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Nous célébrons, aujourd'hui, la mémoire de Sainte Monique, Mère du Grand Saint Augustin. Voici la méditation du père xavier Bugeme sj

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Nous célébrons, aujourd'hui, la mémoire de Sainte Monique, Mère du Grand Saint Augustin.

Voici les lectures que l'Église nous propose pour nourrir notre prière, en mémoire de cette femme exceptionnelle. 

Lecture 

Si. 26, 1-4.13-16                 

Ps. 130, 1-3                 

Lc. 7, 11-17 

Cette chrétienne d'Afrique romaine, qui obtint par trente de patient dévouement la conversion de son mari, païen violent et débauché, avait pour son fils aîné Augustin, dont l'inconduite la désolait de grands soucis.

Monique(332-387) s'entendit assurer par l'évêque de Milan Saint Ambroise : "Il n'est pas possible que le fils de tant de larmes périsse." Sa prière obtint en effet la conversion d'Augustin entre les bras de qui elle mourut à Ostie. Pour accompagner notre méditation, je vous propose ce texte du Père Gilbert Adam (www.pere-gilbert-adam.org)."Jésus s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »   « Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi, qu’une grande foule. »  Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme." Sainte Monique que nous fêtons aujourd’hui, est une femme dont la supplication évoque celle de la femme cachée, affligée de l’Evangile.  

Cette femme pleure, elle ne dit rien ! Dans sa souffrance, elle est devenue muette. Elle est d’une grande beauté qui conduit au silence. C’est dans ce silence que le Seigneur Jésus la rejoint. Jésus n’attend pas d’être appelé pour consoler les affligés, ceux qui souffrent.

Il avance dans la relation avec son peuple, et à travers elle se manifeste quelque chose de son être. Personne n’a parlé à Jésus de la peine de cette veuve qui portait son seul enfant au tombeau. Il vient là où il y a beaucoup de peine, de tristesse et de pleurs.

A Naïm, Jésus s’ouvre à cette situation limite, il éprouve de la pitié pour cette femme, elle n’est pas loin de la situation que Marie, sa propre mère, va devoir vivre. Ainsi, Jésus nous enseigne à être proche de ceux qui sont tristes, pleurant car ils ont perdu un enfant, un parent, un ami ou une personne qu’ils ont beaucoup aimée.

L’amour véritable est la raison pour laquelle Jésus est allé à la ville de Nain avec ses disciples. 

"En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler.

Et Jésus le rendit à sa mère." Cette rencontre a déjà une saveur de Pentecôte. Jésus ne laisse pas s’effondrer dans un sentiment d’impuissance et d’abandon cette femme écrasée par la perte de son unique fils. Il est présent à sa vie, il est ouvert à ce qui lui advient. Il la console et la réconforte dans sa grande peine. La première chose qu’il demande à cette mère, c’est de ne pas pleurer.

Elle ne doit pas se laisser submerger ni se laisser enfoncer dans la détresse, le néant, le vide : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Le mort est rendu à la vie. C’est le signe que la mort peut être traversée, dépassée.

C’est le grand signe de la Résurrection qui doit advenir. Jésus devra passer par la mort pour nous en libérer. Marie sa mère connaîtra l’épreuve de cette traversée pour nous aider à porter la nôtre.

Avec l’aide de l’Esprit Saint, nous devons refuser la peur et demeurer en Jésus qui bénit nos chemins. Cette Parole éclaire la fête de sainte Monique qui a fait de sa vie une offrande agréable à Dieu pour son fils Augustin. Elle a été exaucée. 

"La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »

Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.

" Ce fils unique relevé d’entre les morts est l’annonce de la résurrection de Jésus. Jésus accomplit sa mission de Sauveur dans la fragilité humaine.

La puissance de son être divin donne à la fragilité humaine de manifester le rayonnement de son Amour infini. La tendresse humaine renouvelle en nous la valeur de la vie.

La puissance, la beauté d’une vie de compassion se déroule ainsi dans le Seigneur Jésus.

Jésus a touché le cercueil du jeune homme de sa main pour indiquer que la puissance de vie rendue à ce jeune homme est communiquée par le corps.

Cette femme veuve, mère d’un fils unique, est l’icône de la Vierge Marie. Dans nos épreuves, nous avons besoin de ce reflet d’amour pour nous rapprocher de Dieu.

La prière pour les morts est une belle preuve que l’amour est plus fort que la mort. L’Esprit Saint vit dans l’âme humaine, et sa présence emplit le corps humain.

L’Évangile nous appelle à être remplis de compassion pour les affligés. Nous demandons la grâce de la prière d’intercession à l’exemple de Marie qui gardait tout dans son cœur. 

Homélie  du Père Gilbert Adam, recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj, Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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