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L'enjeu, pour Jésus, ce n'est pas de régler des questions de droit, mais bien de faire comprendre que la véritable sécurité ne peut se trouver qu'en Dieu. Ce qu'il nous faut, c'est remplacer notre propre et fragile prévoyance par la providence de Dieu.(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,  Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce lundi de la 29ème semaine TO Paire  

Lecture

Évangile Lc 12, 13-21 

Luc est le seul des quatre évangélistes à nous rapporter cet épisode. Nous y reconnaisons une fois de plus, son insistance sur la "pauvreté". 

Le droit de succession était régi, comme toute la vie en Israël, par la de Moïse. Mais on demandait volontiers aux rabbins de faire des arbitrages et des expertises.

Ici, un homme vient trouver Jésus pour qu'il use de son influence près de son frère injuste.  

Ce qu'on demande à Jésus, c'est d'assumer une tâche temporelle. Ce qu'il refuse et a toujours refusé.

C'est une tentation constante des hommes de demander à l'Évangile une sorte de garantie, une sacralisation, de ses options temporelles. Annexer l'Évangile à son parti, ou à son intérêt. 

La raison de ce refus, Jésus la donne clairement : il n'a reçu aucun mandat, ni de Dieu ni des hommes, pour traiter de ces affaires temporelles. 

Le Concile Vatican II est revenu à plusieurs reprises sur ce principe essentiel d'une autonomie relative des "institutions temporelles" : "Il est d'une grande importance que l'on distingue nettement entre les actions que les chrétiens font, isolément ou en groupe, en leur propre nom en tant que citoyens, guidés par leur conscience chrétienne... et des actions qu'ils mènent au nom de l'Église en union avec les Pasteurs.

L'Église n'est liée à aucun système politique."(GS 76). 

Le concile, en ce sens, ne cesse de renvoyé les laïcs à leur conscience et à leur compétence propre. C'est déjà ce que faisait Jésus.

Il renvoyait cette question d' "héritage" aux instances compétentes.  Pour nous accompagner dans notre méditation, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre(www.jardinierdedieu.fr). 

Bonne méditation à toutes et à tous ( Père Xavier Bugeme sj)  Bien des aspects peuvent être considérés en chaque page évangélique.

Le Seigneur ne cesse de se révéler, de se manifester à nous en chaque situation, en chaque action.

A nous, de nous laisser porter par ses manifestations, pour entrer plus profondément dans sa connaissance pour, comme le dit Saint Ignace, mieux l’aimer et mieux le suivre… Essayons cette fois-ci de s’attacher à la manière plus qu’à ce que dit le Seigneur.

La question du positionnement est importante, nous pouvons parler de bien des manières, et elles manifestent notre style, notre manière privilégiée d’entrer en relation, elles disent le monde auquel nous aspirons.

Je puis m’exprimer ainsi : je parle dans un cadre préétabli strict, ou bien je parle selon des principes qui doivent s’appliquer, ou bien je parle selon une visée, ou bien je parle pris dans la situation… ou bien je parle en tenant compte de l’ensemble de ces points de vue…  Nous pouvons aujourd’hui considérer comment le Seigneur répond à cette question.

Il donne ce qu’il faut pour que chacun trouve son chemin de vie, puisse expérimenter ce qui lui donnera accès à une vie plus pleine, plus riche, plus ouverte, plus juste… A une question qui émane de la foule, le premier mouvement de Jésus consiste à manifester sa contrariété en rétablissant ensuite la juste parole, c’est-à-dire une parole bien située.

La vérité demande que nous ne parlions pas n’importe comment.

Elle ne consiste pas qu’en exactitude objective mais en justesse de relation également. 

De la foule, un homme s’adresse directement au Seigneur en lui demandant son aide pour une action envers un autre, et, qui plus est, en lui imposant un résultat à obtenir. Jésus fait ce premier constat, ce n’est ni le lieu, ni la manière.

Nous pouvons nous dire que parler dans la foule de questions intimes déjà manifeste un déséquilibre… Et souvent nous faisons ainsi, sans prendre le temps de se considérer, de se situer… et faire ainsi dit que nous ne voulons ou ne semblons pouvoir chercher qu’un résultat primitif, obtenir un bien en dehors de toute relation.

  Jésus alors rebondit pour amener la foule à être un peuple, un groupement rassemblée par une parole… Il énonce un principe général, une orientation mais qui sera suivi par un exemple qui donne à chacun de pouvoir se situer lui-même dans l’écoute de cette parabole.

La foule devient un peuple animé par une parole qui s’adresse à chacun au niveau même de sa liberté, du lieu où en lui peut s’élever son humanité.

La parole du Seigneur se termine par une question… un appel à une réponse libre où chacun peut se situer. 

C’est un aspect de cette page d’évangile, qui nous dit beaucoup sur la manière dont chacun de nous nous avons à nous situer dans la vie, nos relations pour nous aider et aider nos frères à être plus humains. Prendre le temps de se saluer, de se relier.

Puis, lorsque nous répondons, veiller à ce que la réponse soit aussi ouverture à l’autre dans sa capacité à nous rejoindre… et non seulement réponse efficiente, stricte et fermée. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

Commentaires (Total : 1)

H
Hélène Nzimbu 20/10/2020 11:26:33

Merci pr l aumelie très philosophique.

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