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Après l'adhésion enthousiaste à la Bonne Nouvelle du Royaume, les chrétiens de Rome, soumis à l'épreuve de la persécution, connaissent un sentiment de désillusion. En rappelant les paroles de Jésus, Marc les invite à sortir de leur torpeur. Le Seigneur surgit là où on ne l'attend pas. Encore faut-il être prêt à l'accueillir!(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Nous commençons une année liturgique. Et ce dimanche, nous célébrons le premier dimanche de l'avent de l'année liturgique B. 

Première lecture Is 63, 16-17.19 ; 64, 2-7

Ps 79

Deuxième lecture 1Co 2, 3-9

Évangile Mc 13, 33-37 

Avent... "Venue". Quelqu'un arrive. Est-ce celui que nous attendons ? Qu'attendons-nous donc dans la vie ? Reconnaissons que le plus souvent, notre horizon est limité, nos désirs sont mesquins. 

Si nous nous crispons sur nos désirs, Noël ne sera qu'une fête-drogue. Une surconsommation de biens matériels fera un instant oublier la médiocrité de notre existence.

Le souvenir même de Jésus ne sera que l'épice venant exciter notre besoin de sentimentalité. 

Mais le Christ est à notre porte. Il frappe. Il nous demande de l'accueillir dans sa vérité. Il veut que nous réajustions notre attente. Si nous le faisons, il prendra place dans notre monde, dès maintenant et pour toujours. 

Accepterons-nous de nous arracher à nos étroitesses ? Saurons-nous sortir des brumes de nos désirs ? Ô Dieu, déchire les cieux ! Fais fondre nos cœurs si durs !  Pour nourrir notre méditation, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre (www.jardinierdedieu.fr). 

Bonne méditation à toutes et à tous et bon dimanche de l'Avent (Père Xavier Bugeme sj)  Ce dimanche, nous entrons dans la nouvelle année liturgique.

Nous avons quitté Saint Matthieu et nous retrouvons Saint Marc avec lequel nous allons maintenant cheminer. Mais la tonalité des passages d'Evangile est toujours la même : celle de la veille, celle de notre situation présente.

Pourquoi cela ? Pouvons-nous le comprendre ? A vrai dire, la rencontre avec la Parole de Dieu pour nous commence toujours à partir de la considération de notre situation présente et cette Parole nous ramène toujours à notre situation présente.

Il est donc normal que la liturgie au terme d'un cycle annuel nous ramène à notre situation présente, de disciple en recherche, et qu'au début d'un nouveau cycle elle nous fasse partir de cette même situation présente, celui qui cherche à avancer.

La Parole de Dieu ne nous fait jamais quitter notre situation présente mais nous appelle, nous donne de la vivre autrement, riche dune ouverture vers plus d'éléments que nous le ferions si nous étions seuls, sans elle... La Parole de Dieu enrichit la vision de notre quotidien...  

Alors comment veiller ? Peut-être faut-il ne jamais penser que le tout apparent correspond au réel intégral.

A Cracovie, une tradition toujours vivante rappelle tous les jours combien la vigilance importe pour déchirer le film de la quotidienneté et laisser apparaître le réel... « Jadis, chaque matin et soir, un vigile jouait de la trompette pour donner aux habitants le signal de l'ouverture et de la fermeture des portes de la ville. Il montait également la garde pour les prévenir de dangers éventuels. En 1241, les Tartares étaient parvenus aux alentours de la ville.

Le sonneur de trompette aperçut l'ennemi du haut de la tour Hejna?owa (en polonais hejna? signifie la fanfare jouée de la trompette) et prévint à temps les habitants, qui purent ainsi fermer les portes de la ville.

Cependant, avant que le vigile eut terminé de jouer son signal, une flèche tartare lui transperça la gorge.

Pour commémorer cet événement, la mélodie s'arrête toujours au moment où le brave sonneur l'a interrompue il y a des siècles. Le signal est joué toutes les heures depuis par les pompiers de la ville.  Ainsi, le réel du quotidien de la ville se laisse réveiller par cette mélodie interrompue, comme le font aussi les cloches qui nous tirent de notre besogne...  

A chacun de nous d'inventer cette manière rituelle pour savoir rester en éveil... le psaume 94 propose encore un autre rituel qui se brise dans un appel.

Là sur un fond liturgique, où certains appellent : « venez », « venez, entrez, inclinez vous » et d'autres répondent : « crions de joie, acclamons... allons », « adorons » en entrant dans le temple, forts de la mémoire de tout ce qui a été vécu dans l'histoire, le Rocher d'Israël, et au-delà dans le simple fait de recevoir la vie de son Créateur, qui a pétri les terres, retentit comme un éclair, un coup de fouet l'appel à l'écoute véritable... « Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? »  

A chacun d'inventer son rituel pour être à l'écoute de Celui qui ne cesse de venir, de chercher à entrer en relation avec chacun de nous. Bonne entrée en Avent à chacun de vous.  

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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