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C'est toujours le plus intelligent qui fait les premiers pas. Lui seul est assez riche d'esprit pour surplomber les êtres et leurs actes, et pour trouver les mots qui renouent, sans perdre sa dignité.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce vendredi de la 1ère semaine du Carême.

Lecture Ez 18, 21-28

Ps 129

Évangile Mt 5, 20-26

Aujourd'hui, notre société judéo-chrétienne semble partir en charpie, dans ses mœurs... Mais c'est peut être l'heure pour nous chrétiens de faire vraiment part des choses sans hypocrisie.

Le monde qui ne croit pas en Dieu va vivre ce qu'il veut, mais moi qui suis chrétien, je dois vivre selon la parole de Dieu. Dès lors à quoi sert de crier après la conduite des gens sans Dieu, si moi qui m'affirme comme chrétien, je vis en "bon hypocrite"

Dieu nous renvoie, non pas, aux normes de la société, mais bien aux normes de vérité de notre cœur et de notre conduite. Le chrétien ne peut pas dire : "je suis chrétien mais je ne pratique pas". Car ou il vit de la parole de Dieu et il est effectivement chrétien ou il suit le monde et ses idéologies et il ne vit plus avec le Christ, donc il ne peut pas se dire vraiment 

chrétien.

Pour nourrir notre prière, je vous recommande cette réflexion de Mgr Emmanuel Gobilliard (www.rcf.fr).

Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj).

Nous imaginons parfois Dieu comme un tentateur, comme quelqu’un qui nous éprouverait en permanence, qui nous mettrait à l’épreuve, comme pour nous tester. La vérité c’est que Dieu nous aime et qu’il veut que nous soyons heureux. Il ne nous soumet pas à la tentation ! C’est pour cela que notre traduction liturgique a changé, qu’elle s’est affinée. Il n’est pas question que Dieu nous soumette à la tentation. Il voudrait, parce qu’il est bon, que nous ne soyons pas tentés, que nous n’entrions même pas en tentation. Souvent c’est nous-mêmes qui nous mettons en danger, qui entrons, par orgueil ou par faiblesse dans la spirale de la tentation, qui laissons entrer dans nos pensées des inclinations vers le mal. Et une fois que le ver est dans le fruit, il travaille, sournoisement pour affaiblir tout l’édifice, jusqu’à ce que tout s’écroule. Laissez entrer la haine, et votre cœur se délitera. On ne tue pas du jour au lendemain sur un coup de tête.

On commence par juger, puis par se justifier, par haïr. Les pensées se forment et le projet se construit lentement, surement. C’est comme l’adultère. A propos de l’adultère Jésus a dit, dans le même esprit qu’à propos du meurtre : quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Nous perdons notre attention. Nous nous détournons de notre amour, de notre engagement, et nous laissons nos désirs établir leur influence, nous diriger. C’est alors que nous perdons notre liberté. Et que nous entrons dans la spirale du péché. D’ailleurs, je pense que nous savons en conscience, à quel moment telle chute tel péché grave a commencé à faire en nous son travail sournois. Cet évangile est exigeant, parce qu’il nous demande de ne même pas éprouver de sentiment de haine, mais c’est pour notre bien, et j’ose le dire pour notre tranquillité.

Dieu ne veut pas que nous soyons tentés, il ne veut pas que nous ayons à lutter, il souhaite que nous puissions anticiper, nous mettre en lien avec l’Esprit Saint, qui est un esprit de paix, de douceur, d’amour, de patience. Si vous voulez connaitre ce que l’Esprit Saint produit en nous, relisez l’épitre aux Galates, au chapitre 5 où il est dit : voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. Ce que veut Dieu, par-dessus tout, c’est que nous soyons influencés par l’Esprit Saint, qu’il nous inspire, qu’il dirige nos actions, nos pensées, nos relations.

S’il fait en nous sa demeure, non seulement nous serons heureux et paisibles, mais nous rendrons les autres heureux, et nous serons artisans de paix. N’hésitons pas à demander cette grâce à notre Dieu et soyons sûrs qu’il nous exaucera.

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.

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