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Les femmes libérées par Jésus sont le vivant exemple du miracle de la conversion et de la foi. Une revenues d'une déchéance profonde, elles manifesteront une générosité totale.(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce vendredi de la 24ème semaine TO Paire 

Lecture 1co 15, 12-20

Ps 16,1.6-8.15 

Évangile Lc 8, 1-3 

Saint Luc est le seul à mentionner, avec leurs "noms", les femmes qui accompagnaient Jésus au cours de ses voyages.  

Il faut de temps en temps revenir et re-méditer ce terme : "évangile" ou "bonne nouvelle".

C'est que ce que Jésus proclame est quelque chose de bon ! Un prédicateur de l'Évangile qui parlerait d'une question quelconque de la Foi, sans avoir éprouvé, au préalable, au fond de son être combien le "sujet qu'il veut traiter" est quelque chose de "bon" pour l'homme, n'en serait pas un.

Le règne de Dieu, c'est une bonne nouvelle.  Un catéchiste ne devrait jamais présenter une seule leçon de catéchisme sans avoir d'abord éprouvé au fond de lui-même combien ce qu'il va dire aux enfants est "bon" pour eux.

Il en va de même de tout chrétien qui parle de sa Foi à des incroyants ou à des indifférents, il devrait tout d'abord mettre en valeur combien cette Foi est "bonne" pour lui. Autrement, comment la proclamerait-elle ? Pour nous conduire dans cette méditation, je vous propose ce texte du Père Jean D'Aragon, SJ. (http://villaloyola.com/fr/node/37)  

Bonne méditation à nous tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

Ce bref passage évoque quelques traits majeurs du ministère de Jésus. Ces résumés, de temps à autre dans les évangiles, rappellent l’essentiel de la mission du Christ.

Luc mentionne d’abord le thème central de toute l’activité de Jésus : proclamer l’Évangile, la Bonne Nouvelle que Dieu va instaurer son Règne; il vient habiter au milieu de son peuple pour lui donner le salut, la paix, la vie et la joie.

Jésus n’attend pas les gens, comme Jean Baptiste au désert.

Il va vers le peuple, il fait les premiers pas, pour révéler l’amour de Dieu partout où il se rend, « les villes et les villages ».

Le bonheur n’est pas réservé à une élite ; Dieu, par son Messie, offre le bonheur à tous.

Deux genres de témoins le suivent et l’assistent dans cette mission d’amour : les douze apôtres et un groupe de femmes.

La présence de femmes avec Jésus Ces femmes qui accompagnent Jésus ont dû déconcerter le peuple de l’époque.

Les disciples eux-mêmes s’étonnent quand ils découvrent Jésus parlant à une femme de Samarie.

(Jn 4, 27) Un rabbin ne devait même pas parler à une femme en public. Un juif hassidique avouait dernièrement à un journaliste qu’il ne saluerait pas sur la rue l’épouse de son meilleur ami.

Nous ignorons le genre des esprits qui avaient réduit ces femmes à l'état d'esclaves.

Pour elles, comme pour tous ceux qui accueillent la Bonne Nouvelle, le Christ les a libérées de tout ce qui asservit et dégrade. Il les a rehaussées à la dignité de filles de Dieu.

L’une de ces femmes était tombée dans un état d’esclavage très grave.

Tout ce qui était mal et qu’on ne pouvait expliquer était attribué au démon.

Le chiffre « sept » indique ce qui est complet. « Sept démons » signifie donc que la déchéance de Marie était tragique et désespérée.

Son surnom « Madeleine » signalait qu’elle était originaire de Magdala, une petite localité au sud-ouest du lac de Galilée.  L’époux de Jeanne était intendant du tétrarque de Galilée, Hérode.

Sa fonction d’intendant était importante et elle le plaçait à un niveau élevé de la société. En appelant la femme de cet intendant à le suivre, Jésus l’a donc associé à une pécheresse méprisée de tous, Marie Madeleine.

L'appel du Christ nous rend tous égaux dans la famille de Dieu. Ces femmes, libérées du mal par Jésus, sont le vivant exemple du miracle de la conversion et de la foi.

Une fois revenues d’une déchéance profonde, elles manifesteront une générosité totale. Elles suivront fidèlement le Christ jusqu’à la croix, pendant que les apôtres s'enfuiront.

Elles enseveliront Jésus, elles seront présentes au tombeau le matin de Pâques et, au Cénacle, elles prieront, avec les disciples, dans l’attente de l’Esprit Saint (Actes 1, 14).

Les figures féminines chez Luc L’évangéliste met en relief plusieurs personnages féminins, toujours présentés sous un jour favorable.

La mère de Jésus domine évidemment « L’Évangile de l’enfance » (chap. 1-2), mais la mère de Jean Baptiste, Élisabeth, et Anne la prophétesse entourent Marie. Dans le reste du 3e Évangile, relevons seulement les passages propres à Luc :

-    la pécheresse pardonnée (7, 36-50) ; -    la veuve de Naïm, à qui Jésus rend son fils unique (7, 11-17) ;

-    Marthe et Marie reçoivent Jésus (10, 38-42) ;

-    la louange adressée à la mère de Jésus par une femme (11, 27s) ;

-    les deux paraboles de la femme qui cherche sa pièce de monnaie perdue (15, 8-10) et la veuve importune qui insiste pour obtenir justice (18, 1-8) ;

-    sur le chemin du Calvaire, un groupe de femmes manifestent leur sympathie à Jésus (23, 27-31). Ajoutons les passages les plus caractéristiques des Actes des apôtres :

 -    Marie, la mère de Jésus, et un groupe de femmes attendent avec les apôtres la venue de l’Esprit Saint (1, 14) ;

-    la résurrection de Tabitha (9, 36-42) ;

-    les disciples se réunissent régulièrement chez Marie, la mère de Jean Marc (12, 12) ;

-    Lydie et sa maison se convertissent et accueillent chez elle Paul et ses compagnons (16, 13-15) ;

-    Aquila et Priscille accueillent Paul et deviennent ses proches collaborateurs (18, 2.26).

Luc considère les femmes, comme les pauvres, forment un groupe prédestiné au Royaume de Dieu.

Il a constaté que les personnes qui accueillaient l’Évangile étaient avant tout des pauvres et des femmes.

Devenant plus consciente de sa pauvreté et de sa misère, que l’homme, surtout dans un monde où la force violente dominait, la femme paraissait à Luc mieux disposée à remettre sa destinée au Seigneur et à recevoir gratuitement son salut. 

Homélie du Père Jean-Louis D’Aragon SJ,  recueillie et  proposée par le Père Xavier Bugeme sj, Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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