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Les morceaux sur le discours de la fin des temps peuvent être obscurs sur bien des détails. Mais ils sont parfaitement nets et clairs sur deux points : Jésus affirme qu'étant le Fils de l'homme, il est le Seigneur de l'avenir et que tous les siècles s'achèvent par sa venue. Par ailleurs tout le contenu de l'histoire humaine trouvera dans cette heure son sens et son accomplissement(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !  Je vous envoie la méditation pour ce jeudi de la 34ème semaine TO Paire. 

Lecture Ap 18, 1-2.21-23; 19, 1-3.9 Ps 99 Évangile Lc 21, 20-28  La plupart des exégètes pensent que Saint Luc a écrit son évangile dans les années qui ont suivi l'an 70.

Les événements historiques venaient donc de démontrer que Jésus avait dit vrai sur la destruction de Jérusalem.  Après un siècle d'occupation romaine, la révolte qui couvait finit par exploser, aux alentours de l'année 60.

Les Zélotes, qui avaient essayé d'entraîner Jésus dans l'insurrection, multiplièrent les attentats contre l'armée d'occupation. 

Le jour de Pâque de 66, les Zélotes occupent le palais d'Agrippa et attaquent le légat de Syrie.

Tout le pays se soulève. Vespasien est chargé de réduire la révolution. Pendant trois ans, il reprend méthodiquement le pays et isole Jérusalem.

Il rassemble des forces énormes.  Puis l'empereur laisse à son fils Titus le soin de terminer la guerre. Le siège de Jérusalem, forteresse réputée imprenable, dure un an, avec soixante dix mille fantassins et dix mille cavaliers.

Le 17 juillet 70, pour la première fois depuis l'exil, le sacrifice cesse dans le Temple. Depuis, il n'a jamais été repris.  L'historien juif Flavius Josèphe parle d'un million cent mille tués au cours de cette guerre, et quatre-vingt dix sept mille prisonniers emmenés en captivité. 

En prédisant l'effroyable malheur national de son peuple n'avait rien d'un fanatique qui crie vengeance. Les mots qu'il a employé sont des mots de douleur.

Il est émouvant de l'entendre pleurer sur les pauvres mamans de ce peuple qui est le sien. 

Pour nourrir notre prière, je vous recommande cette réflexion du Père Jean Gobeil sj (www.villaloyola.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

Avant de parler de la venue glorieuse du Fils de l’homme, Jésus parle, dans une première partie,  de la fin de Jérusalem qui sera piétinée par les païens.

Ce temps des païens doit se dérouler jusqu’à  ce que le temps des païens soit achevé.

Dans la deuxième partie qui suit, Jésus décrit, en termes apocalyptiques, ce que sera la fin de ce monde ancien qui précèdera la venue glorieuse du Fils de l’homme qui apporte la délivrance.  Notre texte fait partie d’un ensemble (19,28 - 21-37) qui relate l’enseignement de Jésus à Jérusalem.

Cet enseignement, à part quelques attaques et controverses avec les sadducéens, est adressé aux disciples et ce sera le dernier enseignement avant la Passion. Il y a donc un élément de préparation pour des temps très difficiles.

On entend Jésus avertir ses disciples: C’est par votre constance que vous sauverez vos vies.  (21,19)  Le prophète Habaquq, en des temps difficiles s’était plaint énergiquement à Dieu et s’attendait à une réponse sévère. Au lieu de cela, Yahvé était venu lui dire: prends une tablette et écris car c’est important. Si le terme tarde, attends-le: il viendra sûrement, sans faillir.

Mais en attendant: Le juste vivra par sa fidélité.  (Hab.2,4)  A la fidélité de Dieu doit répondre la fidélité du croyant. Jésus terminera son enseignement en déclarant: Veillez donc et priez en tout temps afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme.  

(21,36)  Une difficulté pour les premiers disciples et ensuite pour les premiers chrétiens sera celle de croire  que la manifestation visible et glorieuse du Royaume de Dieu était pour bientôt.

Ainsi, après avoir été témoin de la Passion, devant le Christ ressuscité des disciples demandent: Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël?  (Actes 1,6)  Après l’Ascension, on pense au retour glorieux du Christ et à l’avènement du Royaume.

Ainsi, les Thessaloniciens de Paul s’inquiètent pour ceux qui sont morts avant le retour du Christ et Paul les rassurent en disant: Nous, les vivants, nous qui seront encore là pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis.   

(1 Thess.4,15)  Les Thessaloniciens sont rassurés mais certains, dans l’attente de ce retour prochain du Christ, arrêtent de travailler, ce qui requiert une seconde lettre de Paul.  

Au temps où Luc recueille les traditions et écrit son évangile, après la destruction du temple de Jérusalem,  le problème est encore là: celui de vivre dans l’attente du monde nouveau.

Il va donc réussir à mettre une séparation entre les paroles de Jésus qui parlent de la fin du monde suivi de son retour glorieux et des autres paroles qui parlent de la destruction du temple, de la fin d’Israël, des persécutions et des épreuves des chrétiens. 

Le retour glorieux est important pour soutenir l’espérance dans les épreuves.

Mais il faut avoir de l’espérance non pas pour attendre un futur qui est hors de notre portée mais bien pour faire face à un présent et se tenir debout devant le Fils de l’homme qui est invisible mais qui est là.  

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

Commentaires (Total : 1)

N
Nzimbu 25/11/2020 21:47:44

Amen,c est bien mais un peu dur,compliqué si on ne prête pas attention on ne comprend pas.

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