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C'est du fond de l'être, du creux de la vie, de la volonté qui essaie de faire plaisir à Dieu que sortent les vraies prières.( Pére Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

 Voici la méditation pour ce samedi de la 23ème semaine TO Paire.

 Lecture 1Co 10, 14-22

Ps 115, 12-13.17-18

Évangile Luc 6, 43-49

 Nous sommes tous habitués aux campagnes électorales et aux promesses qui parsèment les discours des candidats. Mais nous n'y croyons guère, car l'expérience nous a prouvé que ces promesses n'avaient le plus souvent de lendemain.

Tel est le dédoublement entre le rêve et la réalité. Au fond, c'est l'hypocrisie, la division, l'opposition entre les bonnes paroles et l'action. Il nous arrive de jouer nous-mêmes à ce jeu hypocrite, avec nos pensées généreuses que notre égoïsme, en pratique, contredit.

Jésus nous dit justement que c'est le "fond" de l'homme qui permet de juger de ses actes. La qualité du fruit dépend de la qualité de l'arbre. C'est le "cœur", c'est-à-dire "l'intérieur profond" de l'homme qui est l'essentiel.

Les gestes extérieurs doivent correspondre à une qualité de fond. Nos gestes religieux, par exemple, doivent provenir d'une "foi intériorisée".

Le Seigneur peut transformer notre cœur, ce centre profond de notre personnalité et le rendre "bon", comme on dit d'un fruit qu'il est bon, d'un pain qu'il est bon, savoureux, agréable... Le plan de Dieu sur l'homme, c'est que l'homme soit bon. Que sa vie soit vraiment un "bon" fruit dont les autres puissent se nourrir et, pourquoi pas, se réjouir ! 

 Pour guider notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Philippe (www.meinau-catholiques.org).

 Bonne méditation à nous tous (Père Xavier Bugeme sj)

Jésus vient de dénoncer l’hypocrisie des scribes et des pharisiens. Se tournant vers ses disciples, il les invite à un exercice de discernement. Certes, il faut tout mettre en œuvre pour faire ce que disent les chefs religieux, car « ils enseignent dans la chaire de Moïse » ; mais il ne faut surtout pas les prendre pour modèles, car « ils disent et ne font pas » (Mt 23, 2-3).

Mais comment se prémunir de l’hypocrisie de ceux qui ont le pouvoir ? Ils disposent en général de suffisamment de moyens pour cacher leurs comportements inavouables et paraître impeccables aux yeux du monde.

Aussi les gens simples se laissent-ils prendre à leurs pièges comme les oiseaux aux filets de l’oiseleur.  Pour répondre à cette question implicite, Jésus donne un critère sûr, qui exige seulement de savoir attendre le moment opportun avant de se prononcer.

Pour juger de la qualité d’un arbre, il suffit de patienter jusqu’à ce qu’il porte son fruit, et d’évaluer ce dernier. Jésus suggère donc que l’hypocrite - même le plus habile à cacher sa malice - finit toujours inévitablement par se trahir.

Comme sa parole et son action procèdent d’un cœur mauvais, ses œuvres ne sauraient être fécondes, même lorsqu’elles se présentent sous les aspects des plus respectables.

Par cette comparaison, Notre-Seigneur ne se contente pas de mettre ses disciples en garde contre l’hypocrisie des pharisiens : il les renvoie aussi à leur propre conscience. Car s’ils l’appellent « Seigneur », ils devraient en toute logique « faire ce qu’il dit », c'est-à-dire « mettre ses paroles en pratique ».

S’ils n’agissent pas ainsi, ils se rendent à leur tour coupable d’hypocrisie, puisque leur affirmation au grand jour, ne correspond pas à leur attitude intérieure : ils proclament Jésus « Seigneur », mais gardent en fait la seigneurie de leur vie. Impossible dans ces conditions de produire de « bons fruits ». Bien plus : cette division est comme une lézarde qui court le long de la muraille de leur maison intérieure ; aussi celle-ci ne résistera-t-elle pas aux intempéries de la vie.

Dans l’adversité, lorsque tombent les masques et qu’il n’est plus temps de paraître, l’effondrement du personnage qu’ils se sont laborieusement construits sera total.

Par contre, celui qui s’efforce de vivre en disciple du Christ Seigneur, construit son unité intérieure par et dans son obéissance à sa Parole. Au plus fort des tempêtes de la vie, il demeure focalisé sur celui qui a fait alliance avec lui, et engage toutes ses forces à lui demeurer fidèle, sûr que le bon droit finit toujours par triompher.

Comme dans le cas du serviteur de Dieu Job, les contradictions et malheurs ne font que mettre en valeur sa patience et sa fidélité à toutes épreuves, car il sait qu’il a mis sa confiance dans le Dieu juste et Sauveur, qui ne saurait l’abandonner.

Seigneur, nous sommes loin d’avoir réalisé cette unification intérieure, fruit d’une appartenance et d’une soumission radicale à toi, unique Seigneur et Sauveur de nos vies.

Nos cœurs hélas sont doubles : devant les exigences de ta Parole, nous louvoyons de compromission en compromission ; de nos lèvres nous te choisissons comme notre Maître, alors que nous ne te rendons même pas compte de la gestion de notre vie.

Prends patience avec nous, Seigneur ; libère-nous de notre attachement à notre volonté propre ; et ne permet pas que nous mettions ta Parole en balance avec la nôtre.

Que le ridicule de cette présomption nous conduise au repentir et à la conversion, afin que nous puissions “venir à toi, écouter tes paroles et les mettre en pratique”, manifestant ainsi concrètement que tu es l’unique Seigneur de nos vies, le Rocher sur lequel nous voulons construire notre avenir, maintenant et à jamais.

Homélie du  Père Philippe, recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj , Curé de la paroisse Christ Roi de Mangobo.

Commentaires (Total : 2)

A
André exaucé DENDA 11/09/2020 20:08:34

Merci pour cette parole de vie. Que le Seigneur nous aide à changer notre intérieure et ainsi vivre dans la sainteté et lui donner la joie à chaque pas de notre existence.

D
Dr Franck Zirhumana 11/09/2020 18:01:31

Merci beaucoup mon père de nous édifier par ce messaqe

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