentation signée par le porte parole provincial du PCP/SK, l'on souligne aussi des cas d'interpellations brutales et inhumaines opérées dans les communes de Kadutu, Ibanda et Bagira, la journée comme la nuit par des policiers aux motifs de faire respecter les mesures aussi impopulaires et non concertées du gouverneur Théo Ngwabidge et dénonce le fait que certains citoyens se voient arrêtés et conduits au cachot puis à la prison centrale de Bukavu pour n'avoir pas porté des cache-nez ou s'être promenés aux heures interdites par le gouverneur de province.

De toutes ces violations des droits de l'homme sous son autorité, le gouverneur de province n'a pris aucune décision pour mettre fin à la bavure policière et ne se limite qu'à des simples communiqués relativisant les actes ignobles des éléments de la police et faisant portés la responsabilité à la population sous prétexte de non respect des mesures barrières.

Rappelons que sous Théo Ngwabidge, la province du Sud-kivu occupe la première place parmi les 7 provinces où les gouverneurs violent les droits humains depuis la proclamation de l'État d'urgence sanitaire en République Démocratique du Congo à en croire le rapport du Bureau conjoint des nations unies aux droits humains (BCNUDH) qui a répertorié des cas de musellement des libertés d'opinions, d'arrestations arbitraires, d'intimidations, contre des acteurs sociaux, politiques et journalistes.

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