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La mauvaise foi qui rejette le Sauveur, en interprétant à contresens les signes de sa mission divine, rend le pécheur impardonnable , car il se ferme ainsi au pardon que Dieu lui offre. C'est cela le péché contre l'Esprit Saint(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Je vous envoie la méditation pour ce lundi de la 3ème semaine TO Impaire B.
 
Lecture He 9, 15-24.28
Ps 97
Mc 3, 22-30
 
Nous avons déjà remarqué comme Marc met en évidence, par des répétitions fréquentes, un aspect dramatique de la vie de Jésus (qui conduira à la Passion, considérée nettement par lui comme le sommet de cette vie) : il y a trois groupes en présence, qui forment une sorte de triangle...
 
"Jésus et Ses disciples" "la foule" "les adversaires" Or, il est remarquable que Marc intercale une scène violente de discussions avec les "scribes venus de Jérusalem", la ville où Jésus subira la Passion, dans une scène de discussions avec sa famille : dans les deux cas, il est l'objet d'accusations malveillantes. " Il a perdu la tête", disent ses parents... " Il est possédé du démon", disent les scribes...
 
Ainsi Jésus est rejeté "par les siens", et " par les autorités religieuses". Ce mystère est toujours actuel : Jésus rejeté... Jésus refusé... Jésus méconnu... Jésus contesté... Jésus non-ecouté... Jésus non-suivi... Jésus laissé de côté... Par moi, le premier.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de l'Abbé Vincent Guinot (www.evangeli.net)
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)
 
Aujourd'hui, en lisant l'Évangile du jour, nous sommes étonnés -c'est "hallucinant" comme nous disons dans le langage courant-. «Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem» voient la compassion de Jésus pour les gens et son pouvoir qui œuvre pour les opprimés, et -pourtant- ils disent qu'«Il est possédé par Béelzéboul» et que «c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons» (Mc 3,22). En réalité nous sommes étonnés de voir jusqu'ou peut arriver la malice et l'aveuglement humain, dans le cas présent, venant de gens lettrés. Ils ont en face la Bonté en personne, Jésus, l'humble de cœur, l'unique Innocent, et ils ne s'en rendent même pas compte. On suppose que se sont eux les sages, ceux qui connaissent les choses de Dieu afin d'aider le peuple, et en fin compte non seulement ils ne le reconnaissent pas mais en plus ils l'accusent d'être diabolique.
 
Vu depuis cette perspective c'est assez pour leur dire: «Arrêtez-vous là!». Mais le Seigneur endure avec patience leur jugement téméraire de sa personne. Comme l'affirmait Jean-Paul II, Il est le «témoignage insurpassable de l'amour patient et de l'humble mansuétude». Sa condescendance illimitée l'amène même à remuer leurs coeurs en augmentant avec des paraboles et des considérations raisonnables. Bien qu'à la fin, Il les prévient que cet endurcissement de leur coeur, qui est une rébellion contre le Saint Esprit, ne sera pas pardonnée (cf. Mc 3,29). Et non pas parce que Dieu ne le veuille mais parce qu'avant d'être pardonné, il faut reconnaître son péché.
 
Comme l'a annoncé le Maître, la liste des disciples, qui ont souffert l'incompréhension quand ils agissaient avec les meilleures intentions, est longue. Pensons par exemple à Sainte Thérèse De L'Enfant-Jésus quand elle s'efforçait de d'emmener ses soeurs vers une plus haute perfection.
 
Ne nous étonnons pas, donc, si sur notre route nous trouvons les mêmes contradictions. Elles seront le signe que nous sommes sur la bonne route. Prions pour ces personnes et demandons au Seigneur qu'Il nous accorde l'endurance.
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

 

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