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La journée mondiale des malades, instituée par le Pape Saint Jean-Paul II le 11 février 1992, est dédiée autant aux malades qu'aux personnes qui les assistent au quotidien(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Nous célébrons aujourd'hui la journée mondiale des malades. Nous prierons pour et avec les malades, ceux qui nous sont proches et ceux qui nous sont inconnus.

Lecture Jc 5, 13-16

Ps 101

Évangile Mc 16, 15-20

Jésus nous dit aussi : "Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle ! Qu'en faisons-nous ? Comment annonçons-nous Jésus au monde ? Y pensons-nous seulement ?... Ou bien considérons-nous que c'est bon pour les curés et les bonnes sœurs ?... 

Mais Jésus n'a pas dit aux autres : "allez-y... mais seulement vous !" Non ! A travers les apôtres ce sont tous ceux qui reçoivent la Parole, qui l'accueillent, qui sont invités par le Seigneur à annoncer la Bonne Nouvelle ! Et quoi de plus normal, puisque cette une existence nouvelle : celle de la vie éternelle !

Alors posons-nous cette simple question. Cette Bonne Nouvelle du Christ est-ce vraiment une bonne nouvelle pour moi ? Et si c'est une bonne nouvelle, est-elle vraiment assez bonne, assez importante pour que cela me devienne important de la partager, particulièrement avec ceux qui souffrent, les pommés de la terre...

Pour nourrir notre prière, je vous recommande cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre (www.jardinierdedieu.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. Compassions chrétiennes à tous les malades et proximité spirituelle.(Père Xavier Bugeme sj)

« Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » Nous vivons de la parole, de la recevoir, de la transmettre, elle est notre alpha et notre oméga... elle est ce qui nous fait humain. Un envoi a lieu aujourd’hui parce que les apôtres sont formés, sont arrivés à un stade où ils peuvent reprendre la place du Seigneur en son Nom, du Seigneur qui peut se retirer... Une suite pleine s’ouvre à eux, une suite pour le monde entier, pour l’histoire de l’humanité entière... Il y a eu jadis en Galilée le « oui, je te suis » du premier appel qui les a mis en mouvement et puis, bien plus douloureux, à Jérusalem, il y a eu le « non », « non, je ne me réduis pas à ma trahison ». Ce « non » qu’ils ont pu prononcer par eux-mêmes, en s’assumant, dans la relation renouvelée au Christ Ressuscité qui les maintenait dans l’espérance et dans l’être, en demeurant bienveillant auprès d’eux. Cela a été le long travail du début du temps pascal. Aujourd’hui, tout bascule, le Seigneur se retire, ils restent comme seuls, car ils peuvent assumer pleinement leur mission à partir de ce qu’ils ont vécu. La consistance acquise dans la traversée de l’abandon, de l’échec, leur donnera de rencontrer l’autre homme pleinement, respectueusement, à leur juste place... Ils peuvent « proclamer la Bonne Nouvelle à toute la création », la mort n’est pas une fatalité, une Bonté est là présente auprès de chacun, active, bienveillante et cachée, parce qu’ils ont parcouru tout ce qu’ils avaient à parcourir pour être en vraie et pleine relation avec le Seigneur. A travers la Mort et la Résurrection du Seigneur ils ont accédé au pardon, à la liberté véritable, à la capacité de parler pleinement en leur nom propre et donc de parler justement pour un autre... de le révéler... d’offrir à chacun de le rencontrer...

« Ils parleront un langage nouveau » Ils savent le critère du devenir vraiment « disciple », c’est celui qu’ils ont acquis au cours de ces semaines après Pâques, parler vraiment, dans un langage nouveau, un langage qui va au-delà du discours héroïque de celui qui veut être parfait, qui ne recherche que le « oui » de la perfection, il est dans le « non » traversé qui nous rend pauvres, humbles et extraordinairement libres, capables de relation... capable de connaître Dieu, qui se laisse rencontrer par les pauvres... Une consistance pour aller vers autrui comme lui a fait... Ce que nous avons reçu, voilà ce que nous avons à transmettre pas une théorie, mais une posture dans l’être, reçue de la relation à un autre mais produit par ma liberté, qui rend l’autre capable, comme moi-même je le suis en se référant à cette origine. Un mouvement qui peut épouser la terre entière, la transformer ainsi... Un chemin plein de patience s’ouvre à eux, un chemin qui ne progressera qu’au changement du cœur de l’autre, changement qui naît de la Parole annoncée, qui naît de la liberté souveraine de l’autre, qui naît aussi de la Présence active du Seigneur à leur côté... Un travail en commun, l’œuvre de Dieu... Une rencontre entre hommes qui ouvre... qui demande de revenir sans cesse ensemble à l’Origine... Te révéler... « Aider les âmes »... C’est donner accès en parlant pour que l’autre puisse parler... et parler à d’autres... rien de plus que cela...

« Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient » Dans cette nouvelle figure de la relation, chacun trouve une nouvelle place, Dieu est présent mais sa manifestation devient encore plus modeste, elle nous reconduit à notre ancien quotidien... mais maintenant nous pouvons le reconnaître en tout, dans l’air que je respire, l’eau que je bois, la chanson que j’entends, le sourire de l’ami... Il est là présent à mon existence, à l’existence des autres... Il confirme ce que nous entreprenons, il nous appelle aussi parfois. Nous sommes en dialogue... un dialogue qui peut être comme le grand silence de ce vieil agriculteur dans l’Eglise d’Ars et qui répondait au Curé qui lui demandait ce qu’il faisait ainsi... « Je l’avise et il m’avise »

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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