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A travers Jésus Christ, il est possible d'affirmer que l'existence, apparemment, la plus inutile, la plus délaissée, la plus solitaire, peut prendre sens par l'amour. Il n'est pas d'être humain que l'on pourrait considérer comme définitivement perdu. .(Père xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Nous commémorons aujourd'hui tous les fidèles défunts. 

Première lecture Is 25,6-9

Ps 30

Deuxième lecture 1 CO 15, 51-57

Évangile Jn 6, 51-58 

Nous vivons dans un monde où les seuls morts que l'on accepte de considérer encore sont ceux qui ont combattu pour la "bonne cause".

Ne sont-ils pas ceux qui permettent à leurs successeurs de vivre dans la Paix ? N'ont-ils pas été les instruments du véritable "progrès"?

Ne sont-ils pas les seuls à mériter de demeurer "vivants" dans la mémoire collective ? Les autres ne sont plus qu'épaves abandonnées. 

Mais le Dieu chrétien s'affirme celui des vivants et des morts, de tous les morts comme il est le Dieu de tous les vivants.

Il s'est révélé tel en Jésus-Christ, celui qui, aux yeux des hommes, ne pouvait sembler que le héros d'une cause contestable et perdue d'avance, du point de vue de l'ordre public. 

 A travers lui, il est possible d'affirmer que l'existence, apparemment, la plus inutile, la plus délaissée, la plus solitaire, peut prendre sens par l'amour.

Il nous dit que le moindre des êtres, au-delà de sa souffrance, de son abandon, mérite d'être invité à prendre part à l'immense chaîne d'amour que l'Église forge à travers les âges.

Il n'est pas d'être humain que l'on pourrait considérer comme définitivement perdu. 

Serait-ce là s'encombrer d'un poids de souvenirs inutiles pour vivre ? Bien au contraire, la foi qui nous habite, concernant les morts, est ce qui peut nous donner l'authentique courage de vivre. 

Pour celui qui périt, il ne saurait y avoir de mort lumineuse. Elle est toujours heurt douloureux à l'échec final. Et personne n'échappera à ce destin commun. Elle est nécessairement signe que, tôt ou tard, nous sommes vaincus par la puissance du néant qui domine en ce monde.  Mais au-delà de cette défaite, le soleil de Dieu brille encore.

Il éclairera tous ceux qui, refusant de rejeter dans l'ombre les autres pour ne considérer que leur propre moi, se seront ouverts à leurs frères et sœurs. Il accueillera ceux qui, en leur temps, ont crié d'angoisse et, du sein de leur solitude, ont appelé une présence.

Ceux qui prient pour les morts, espérant envers et contre tout pour le passé, peuvent vraiment espérer pour l'avenir.

Parce qu'ils se seront montrés vraiment humains, ils méritent d'être appelés Fils de Dieu. 

Pour nous conduire dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de Mgr Agusti Cortés (www.evangeli.net).  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme SJ) 

Aujourd'hui le message que nous devons entendre et vivre est celui contenu dans les paroles "le pain".

Le chapitre 6 de l'évangile de Jean raconte le miracle de la multiplication des pains, suivi d'un long discours de Jésus, c'est l'un des fragments de ce discours que nous entendons aujourd'hui.

Cela nous intéresse beaucoup de l'entendre, non seulement pour vivre la fête du Corps de Jésus et le sacrement de l'Eucharistie, mais aussi afin de comprendre un des messages fondamentaux de son évangile. 

Il y a un grand nombre de gens qui ont besoin de pain. Il y a toute une humanité vouée à la mort et au vide, en manque d'espérance, qui a besoin de Jésus.

Il y a un peuple de Dieu croyant et en route qui a besoin de le rencontrer visiblement pour continuer à vivre de lui et ainsi atteindre la vie.

Trois types de faim et trois moyens de satiété qui correspondent aux trois types de pain: le pain matériel, le pain dans la personne de Jésus et le pain eucharistique. 

C'est clair que le plus important des trois c'est Jésus. Sans Lui nous ne pouvons pas vivre: «en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15,5).

Mais il a voulu, également nourrir ceux qui ont faim et, a même fait de cela un impératif évangélique fondamental. Il a sûrement pensé que ce serait un bon moyen de révéler et constater l'amour de Dieu qui sauve.

Mais il a voulu également se rendre accessible à nous sous forme de pain, pour que, nous qui cheminons toujours sur le chemin de l'histoire, restions dans cet amour et atteignions ainsi la vie. 

Il a voulu surtout nous montrer que nous devons le chercher et vivre en Lui; en nourrissant ceux qui ont faim il a voulu nous montrer son amour, se donnant assidûment dans l'Eucharistie. «Celui qui mange ce pain vivra éternellement» (Jn 6,58).

Saint Augustin faisait le commentaire de ce passage de l'évangile avec des phrases osées et plastiques: «quand nous mangeons le Christ, nous mangeons la vie (…), si, en effet, vous vous séparez de lui au point de ne plus prendre son corps et son sang, il faut craindre la mort». 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

Commentaires (Total : 1)

H
Hélène Nzimbu 03/11/2020 18:05:34

Merci,pr cet homélie ns devons tjr ns préparer car ne ne connaissons pas le moment ce là que se cache le mystère de Dieu.

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