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Comment s'ouvrir à la lumière ? En Jésus, la lumière est venue. Il faut l'accueillir avec attention et la répandre avec générosité ,car plus on la donne, plus on la reçoit

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Voici la méditation pour ce jeudi de la 3ème semaine TO Impaire B.
 
Lecture He 10, 19-25
Ps 23
Évangile Mc 4, 21-25
 
Après la parabole du semeur, et son explication au petit groupe des intimes, nous allons entendre d'autres paraboles. 
 
Nous sommes bien avertis que ce ne sont pas des petites histoires enfantines, mais au contraire des "paroles mystérieuses" qui ne se laissent pénétrer que par ceux qui ont un coeur vraiment disponible. Il nous faut donc ouvrir nos cœurs au Mystère du Christ. 
 
Jésus est un observateur du réel. Il a vu, mille fois, à la maison sa mère, faire ce geste d'allumer la lampe le soir... pour la poser, non pas sous le lit, où elle serait inutile, mais au centre de la pièce, sur un lampadaire, afin qu'elle illumine le plus possible.
 
A travers ce simple geste familier, déjà humainement beau, Jésus a vu un "symbole". Chaque réalité matérielle évoque pour Lui l'invisible. La parole de Dieu n'est pas faite pour être gardée "pour soi" : on ne la reçoit vraiment que si on est décidé à la communiquer.
 
Et voilà encore une plongée dans la personne profonde de Jésus : à travers cette rapide image, toute une orientation de pensée est suggérée. Le repliement sur soi est impensable, pour Jésus.
 
L'égoïsme, même soi-disant spirituel, qui consisterait à "soigner sa belle petite âme particulière", est formellement condamnée : toute vie chrétienne qui se replie sur elle-même au lieu de rayonner n'est pas celle que Jésus veut.
 
Pour nous accompagner dans notre méditation, je vous propose cette réflexion du Diacre Daniel BICHET (www.homelies-diacres.danielbichet).
 
Bonne méditation à toutes et à tous.
 
Jésus nous propose aujourd’hui quelques recommandations, qui ressemblent à des paraboles. Mais ce ne sont pas des paraboles, il n’y a pas de récit. Ce sont en fait des métaphores, une façon imagée de faire comprendre une réalité. Quand il nous parle d’une lampe, ce n’est évidemment pas pour nous donner un conseil sur la manière d’éclairer une pièce. Et la mesure dont nous nous servons n’a rien à voir non-plus avec un mètre à ruban ou un verre doseur.
 
Le texte que nous venons d’entendre inclut ces deux images dans le même mouvement, le même discours de Jésus. Pourquoi St Marc a-t-il choisi de rapprocher ces deux paroles de Jésus, qui n’ont, à première vue, pas de rapport entre elles ? Et pourquoi l’Église nous les propose-t-elle dans une même lecture ?
 
Le point commun que l’on peut voir dans ces deux recommandations de Jésus, c’est son souci de la manifestation de la vérité. Il nous demande en fait de rechercher la vérité. La lampe est placée bien haut, sur le lampadaire, afin qu’elle éclaire le plus d’espace possible, qu’elle brille pour chacun et ne laisse personne dans le noir. C’est ainsi que la vérité doit être manifestée : La Parole de Dieu, la Bonne Nouvelle de son amour est pour tous, pour chacun. Personne ne doit être oublié. L’évangélisation qui est notre première mission doit donc s’adresser à tous, sans exclusive.
Attention, la lumière, ce n’est pas nous ! Nous ne sommes pas la lampe, ni même le lampadaire, mais nous avons pour mission de placer la lampe sur le lampadaire, de faire en sorte que la lumière, qui est la Vérité, avec un grand V, c’est-à-dire la Parole de Dieu qui sauve, soit vue par tous et qu’elle éclaire la vie de chacun.
 
Jésus nous dit encore que la mesure que nous utilisons sera utilisée aussi pour nous. Manière de nous rappeler que nos actes les plus quotidiens, le plus habituels, les plus anodins, révèlent notre empressement à placer la lampe sur le lampadaire. Il nous faut vivre en vérité avec les autres, avec nous-mêmes, avec Dieu. « Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ». Dieu connaît le fond de nos pensées, il sonde nos cœurs, et rien n’est caché pour lui. De même, ne cachons pas la Vérité mais faisons au contraire tout ce qu’il faut pour qu’elle soit manifestée.
 
Vous l’avez remarqué sans doute, Jésus insiste à deux reprises : « si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » et encore « faites attention à ce que vous entendez ! ». Alors, soyons attentifs à sa parole. Pour la mettre en pratique, soyons inventifs s’il le faut pour trouver les moyens de placer la lampe sur le lampadaire de nos quotidiens, afin qu’elle nous éclaire, nous et tous ceux dont nous croiserons la route aujourd’hui.
 
Bonne journée à vous.
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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