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Jésus-Christ est venu avec un éclat spirituel qui est sensible aux saints, et dans une humilité qui empêche les charnels de tous les temps de le reconnaître.

 Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Je vous envoie la méditation pour ce mercredi de la 4ème semaine TO Impaire B
 
Lecture He 12, 4-7.11-15
Ps 102
Évangile Mc 6, 1-6
 
Lorsque nous parlons de la mission de Jésus généralement nous nous arrêtons aux belles images ; lorsqu'il guérit, lorsqu'il parle aux foules, lorsqu'il libère des possédés, etc.
 
Nous aimons toutes ces images positives, mais nous évitons de voir celles qui sont plus dérangeantes, comme lorsqu'on le chasse des synagogues, lorsqu'on essaie de le lapider...
 
Cependant dès le début de sa mission, Jésus a été en butte aux critiques et au rejet. Dès le début, il sait où il va et il sait que cela va se terminer. Pour lui, l'onction de Dieu n'est pas une couronne de roi sur un coussin de velours, c'est une couronne d'épines sur le bois de la croix. Quand Jésus a dit oui à sa mission, il a dit oui à tout cela !
 
Pour nourrir notre prière, je vous recommande cette réflexion de la Sœur Frédérique (www.carmelsaintjoseph).
 
Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ). sj ).
 
La seule présence de Jésus au milieu des siens, à Nazareth, provoque une sombre jalousie chez ses compatriotes… Parce qu’ils sont figés dans la prétention de le connaître ; parce qu’ils ignorent d’où lui viennent la sagesse et la nouveauté du message qui sort de sa bouche ; parce qu’ils ne peuvent s’expliquer la force de guérison que dispensent ses mains… En un mot parce que Jésus leur échappe. Et, en cela, les membres de sa famille butent sur la même pierre d’achoppement et « se scandalisent » : « Les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui ; ils disaient : « Il a perdu la tête » (Marc 3,21).
 
Si nous examinons bien le passage de Marc nous voyons surgir une volonté délibérée de le déprécier : il n’est pas nommé, seulement désigné comme « celui-là » ; on ne réfère pas à son père, comme s’il était fils de rien, de personne, de nulle part ; et l’on énumère « sa mère, ses frères, ses sœurs » qui, eux, appartiennent bien à notre clan et ne nous ont pas quittés…
 
Cette connaissance excessive de Jésus, signe une incapacité à le reconnaître au présent, dans le surgissement de sa mission. Il serait sans doute accueilli comme « rabbi » capable d’enseigner mais pas des « choses nouvelles ». Car il n’a pas étudié avec les Docteurs de la Loi, il ne possède aucun titre officiel : alors « d’où lui vient une telle autorité » ? De quoi ou de qui s’autorise-t-il pour proclamer une parole ?
 
Or Jésus va précisément nous mettre sur la piste : « Un prophète n’est méprisé… ». Autant dire que le rejet ne le vise pas, lui, mais bien Dieu ou l’Esprit de Dieu dont il est le messager, cet Esprit de feu que rien ne saurait contenir et qui parle une langue nouvelle…
 
Autant dire que le rejet dévoile la défiance des siens ; c’est la foi-confiance qui leur fait défaut : « Et il s’étonnait de leur manque de foi ».
 
Ne pas reconnaître Jésus dans la nouveauté prophétique de sa parole et de son œuvre, c’est demeurer dans l’ignorance de ce que nous sommes vraiment : « A tous ceux qui le reçoivent, à ceux qui croient en son nom, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean, 1,12).
 
Autant dire que l’autorité scandaleuse de Jésus, feu prophétique, nous est confiée en héritage !
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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