Pourquoi la persécution attend-elle les disciples de Jésus ? C'est pour leur donner l'occasion de témoigner qui est le Seigneur. Elle est une chance, une joie parce qu'elle est une occasion de dire la
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Voici la méditation pour ce mercredi de la 34ème semaine TO Paire.
Lecture Ap 15, 1-4
Ps 97
Lc 21, 12-19
Jésus annonce qu'avant la destruction de Jérusalem et du Temple, ses disciples seront persécutés. Quand Luc écrivait cela, c'était déjà arrivé ! "Pierre et Jean parlaient au peuple... Le chef du Temple et les Sadducéens s'avancèrent vers eux.
Ils portèrent la main sur eux et les mirent en prison jusqu'au lendemain", raconte le même Luc dans les Actes des Apôtres (4, 1-3 ; 5, 18) ; 8, 3 et 12, 4).
"Les préposés de la ville de Philippes ordonnèrent qu'on arrache les vêtements de Paul et de Silas et les firent battre des verges. Après qu'on les eût longuement battus, on les jeta en prison."(Actes 16, 22).
Les apôtres demandaient des signes. En voilà un. La persécution. L'attente de la fin des temps est une épreuve. C'est cela qui est prédit par Jésus... et non la date de la fin du monde.
Pour nourrir notre méditation, je vous propose cette réflexion du Frère Élie (www.jubilatedeo.centerblog.net).
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)
Jésus, dans l'évangile que nous lisions hier, annonçait de grands signes pour la fin des temps. Aujourd'hui, envisageant le temps de l'Église, qui sera pour les disciples le temps du témoignage, il évoque les souffrances et les persécutions qui attendent les croyants fidèles de la part de leurs frères juifs puis de la part des païens:
"Avant tout cela (donc bien avant les événements de la fin) on portera la main sur vous et on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous mettra en prison, on vous traînera devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom."
"À cause de mon nom", c'est-à-dire, dans le langage de Jésus, "à cause de ce que je suis pour vous et à cause de ce que j'ai fait pour votre salut".
"À cause de mon nom, ajoute Jésus, vous serez haïs de tous", parfois même de vos père et mère, de vos frères, de votre parenté ou de vos amis.
Effectivement le rejet de Jésus parlera parfois plus fort que les liens du sang, comme on l'a vu ici ou là dans les pays totalitaires. Parfois on jouera sur les liens du sang pour écarter l'influence de Jésus, comme on le voit chez nous lorsque des parents veulent étouffer dans le cœur d'une fille ou d'un fils le désir de servir l'Évangile ou de se donner à Dieu.
Jésus ne laissera pas ses témoins seuls et désarmés devant l'épreuve. Tout d'abord il promet de se charger lui-même de leur défense:
"Moi, je vous donnerai une bouche et une sagesse que ne pourront contrarier ni contredire aucun de ceux qui seront contre vous". Jésus lui-même donnera à ses témoins un langage, une aisance de parole et une force de conviction, qui étonneront les ennemis et les témoins eux-mêmes. Mais Jésus, qui promet son aide puissante, réclame de son témoin une confiance totale: "Mettez-vous dans le cœur que vous n'avez pas à préparer votre défense".
Ainsi, quand nous sommes traînés devant le tribunal des autres, si c'est pour la cause de Jésus, pour l'honneur de Jésus, pour le service de Jésus, il nous faut renoncer à toute polémique, à toute argumentation, à toute stratégie de défense, car "le Seigneur nous enseignera à l'heure même ce qu'il faut dire" (Lc 12,12).
Quelle que soit la force de la persécution, quelle que soit l'injustice des attaques, "pas un cheveu de notre tête ne sera perdu", c'est-à-dire que Jésus nous prouvera sa fidélité jusque dans les détails les plus humbles de notre vie de témoins. C'est son amour qui sera vainqueur, et ses promesses paieront toujours au centuple la foi qu'il nous demande. La vie est au bout; c'est lui qui nous l'assure.
Ce qu'il nous demande, c'est de tenir l'épreuve en faisant fond sur lui: "C'est par votre constance que vous prendrez possession de la vie".
De ce courage dans la durée (hypomonè), de cette endurance des témoins, Jésus parlait déjà dans la parabole du semeur, lorsqu'il disait: "Ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la parole dans un cœur loyal et bon, qui la retiennent et qui portent du fruit à force de persévérance".
C'est par la constance que l'on porte du fruit. C'est par la constance qu'on laisse agir Jésus lorsqu'il veut, par lui-même, être vainqueur du monde.
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.