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Il y a quelque chose de touchant dans cette approbation donnée par l'ancienne Alliance à la nouvelle. Par-delà l'anectote percent, à travers plusieurs allusions bibliques (Ml 3 Dn 9, 2 S 6, Is 49, 6), l'identité divine de l'enfant béni, son rôle de Messie souffrant et de Sauveur universel.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation du 5ème jour dans l'octave de la Nativité. ( 29 décembre) 

Lecture 1Jn 2, 3-11

Ps 95 Évangile

Lc 2, 22-35  Bien qu'il soit Dieu, Jésus suit les lois humaines.

Humilité profonde, dont Saint Paul dira que c'est un "anéantissement", une "kénose". Jésus ne se met jamais dans l'exception, sauf celle du péché. Il n'est pas non plus à la recherche des privilèges. 

En profondeur, il accepte les contraintes banales, les servitudes sans gloire. On n'en croit pas ses yeux et ses oreilles.

"Présenter Dieu à Dieu", "le Seigneur au Seigneur". Mais, Jésus n'est-il pas, lui-même, le Seigneur ?  Bien sûr que oui ! Faisons une fois de plus le détour de Paul et nous serons instruits. "Lui, de condition divine, n'a pas retenu avidement son égalité avec Dieu.

Mais il s'est anéanti, prenant la condition humaine, devenant semblable aux hommes et, par son aspect, reconnu comme un homme, il s'est abaissé..."  Pour le moment, rien n'indique sa divinité. C'est un bébé comme tous les petits juifs, que ses parents viennent "présenter" à Dieu ! 

Pour accompagner notre recueillement, je vous suggère la réflexion de la Sœur Josette Barouky (www.carmelsaintjoseph.com).  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

Le récit de Luc ne dit rien de son passé et du service qu’il effectue dans le Temple. Il parle d’un homme profondément religieux, « juste et pieux qui attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui » (v. 25). 

Ainsi, Siméon, par sa vie vécue, établit le lien entre l’ancienne et la nouvelle alliance; entre la longue durée de l’attente et la brève durée de la rencontre ! Il est le modèle de l’homme qui s’ouvre à l’action de Dieu, « poussé par l’Esprit » (v. 27). Expression de l’espérance de l’Ancien Testament, il atteint le but de son existence: sa rencontre avec le Messie.

Il reconnaît Jésus, non pas dans l’éclat de sa puissance, mais dans cet enfant dans les bras de sa mère.  Alors il peut demander au Très-Haut de lui faire goûter la paix de l’au-delà.

Il n’a plus rien à demander; il est dorénavant sans désirs sur terre; pour lui, « Dieu seul suffit » ! Tout est accompli !  Siméon nous apprend que ce n’est pas une question d’âge mais une attente, une écoute, une disposition intérieure pour accueillir dans l’instant, la nouveauté qui surgit. C’est dans notre quotidien que nous pouvons rencontrer et vivre l’exceptionnel de Dieu, son Kairos. C’est une traversée qui s’opère dans la nuit de la foi, dans l’exaltation et la souffrance, et fait de nous « un homme nouveau »qui chantera un cantique nouveau:  « O flamme vive d’amour Qui navres avec tendresse De mon âme le centre le plus profond, N’ayant plus nulle rigueur, Achève, si tu le veux, Brise la toile de ce rencontre heureux » 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

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