Image Post

Qui peut dire ce que Dieu ferait de nous, si nous osions, sur sa parole, suivre jusqu'au bout ses conseils, et nous livrer à sa Providence?

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce mardi de la 6ème semaine TO Impaire B. 

Lecture Gn 6, 5-8 ; 7, 1-5.10

Ps 28

Évangile Mc 8, 14-21 

La scène que nous propose Marc aujourd'hui est une des plus douloureuses de l'évangile. Jésus vient de rompre volontairement le dialogue avec les pharisiens devant leur " in-intelligence" et leur "endurcissement".  

Or nous le trouvons, sur le bateau même qui les emporte, devant la même "incompréhension", et, ici, de la part même de ses amis les plus proches, les Douze choisis. Immense solitude. 

Jésus est entouré d'incrédulité. Personne ne comprend vraiment son message. Non, mes amis, l'évangile n'est pas enjolivé, ce n'est pas un joli comte rose inventé par les Douze.

Il a fallu que les choses se passent ainsi, pour qu'elles soient rapportées ainsi, avec cette dureté. l'Évangile, c'est du sel ; nous sommes toujours tentés d'en faire du sucre.  Pour nous accompagner dans notre méditation, je vous recommande cette réflexion de la Sœur Nathalie (www.carmelsaintjoseph.com)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Alors que Jésus et ses disciples sont dans la barque, celui-ci les instruit et les met en garde contre le levain des pharisiens et d’Hérode, source d’impureté et de corruption (v.15).

Les disciples de Jésus ne doivent pas se tromper de tables ! Il y a celle de la logique mondaine des apparences où l’on se repaît sans se rassasier, et, en contrepoint, il y a le long itinéraire de faim, de soif et de dépouillement du Christ, qui mène jusqu’au banquet final.

C’est la logique évangélique dont les deux multiplications ont été les signes. C’est une nourriture que l’on reçoit en surabondance ou au centuple, du moment que le peu « réel » est consenti. « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme » (Jn 6,27).  « Ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque » (v.14).

Mais, les disciples, ne semblant ni l’écouter, ni le comprendre, ni avoir compris les deux miracles et toutes les guérisons dont ils ont été les témoins privilégiés, s’interrogent en effet, sur leur manque.

Imprévoyants, ils ont oublié de prendre du pain avec eux ; sans réserves, ils s’inquiètent de leur sort.  Pourquoi s’inquiéter, semble questionner Jésus ? Et que pourrait-il faire avec ce peu, pour eux ? Il leur fait rappeler que de cinq pains rompus, ils ont nourri cinq mille hommes et fait ramasser douze corbeilles de surplus ; et que de sept pains rompus, ils ont nourri quatre mille hommes et fait ramasser sept corbeilles de surplus.

Mais, qu’ont-ils saisis des paroles de Jésus et de tout ce qui s’y révèle de sa mission et de sa personne ? Pourquoi ne comprennent-ils pas les signes multipliés devant eux ?  L’inquiétude des disciples — qui n’ont pris qu’un seul pain dans la barque et craignent d’être à court de provisions — s’oppose radicalement au surplus à accueillir d’un autre (ils ont vécu les deux multiplications des pains). Comme il est difficile de consentir au peu que l’on a, et d’accepter de n’avoir qu’un pain à partager… là où la syro-phénicienne se contentait de quelques miettes tombées à terre (Mc 7,28) afin de tout recevoir du Seigneur. 

Et pourtant… le disciple entendra un jour, quand ses yeux, ses oreilles et son cœur se seront ouverts, Jésus lui intimer : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6,35). 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani

 

laissez votre commentaire