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En guérissant le païen possédé, Jésus révèle qu'il domine les esprits mauvais, ils ne peuvent faire périr les porcs sans sa permission. En donnant celle-ci, Jésus oblige les païens à un choix : l'amour de l'argent perdu suscitera-t-il leur peur, ou l'amour de leur frère sauvé suscitera-t-il leur foi ?(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce lundi de la 4ème semaine TO Impaire B.

Lecture He 11, 32-40

Ps 30

Évangile Mc 5, 1-20

Cette semaine, nous allons entrer dans une phase de la vie de Jésus où la formation pratique de ses disciples à leur rôle futur s'accentue : 

 

- miracles très significatifs accomplis devant eux seuls, hors de la présence de la foule.

- envoi en mission pour un premier stage pratique d'apostolat...

Très important pour Marc, qui écrit pour des païens convertis à Rome. 

C'est la première fois que Jésus passe une frontière, volontairement, et qu'il va prendre contact avec le monde païen de son temps. Il y emmène ses "douze".

Géresa, pays de mission ! Le monde entier est aujourd'hui un pays de mission.

Pour nourrir notre méditation, je vous propose ce discours du Pape Benoît XVI, prononcé lors de l'Audience générale du 03/12/2008(www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous.( Père Xavier Bugeme sj).

Le fait de la puissance du mal dans le cœur humain et dans l'histoire de l'humanité est indéniable. La question demeure : comment expliquer ce mal ?...

La foi nous dit : il existe deux mystères de lumière et un mystère de nuit, lequel pourtant est enveloppé par les mystères de lumière.

Le premier mystère de lumière est celui-ci : la foi nous dit qu'il n'y a pas deux principes, un bon et un mauvais, mais un seul principe, le Dieu créateur, et ce principe est bon, seulement bon, sans ombre de mal. C'est pourquoi l'être non plus n'est pas un mélange de bien et de mal : l'être comme tel est bon, et donc il est bon d'être, il est bon de vivre. Telle est l'heureuse annonce de la foi : il n'y a qu'une source, bonne, le Créateur...

Puis vient un mystère d'obscurité, de nuit. Le mal ne vient pas de la source de l'être lui-même, il n'est pas également originel. Le mal vient d'une liberté créée, d'une liberté mal utilisée. Comment cela a-t-il été possible ? Comment cela s'est-il produit ? Les choses restent obscures. Le mal n'est pas logique. Seuls Dieu et le bien sont logiques, sont lumière. Le mal reste mystérieux... Nous pouvons deviner, mais non pas expliquer ; on ne peut le raconter comme un fait qui en suit un autre, parce qu'il s'agit d'une réalité plus profonde. Demeure un mystère d'obscurité, de nuit.

Mais s'y ajoute tout de suite un mystère de lumière. Le mal vient d'une source subordonnée. Dieu est plus fort avec sa lumière. C'est pourquoi le mal peut être surmonté. Donc, la créature, l'homme, peut être guéri...Si bien que finalement, en dernier lieu, nous voyons que l'homme non seulement peut être guéri, mais que, effectivement, il est guéri. Dieu a introduit la guérison. Il est entré en personne dans l'histoire. A la source permanente du mal il a opposé la source du bien pur.

Le Christ crucifié et ressuscité, nouvel Adam, oppose au fleuve pollué du mal un fleuve de lumière. Et ce fleuve est présent dans l'histoire : regardons les saints, les grands saints mais aussi les humbles saints, les simples fidèles, et nous voyons que le fleuve de lumière qui vient du Christ est présent, qu'il est puissant.

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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