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Le moment qui décidera de notre sort éternel nous semble souvent lointain, comme la venue du Seigneur au dernier jour. Pour qu'il ne nous surprenne pas, soyons prêts et mettons dès maintenant notre foi en Jésus : seul il peut nous sauver(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce vendredi de la 32ème semaine TO Paire. 

Lecture 2 Jn 4-9

Ps 118

Évangile Lc 21, 26-37 

A mesure que l'année liturgique approche de sa fin, nos pensées s'orientent aussi vers une réflexion sur la "fin" de toutes choses. "Tout ce qui finit, dit-on, est court."

A mesure que Jésus montait vers Jérusalem et approchait de sa fin terrestre, ses pensées s'orientaient vers la Fin Dernière. 

Chaque fois qu'une "fin" arrive, nous devrions y voir une annonce et un avertissement. Quand l'un des nôtres meurt, c'est une annonce de notre propre mort.  

Quand un grand immeuble brûle, c'est un signe de la fragilité profonde de tout. Quand un ras de marée emporte toute une population, c'est le signe brutal de ce qui se passe chaque jour, au fond, et que nous finissons par ne plus voir.

Quand un accident de voiture fauche une famille entière, c'est, hélas, ce que le temps ( vingt ans ou cinquante ans) plus tard aurait fait de toutes manières. 

Dans l'extrait de cet évangile de Luc, Jésus va nous proposer le déchirement de trois faits historiques, qu'il considère comme des symboles de toute "Fin" : le déluge, la destruction d'une cité entière, Sodome et la ruine de Jérusalem. 

Pour nous aider à prier, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Louis D'Aragon, s.j.(www.jardinierdedieu.fr) 

Pourquoi cet évangile sur l’avenir et sur la fin des temps ? La liturgie propose au cours de chaque année les différentes étapes qui mènent au salut définitif auquel le Seigneur veut nous conduire.

Nous terminerons bientôt le cycle de cette histoire du salut. Aussi le présent passage de l’Évangile évoque d’une manière obscure le terme de notre histoire humaine, individuelle et collective. 

Nous ne connaissons pas le futur et nous ne pouvons pas l’imaginer d’une manière précise. L'avenir est pour nous une énigme.

Aussi Jésus ne nous en parle qu’avec des images vagues et obscures. Par ailleurs, l’avenir, parce qu’inconnu, peut nous faire peur.

Le Christ, au contraire, veut nous rassurer, car la foi bannit toute fausse crainte.  Le Christ vient de dire à ses disciples que le “Jour du Fils de l’homme” surviendra avec la soudaineté de l’éclair.

Il ajoute maintenant que ce moment sera si soudain que la vie, qui se déroulera normalement, comme aux temps de Noé et de Loth, ne permettra pas de le prévoir. Lorsqu’il surviendra, chacun devra être prêt à accueillir la venue du Fils de l’homme, cet événement décisif.

Chercher à sauver ses biens ou essayer d’échapper à cette venue serait une erreur fatale. Recourir à de telles tentatives, ce serait courir à sa perte.

En effet, cet événement sera tellement radical et définitif qu’il provoquera la séparation de deux personnes couchées dans le même lit ou de deux travailleurs dans les champs, selon leurs dispositions pour accueillir la venue du Fils de l’homme. 

À la question des disciples sur le lieu de cet événement, la réponse de Jésus est aussi vague que celle qu’il offrait aux Pharisiens sur ce moment, “Quand le Règne arrivera-t-il?” (17,20) Jésus reprend en conclusion un proverbe, déjà cité par Job 39,30.

L’endroit et le moment du jugement ne seront connus qu’après l’événement, et non pas avant, comme les vautours se rassemblent après avoir découvert les cadavres. 

Le temps est court   En évoquant le monde contemporain de Noé et celui de Loth, Jésus ne stigmatise pas la perversion des gens de ces deux époques dépravées. Que leur reproche-t-il donc? Jésus énumère les actions régulières de toute vie ordinaire. Pourtant tous ces gens périssent sous le jugement divin.

Leur faute consista essentiellement à vivre immergée dans le moment présent, sans aucun souci de l’avenir. Ils n’ont pas prêté attention aux signes qui les avertissaient que la fin était proche.  Combien d’événements nous rappellent que notre existence terrestre ne se prolongera pas indéfiniment.

Ces signes, maladies ou épreuves diverses, nous montrent notre fragilité et nous signalent que la fin peut survenir à tout instant, que nous sommes toujours proches de la frontière entre notre monde et l’au-delà.

La routine quotidienne, une sorte de frénésie chez certains de vivre pleinement dans le présent, peut voiler notre vue et enlever toute préoccupation de l’avenir.

Si on subit un accident ou si on pleure le décès d’un parent ou d’un ami, la tragédie nous secoue, mais on essaie d'oublier et la routine rythme de nouveau notre existence. On se dit inconsciemment: “Les accidents, c'est pour les autres.”

Jésus nous engage à nous montrer responsables, avec une vue sur le terme de notre pèlerinage, mais sans aucune peur. La vigilance s’accorde bien avec la confiance de la foi. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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