C'est la "loi du monde" où il est plus facile de se débarrasser de ceux qui dérangent, qui ne pensent pas comme nous ! Mais Jésus, lui, invite à aller plus loin. Il nous invite à ouvrir notre esprit et notre cœur. Il guérit et invite à comprendre qu'il est fidèle à l'esprit de la Loi du sabbat ; sourds à ce qui n'est pas la lettre, ses ennemis lui en font un grief mortel

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce mercredi de la 2ème semaine TO Impaire. 

Lecture He 7, 1-3.15-17

Ps 109

Évangile Mc 3, 1-6 

Le jour de Sabbat c'est le jour consacré au Seigneur ( le dimanche, dirait-on, aujourd'hui). Jésus va à la synagogue pour participer à l'office.

L'assistance est là, entourant Jésus.  Les adversaires habituels aussi sont dans l'assistance : ils sont là, contractés, attendant le faux pas du jeune Rabbi, une parole contraire à l'orthodoxie pharisienne, un geste inhabituel défendu par la Loi .

On épie, on veut accuser. Un climat de suspicion règne   Mais pour Jésus, même la Loi du Sabbat n'est pas première. La première des lois, c'est ce pauvre homme paralysé... qui est là.

Les lois sont faites pour le bien des personnes.  Jamais la Loi pour la Loi, le règlement pour le règlement. Oui, Dieu est pour la vie, pour le salut, pour le bonheur. Jésus affirme le primat de la conscience humaine sur la règle. 

En fait, Jésus ne détruit par le Sabbat : en profondeur, il en donne même le sens prophétique. Ce devrait être le jour de la "liberté", le jour de la "joie", le jour de la "vie" le jour de "Dieu"... Le jour où l'on "sauve une vie" !  Mais, apparemment, Jésus bouscule entièrement la conception étriquée que les responsables de la Loi scène scène étaient faite.  

Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Frédérique (www.carmelsaintjoseph.com). 

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj). 

Dans la synagogue, Jésus interrompt lectures, chants et prédication pour mettre au centre de la communion de la foi, non ce qui est permis ou défendu, non ce qui régule ou exclut, mais un être vivant, dans sa capacité à se lever et à rejoindre son monde d’engagement, un humain dans la confiance restaurée à l’intime de lui-même, aux yeux de tous.  Voilà qui fait grincer des dents et fomenter des désirs de meurtre…  Car Jésus échappe aux catégories établies : on ne peut le confondre avec les mages et guérisseurs de son époque ! Il a son propre style, ne recourt pas à des forces extraordinaires ni ne prononce des conjurations, des formules secrètes… Il n’emploie ni amulettes, ni fétiches… On ne peut circonscrire ni contenir son activité, sa parole, sa présence.  Car il communique avec les souffrants et la santé devient contagieuse. 

Et que communique-t-il ? Son amour passionné de la vie, son approche singulière de chacun, chacune, sa force de discernement pour faire surgir en chaque personne le meilleur de sa capacité, sa foi contagieuse en un Dieu Père-Bienveillant… 

Il s’approche de nous pour guérir le mal à sa racine. Il veut promouvoir une guérison intégrale et profonde : il veut guérir le mal être, le mal de vivre…Il nous libère de la maladie de l’isolement, de la défiance et du soupçon, de la résignation et de la passivité. Il nous libère de ce qui bloque la vie et la déshumanise : la folie, la culpabilité, la désespérance…  Et la langue des muets se délie, alors que les docteurs en discours se taisent…

Les infirmes tenus à l’écart de la communion de la foi peuvent tendre la main et retrouver leur place dans l’assemblée, alors que les interprètes de la loi sortent pour ourdir leur complot. 

Qu’offre-t-il, en réalité, de si dangereux, de tellement subversif ? Une relation neuve avec soi-même, les autres et Dieu ! Une capacité de relation restaurée, humanisée, enfin. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.