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Les anges sont des envoyés aux hommes pour révéler le dessein de leur Créateur commun et pour les protéger des démons. (Père xavier Bugeme sj)

Mes chers paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix  Aujourd’hui notre Eglise mère célèbre la fête des Saints archanges Michel, Gabriel et Raphael.

Les anges sont des envoyés aux hommes pour leur révéler le dessein de leur créateur commun et pour les protéger des attaques des démons. 

Le nom des anges que l’Église unit dans son culte, en ce jour ou fut consacrées la basilique romaine de Saint Michel, sont tirés de la bible.

Michel, qui apparait dans le livre de Daniel et dans l’apocalypse, a un nom qui rappelle la transcendance de l’unique vrai Dieu : « qui est comme Dieu? Le nom de Gabriel, qui annonce à Daniel et à la vierge Marie comment Dieu sauvera son peuple, signifie : Dieu est fort ».

Raphael signifie : « Dieu guérit » ; il désigne, dans le livre de Tobie, un envoyé de Dieu qui révèle, par ses interventions, la providence paternelle dont l’action s’étend à tous les hommes et répond à leur prière. (missel de l’assemblée pour la semaine p 1730-1731).  

Pour notre méditation du jour, je vous propose fructueusement et  à la lumière de ces  lectures qui nous sont offertes,  cette belle homélie du père Jean-Louis D’Aragon sj.  (www.villaloyola.com)  

Lecture Ap 12,7-12a Ps 137 Jean 1,47-51 Les "anges" sont des envoyés en mission par Dieu pour le bien d’une personne ou d’un groupe. Leur nom, qui signifie "messager", indique leur fonction.

Les "archanges" appartiennent à un ordre supérieur. Comme ils sont des médiateurs par qui le Seigneur agit, leur nom et leur personnalité sont inconnus, parce qu’ils ne doivent pas attirer l’attention sur eux-mêmes, au point de nous faire oublier que c’est Dieu qui se révèle et agit par eux. À l’époque de l’Apocalypse, l’auteur réagit contre un culte excessif des anges, que certains voulaient adorer (Apoc 19,10 ; 22,8s). Col 2,18 dénonce également "le culte des anges." Ils sont des serviteurs, qui manifestent la transcendance du Seigneur et sa présence agissante dans le monde. 

Seulement trois archanges sont connus par leur nom, ceux dont nous célébrons la fête aujourd’hui.

"Michel" dont le nom signifie "Qui est comme Dieu", dirige le combat dans le ciel contre les mauvais anges. (Apoc 12,7s ; cf. Dan 10,13 ; 12,1) Le Seigneur envoie "Raphaël", "Dieu guérit", pour protéger le jeune Tobie, libérer son épouse, Sara, du démon et guérir Tobit, le père, de sa cécité. (Tobit 3,17 ; 12,6-15).

"Gabriel" est "l’homme de Dieu", qui annonce à Daniel la venue Fils de l’homme et sa victoire sur les persécuteurs du peuple de Dieu (Dan 8,16 ; 9,21).

Il annonce également à Zacharie la venue du Précurseur, Jean Baptiste (Lc 1,19), et surtout à la mère de Jésus, Marie, la naissance du Sauveur (Lc 1,26).  Pour la fête d’aujourd’hui, la liturgie présente le passage de Jean 1,47ss, qui fait allusion aux "anges qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme ».

Cette image de l’échelle, sur laquelle circulent les anges, évoque leur mission de médiateurs, qui "montent" présenter à Dieu les prières de la terre et qui "descendent" apporter les secours du Seigneur. 

La foi de Nathanaël  Quand son ami, Philippe, lui annonce qu’il a découvert Celui que Moïse et les prophètes ont annoncé, le Messie (Jn 1,45), Nathanaël refuse d’accueillir cette invitation.

Le scandale de l’Incarnation l’empêche de croire: "Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ?" Un homme qui vient d’un petit village ignoré ne peut être le Messie. Comme tous les Juifs, il attend un Messie fulgurant et glorieux.

Nous essayons toujours d'imposer nos projections humaines à la révélation de Dieu.

En dépit de ce refus, Philippe persuade son ami de venir vers Jésus. En surmontant son préjugé, Nathanaël franchit un premier pas vers la foi et vers la découverte de la véritable identité de Jésus.

De son côté, Jésus accueille Nathanaël par une preuve de sa connaissance surnaturelle et en lui montrant qu’il le connaît d’une manière profonde. Nathanaël est le véritable représentant d’Israël, non pas comme leur ancêtre Jacob, fourbe et menteur.

Face à cette clairvoyance de Jésus, Nathanaël proclame la profession de foi la plus profonde de tous les témoins du Christ dans ce préambule de l’Évangile de Jean (1,19-51).

"Rabbi", (Mon Maître),  "tu es le Fils (unique) de Dieu", le titre central de Jésus, qui sera développé dans tout l’Évangile.

"Le Roi d’Israël", est Celui qui, au nom de Dieu, règnera sur son peuple pour en faire l’unité et lui donner la paix et la vie. "Tu verras mieux encore" La foi permettra à Nathanaël d’approfondir toujours plus la personne du Christ et sa mission.

À travers Nathanaël, cette promesse s'adresse à tout croyant. Jésus s’adresse d’abord au singulier, à Nathanaël, "Tu verras mieux", puis c'est au pluriel qu'il formule la déclaration solennelle qui suit "Amen, amen, je vous le dis : vous verrez…", pour signifier que Nathanaël représente tous les croyants de l'avenir.

C’est avec les yeux de la foi que le disciple du Christ découvre et connaît toujours mieux le mystère de Dieu et son projet pour le monde. À Marthe, qui ne voit que le cadavre corrompu de son frère, Jésus lui promet :

"Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu." (Jn 11,40) La citation implicite de Gen 28,12, "Les anges de Dieu montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme" rappelle la promesse du Seigneur à Jacob, au moment où celui-ci se trouve dans la plus grande détresse. En songe, Dieu promet un pays à ce fugitif errant et démuni, qui transmettra la bénédiction de Dieu à toutes les nations, comme son ancêtre Abraham (Gen 12,3) et son père Isaac. (Gen 22,18) Jésus affirme solennellement que, maintenant, cette promesse trouve sa pleine réalisation dans la mission du Christ.

"Les anges" apportent le secours de Dieu à l’humanité, mais ils descendent et ils montent non plus sur une échelle, mais sur le Fils de l’homme, le parfait et unique Médiateur entre Dieu et l’humanité. Le Prologue de l’Évangile proclamait déjà cette médiation unique: "Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique nous l’a révélé ". (Jn 1,18)

Homélie du père Jean-Louis D’Aragon sj,  recueillie et proposée par le père Xavier Bugeme, Curé de la paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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