Les hommes étrangers à l'Alliance viendront constater et ne pourront que confirmer la condamnation de ceux que Dieu avait privilégiés. En se fermant à la sagesse de Dieu, ces derniers se sont eux-mêmes exclus du salut. Seul un changement profond de leur cœur pourrait les sauver
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Voici la méditation pour ce mercredi de la 1ère semaine TO Impaire B.
Lecture Jon 3, 1-10
Ps 50
Lc 11, 29-32
Se convertir, changer de vie, faire pénitence. Voilà ce qui est demandé à cette génération.
Le mot "génération" est toujours employé par Jésus de manière péjorative.
C'est une allusion typique à un moment de l'Histoire du peuple d'Israël, la première "génération", celle du désert, celle des quarante premières années... qui a passé son temps à réclamer des "signes"de Dieu. Du temps de Jésus encore, et du nôtre... on continuait à demander à Dieu qu'il se montre, qu'il se manifeste sa puissance.
Si Dieu écrivait son nom dans le ciel ! Si Dieu écrasait les méchants ! S'il descendait de la croix au nez de ceux qui L'injuriaient ! S'il mobilisait, de fait, "douze légions d'anges" pour ne pas être arrêté par une escouade de soldats romains ! Enfin, pourquoi Dieu ne se manifeste-t-il pas aux athées... pour que le doute devienne impossible ? Si Dieu fournissait un "signe dans le ciel", il ne serait plus Celui qu'il a choisi d'être. Il écraserait tout. On ne pourrait pas lui résister...
Or Dieu a choisi de devenir le "Serviteur", Celui qui aime les hommes, et attend, dans la discrétion, leur réponse confiante et libre.
Dieu ne veut pas forcer la main. Les prosternements d'esclaves ne Lui disent rien. Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion de Mr l'Abbé Roger J. LANDRY (www.evangeli.net).
Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ).
Pour nourrir notre prière, je vous recommande cette réflexion de Mr l’abbé Roger J. LANDRY Aujourd'hui Jésus nous indique que le signe qu'Il va donner à la “génération mauvaise” est lui-même comme le “signe de Jonas” (cf. Lc 11,30).
De la même façon comme Jonas s'est laissé jeter par-dessus bord afin d'apaiser la tempête et sauver les vies des marins, Jésus s'est aussi laissé jeter par-dessus bord pour apaiser les tempêtes du péché qui menacent nos vies.
Et comme Jonas a vécu trois jours dans le ventre de la baleine avant d'être recraché ensuite sur le rivage, Jésus a aussi vécu dans le ventre de la terre avant de marcher en dehors du tombeau vide. Le signe que Jésus va donner aux “mauvais” de chaque génération c'est le signe de sa mort et de sa résurrection.
Sa mort, librement acceptée, c'est le signe de l'incroyable amour de Dieu pour nous: Jésus donna sa vie pour sauver la nôtre. Sa résurrection parmi les morts c'est le signe de son divin pouvoir.
C'est le signe le plus puissant et émouvant jamais donné. Mais Jésus est encore le signe de Jonas dans un autre sens. Jonas était une icône et un agent de conversion.
Dans sa prédication, «Dans quarante jours Ninive sera détruite» (Jon 3,4) les Ninivites païens décident de jeûner et de se repentir, car tout le monde, depuis le roi aux enfants et animaux se sont couverts de la toile de jute et des cendres. Pendant les quarante jours du Carême, nous avons quelqu'un “beaucoup plus grand que Jonas” (cf. Lc 11,32) qui prêche notre conversion —Jésus lui-même— conversion qui devrait être aussi consciencieuse.
«Car Jonas était un servent», Saint Jean Chrysostome écrit en la personne du Christ, «mais moi je suis le Maître; et lui a été recraché par la baleine, mais moi Je suis ressuscité de la mort; et lui proclamait la destruction, mais mois, je suis venu en prêchant la Bonne Nouvelle et le Royaume».
Il y a une semaine, le Mercredi des Cendres, nous nous sommes couverts de cendres et chacun a entendu les paroles de la première homélie de Jésus, «Repentez-vous et croyez dans l'Évangile» (cf. Mc 1,15).
La question pour nous c'est: Avons-nous déjà répondu avec une conversion profonde comme les Ninivites et avons embrassé cet Évangile ?
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.