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Aux heures de découragement, face à l'épreuve, la solitude se fait pesante, il suffit de de penser à un être cher pour retrouver du courage. (Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,  Paix ! 

Nous célébrons ce dimanche la Solennité de la Toussaint ( la fête de tous les Saints). 

Première lecture Ap 7, 2-4.9-14

Ps 23

Deuxième lecture 1Jn 3, 1-3

Évangile Mt 5, 1-12 

Aux heures de découragement, lorsque, face à l'épreuve, la solitude se fait pesante, il suffit de penser à un être cher pour retrouver courage. Il a pu disparaître.

Mais l'exemple de sa vie entraîne. Sa présence affectueuse s'affirme au-delà de la mort.  Elle éclaire la route.

Chrétiens, nous oublions trop souvent tous ceux qui nous ont précédés sur le chemin de Dieu. Leur souvenir, la certitude du lien qui nous unit à eux, devraient redevenir pour nous source de courage et de joie. 

En célébrant aujourd'hui tous ceux-là, connus ou inconnus, nous sommes invités à reprendre conscience de l'immense chaîne d'amour qui se poursuit au long des âges.

Nous trouverons alors la force de "rejeter tout fardeau, et le péché qui nous assiège, et de courir avec constance l'épreuve qui nous est proposée, fixant les yeux sur le chef de notre foi... Jésus"(He 12, 1-2). 

Pour accompagner notre méditation, je vous propose une réflexion du Père Damien Stampers. 

Bonne méditation à toutes et à tous.

Bonne fête de la Toussaint à nous tous ! (Père Xavier Bugeme SJ) 

Nous fêtons aujourd‘hui la fête de la Toussaint, la fête de tous les saints, la fête de tous ceux qui ont été marqués, sur le front, du sceau des serviteurs de Dieu. Cette fête, la lecture de l’Apocalypse, nous dit qu’elle est la fête des Vivants, la fête d’une foule immense que nul ne peut dénombrer.

La fête de ceux qui nous ont précédés, de ceux qui sont vêtus de vêtements blancs et qui se tiennent devant Dieu.

Dieu seul est saint nous dit la Bible et nous fêtons ceux qui participent à la sainteté même de Dieu. Sommes-nous des saints ? Sommes-nous en chemin vers la sainteté ? La sainteté est-elle pour nous ? Participons-nous à la sainteté du Dieu trois fois saint ? Cette fête nous concerne-t-elle ? Le paradoxe est que cette fête des vivants se confond dans notre foi avec celle des défunts qui est pourtant célébrée le lendemain.

Mais cela n’est pas si paradoxal car les textes de ce jour nous parlent de mort pour nous dire la vie.  

1. Le saint est celui qui a été purifié dans le sang de l’agneau (Apocalypse).

Le texte de l’Apocalypse nous rappelle que le chemin le plus direct pour la sainteté, c’est le martyre (le vêtement blanc et la palme du martyre, le sang de l’agneau) :  le témoignage (c’est le sens du mot martyr) de la Foi. Le saint, nous dit l’Eglise et la Parole de Dieu, c’est celui qui a donné sa vie dans sa foi en la résurrection.

Le martyre est la façon la plus sure d’accéder à la sainteté et cela explique ce désir du martyre qui se retrouve dans la vie de tant de saints, comme saint Ignace d’Antioche.

Mais alors, la sainteté ne nous est pas accessible aujourd’hui ? Le temps de l’Apocalypse dans la Bible (AT et NT confondus) est pourtant bien le temps du présent.

Ceux que nous contemplons dans la 1ère lecture ne sont pas dans le passé ou le futur, mais bien dans l’aujourd’hui de notre présent, ce que l’Apocalypse (dévoilement, révélation en grec) nous décrit, c’est ce qui est bien présent au moment où nous parlons mais qui est encore caché à notre yeux.  

2. Le saint est celui qui est mort à lui-même (Béatitudes). C’est tout le sens des Béatitudes : heureux celui qui meurt à lui-même pour accueillir en lui la vie et la sainteté de Dieu. 

C’est mourir à la richesse en acceptant d’être pauvre. C’est mourir à la violence en  se faisant doux. C’est mourir à l’injustice en étant juste.

C’est mourir à la guerre en étant artisan de paix. C’est mourir au ressentiment et à la haine en se faisant miséricordieux. 

C’est mourir à la vengeance et à la spirale de la violence en se laissant insulter.

Le martyre est aussi à vivre au quotidien dans le chant des béatitudes qui nous indique le chemin de la vie à travers la mort au péché.

Dans les Béatitudes, nous retrouvons les deux composantes de l’alliance : la malédiction et la bénédiction, mais les deux en Christ se confondent pour ne faire qu’un : la Béatitude.  

3. Le saint est celui qui vit dans l’amour (1 Jean). Celui qui accepte de mourir à lui-même dans la justice de Dieu peut alors vivre de la vie même de Dieu dans l’amour.

L’amour est le signe de la sainteté de Dieu et le signe que nous participons à cette sainteté. C’est l’amour des parents qui donnent tout à leurs enfants. C’est l’amour des époux qui se donnent l’un à l’autre.

C’est l’amour qui nous lie à nos frères chaque fois que nous les faisons passer avant notre égoïsme et notre orgueil.  

Cela ne paraît pas encore clairement et notre monde marqué par la guerre, l’injustice, la violence, la vengeance, la manque de douceur et de pardon, le désir de pouvoir et de richesses, a bien du mal à distinguer le chemin de la sainteté et de la vie.

Mais, le chant des béatitudes qui parle au cœur de tout homme nous indique le chemin qui mène à la vraie sainteté, une sainteté qui est à notre portée, nous qui avons été baptisés dans la mort et la résurrection du Christ.

Nous sommes entrés par notre baptême dans la sainteté de Dieu et dans la vie éternelle, nous avons, comme nous dit l’apocalypse, à en être témoins aujourd’hui autour de nous en vivant des béatitudes. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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