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Les fruits de nos talents et de nos efforts, le temps qui nous est donné, l'argent et les biens que nous possédons, tout cela doit servir au bien-être de tous. (Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,  Paix ! 

Nous célébrons le 27ème dimanche TO/A. En voici les lectures : 

Première lecture Is 5, 1-7

Ps 79

Deuxième lecture Ph 4, 6-9

Évangile Mt 21, 33-43 

Nous, les chrétiens ! De quelle nature est donc notre fierté ?

Ne traduit-elle pas parfois notre prétention d'accaparer Dieu et son Royaume comme si le Royaume était une réalité réservée à quelques privilégiés ! Nous nous emparons alors subrepticement de son pouvoir.

Nous prenons sa place. Pourtant nous ne sommes que les serviteurs de son œuvre et non les maîtres. 

Ceux qui s'affirment ainsi s'étonnent de constater que l'Église dont ils ont prétendu s'emparer porte si peu de fruit.

Ils se scandalisent même de constater que d'autres, apparemment étrangers au Christ, peuvent accomplir un travail qu'ils croyaient réservés à eux-mêmes. 

Éternelle renaissance de la prétention et de la suffisance des bien-pensants. C'est contre elle que réagit vigoureusement Jésus, à la suite de tous les prophètes.

Si Jésus fut condamné à mort, c'est parce qu'il refusait de laisser accaparer le Royaume par quelques privilégiés se considérant comme intouchables.  

C'est ainsi que l'on voit Jésus lancer une terrible accusation contre les Pharisiens et les grands prêtres qui ont accaparé la Loi et le Temple.

A travers eux, il condamne un Judaïsme qui a fait de sa mission un privilège réservé à une prétendue élite, et qui a faussé par là l'œuvre divine.

Il en annonce l'éclatement, au profit de tous ceux qui sont vraiment ouverts au Royaume.

Parlant ainsi, il laisse entrevoir sa propre mission. Il sera rejeté et condamné, mais deviendra la pierre d'angle du nouveau Temple de Dieu.

Pour nous accompagner dans la prière, je vous suggère cette réflexion du Père Yvon-Michel Allard sur l'Évangile du 27ème dimanche TO/A. 

Bonne méditation à nous tous et Bonne journée dominicale.

Et, en ce jour de mon anniversaire de naissance, je me recommande à vos prières. (Père Xavier Bugeme sj).

  Dans la Bible, la vigne est symbole de bien-être, de prospérité et de paix. C’est un lieu de bonheur où l’alliance entre Dieu et l’être humain est vécue à plein.

Lorsque les gens se souviennent d’une période de tranquillité et de paix, ils évoquent la vigne : «Il y avait la paix sur toutes les frontières alentour. Juda et Israël habitèrent en sécurité chacun sous sa vigne et sous son figuier, depuis Dan jusqu’à Bersabée, pendant toute la vie de Salomon.» (1 Roi 5, 5) «Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes.

On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre.

Mais chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter.» (Michée 4, 3-4)   Les fruits de nos talents et de nos efforts, le temps qui nous est donné, l’argent et les biens que nous possédons, tout cela doit servir au bien-être de tous.

Lorsque le Christ mentionne la vigne, on s’attend donc à une histoire de paix et de prospérité.

Mais dans le texte d’aujourd’hui, les responsables de la vigne ne pensent qu’à tuer pour s’emparer d’un bien qui ne leur appartient pas.  

Le premier élément important de cette histoire, c’est que Dieu nous met en charge, nous confie sa vigne. Il veut que nous soyons ses partenaires. Il est donc bon de se demander ce que nous faisons de la vigne du Seigneur.

Qu’est ce qui arrive au monde que Dieu nous a confié ? Qu’en est-il de la paix entre les nations, de la distribution des biens de la terre, du réchauffement climatique, de la déforestation, des pluies acides, de la disparition de nombreuses espèces animales ?

Ce sont des questions pertinentes pour chacun et chacune d’entre nous responsables de notre terre.

Notre qualité de vie est affectée par tous ces problèmes.  

Comme dans la parabole d’aujourd’hui, nous pouvons croire que nous sommes les propriétaires du monde qui nous est confié et tout faire pour garder les fruits pour nous-mêmes d’une manière égoïste, sans penser aux autres et sans nous préoccuper de ce que nous laisserons aux générations suivantes.  

Plusieurs croient qu’en se débarrassant de Dieu, la vigne leur appartiendra. C’est ce que firent Adam et Ève qui suivirent le conseil du serpent :

«Vous serez comme Dieu… vous prendrez la place de Dieu… vous serez des dieux.» Nombreux sont ceux qui sont convaincus que Dieu est encombrant, qu’ils n’ont pas besoin de lui. Il n’a pas sa place dans la vie publique, dans le monde de la politique et des affaires.

L’évangile de son côté nous révèle que plus Dieu sera présent, plus nous serons en mesure de créer un monde de paix, de fraternité et d’amour. 

Dans la parabole des vignerons, Dieu nous invite à être responsables afin de construire un monde meilleur.

Cette responsabilité ne regarde pas seulement les gouvernements et les chefs de communautés mais aussi chacun de nous.

Dieu nous confie notre famille, nos enfants et nos petits enfants, notre monde du travail et celui des loisirs.

Nous devrons rendre compte de notre gestion. Les fruits de nos talents et de nos efforts, le temps qui nous est donné, l’argent et les biens que nous possédons, tout cela doit servir au bien-être de tous.  

Le péché des vignerons de la parabole, c’est de vouloir s’approprier les fruits qui ne leur appartiennent pas. Ils veulent gérer la terre à leur seul profit et bénéfice.

En réfléchissant sur ce qui se passe dans notre monde d’aujourd’hui, nous nous rendons compte que depuis le temps de Jésus, aucun progrès n’a été fait sur le plan de l’égoïsme et de l’irresponsabilité ! Rien de nouveau sous le soleil ! 

Le message de la parabole d’aujourd’hui, c’est que Dieu nous a confié le monde dans lequel nous vivons, pour le bien de tous.

C’est à nous de répondre à cette invitation avec tous les talents que nous avons reçus. 

Réflexion du Père Yvon-Michel Allard recueillie et proposée  par le Père Xavier Bugeme, Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.

 

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