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La naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a comme conclusion et pour terme l'union du Verbe avec la chair.(Père Xavier Bugeme)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix! 

Ce mardi 08 septembre, l'Église universelle célèbre la nativité de la Vierge Marie. 

Toute naissance est source de joie et motif d'action de grâce envers le Dieu vivant qui a appelé le nouveau né à la vie et à partager sa vie éternelle.

La naissance de Marie suscite dans l'Église une joie et une action de grâce spéciales. Remplie du Saint-Esprit dès sa conception, celle qui naît est déjà la fille de Dieu et est appelée à être la Mère du Sauveur, le Fils unique de Dieu.

La date de la fête est celle de la dédicace d'une basilique bâtie à l'endroit où la tradition plaçait la maison de Sainte Anne.

Voici les textes que la liturgie de ce jour nous propose : 

Première lecture Mi 5, 1-4 Ps 12

Deuxième lecture Rm 8, 28-30

Évangile Mt 1, 1-16.18-23 

Pour nourrir notre prière et notre dévotion envers la Mère du Seigneur et notre Mère, je vous suggère cette réflexion de Jean Gobeil SJ (www.villaloyola.com).

Bonne méditation à nous tous et Bonne fête mariale (Père Xavier Bugeme sj). 

L’évangile commence par la généalogie de Jésus divisée en trois sections. La première section comprend 14 générations d’Abraham à David; la seconde a aussi 14 générations de David à l’exil;  la troisième, du retour de l’exil jusqu’à Jésus, a aussi 14 générations.

Ainsi, Jésus est l’aboutissement de l’histoire de la promesse qui a commencé avec Abraham.  Cette généalogie est importante pour Matthieu. Elle a un rôle à jouer.

On aurait pu comprendre qu’il soit important de montrer le lien entre Jésus et David pour justifier son titre de Messie. Mais en allant jusqu’à Abraham, Matthieu veut faire autre chose.

Abraham est le commencement de l’histoire d’Israël.

C’est à lui que Dieu a promis qu’il aurait une descendance et que cette descendance deviendrait une bénédiction pour tous les clans de la terre. (Gen.12,3) La généalogie représente donc l’histoire de la réalisation de cette promesse.

C’est l’histoire du plan de Dieu.

Les chiffres sur lesquels insiste Matthieu ont pour but de montrer que ce n’est pas un déroulement par hasard mais bien le plan voulu par Dieu.

Jésus fait partie de ce plan: il en est le couronnement.

C’est pour revenir sur ce plan de Dieu que Matthieu sera l’évangéliste qui fait le plus de citations de la Bible (41) et pour montrer ainsi que Jésus réalise ce qui avait été annoncé ou préparé.

Jésus dira au début du Sermon sur la montagne: Je ne suis pas venu abolir (la Loi ou les Prophètes) mais accomplir. (Mt.5,17)  Dans cette lignée, il y a un fait insolite qui est là pour souligner l’action de Dieu à travers des situations très “irrégulières”.

La descendance est ordinairement établie par la lignée masculine. Or, à quatre reprises Matthieu mentionne des femmes.

Thamar et Ruth ont contribué à assurer la descendance à leur mari décédé en s’unissant à un parent selon la loi du lévirat. Rahab était une prostituée de Jéricho qui protégea les espions de Josué.

En reconnaissance de cela, elle et sa maison fut épargnée quand Jéricho fut détruite. Bethsabée, la mère de Salomon, avait été l’épouse d’Ourias  le Hittite dont David avait été la cause de sa mort.

Matthieu fait comme les commentateurs juifs qui considéraient ces femmes comme des saintes parce que Dieu les avait choisies pour continuer la descendance d’Abraham et de David.

Mais Matthieu se trouve à souligner autre chose en les nommant. L’auditoire de Matthieu sont des juifs convertis. Et il semble bien que Matthieu voulait leur rappeler l’importance des non-juifs aux yeux de Dieu.

Ces femmes importantes pour la succession d’Abraham ou de David sont des étrangères: Thamar et Rahab sont des Cananéennes; Bethsabée est probablement Hittite comme son premier époux et Ruth est non seulement Moabite, Moab est un ennemi important d’Israël, mais Jessé qui est né d’elle fut le père de David!  Ces détails de la généalogie de Matthieu ne pouvaient échapper à des oreilles juives. 

Matthieu sentira le besoin de rappeler à sa communauté la nécessité de voir plus loin que le cadre d’Israël. Les premiers à reconnaître la royauté de Jésus à Bethleem sont des étrangers: des Mages. 

Au sujet du centurion à Capharnaüm, qui est probablement un syrien mais sûrement pas un juif puisqu’il est à la solde d’Hérode Antipas, Jésus déclare : En vérité, je vous le dis, chez personne je n’ai trouvé une telle foi en Israël. (Matthieu 8,10)  Mais en même temps, Matthieu encourage sa communauté à avoir un grand respect pour ce que représente le judaïsme.

Il a cette phrase de Jésus : Car je vous le dis, en vérité: avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. 

(Matthieu5,18) Jésus vient réaliser et couronner l’histoire que Dieu a commencée avec Abraham, une histoire que la généalogie de Jésus vient rappeler. 

Réflexions du Père Jean Gobeil Sj,  recueillies et proposées par le Père Xavier Bugeme sj , Curé de la paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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