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Pour être ouvert au pardon de Dieu qui est gratuit, il nous faut, comme notre Père, pardonner gratuitement. Le sacrément de penitence nous fait prendre conscience que l'amour du Père veut, non seulement nous libérer mais nous unir entre nous.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Voici la méditation pour ce lundi de la deuxième semaine de carême.
 
Lecture Dn 9, 4-10
Ps 78
Évangile Luc 6, 36-38
 
Le commandement de Dieu, c'est l'amour. Aimer comme Dieu aime. Être bon "sans mesure". Soyez miséricordieux. Ce mot est intraduisible qui risque aujourd'hui d'être mal compris.
 
Que chacun, selon son tempérament, s'exerce à lui trouver des synagogues. Pensez part aux peines des autres... Soyez indulgents... Laissez-vous toucher... Excusez... Soyez sensibles... Ayez bon cœur... Ne gardez pas rancune.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de M l'Abbé Antoni Oriol. (www.evangeli.net).
 
Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ).
 
Aujourd'hui l'Évangile de Luc proclame ? un message plus dense que bref, et pourtant il est bref! Il peut être réduit à deux considérations: un encadrement de miséricorde et un contenu de justice.
 
En premier lieu, un encadrement de miséricorde. En effet, la consigne de Jésus s'affirme comme une norme et resplendit comme un astre. Norme absolue: si notre Père qui est au ciel est miséricordieux, nous, qui sommes ses fils, devons l'être aussi. Et le Père est si miséricordieux! Le verset antérieur affirme: «(...) et vous serez les fils du Très-Haut, car Il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants» (Lc 6,35).
 
En deuxième lieu, un contenu de justice. En effet, nous nous trouvons confrontés à une sorte de “loi du talion”, aux antipodes de celle qui a été rejeté par Jésus («oeil pour oeil, dent pour dent»). En quatre étapes successives, le divin Maître nous instruit, d'abord, avec deux négations, ensuite, avec deux affirmations. Négations: «Ne jugez point, et vous ne serez point jugés»; «ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés». Affirmations: «absolvez, et vous serez absous»; «Donnez, et il vous sera donné».
 
Appliquons cela brièvement à notre vie quotidienne, en nous arrêtant spécialement à la quatrième consigne, comme le fait Jésus. Examinons notre conscience avec courage et
 clarté: si en matière familial, culturelle, économique et politique le Seigneur devait juger et condamner notre monde comme le monde juge et condamne, qui pourrait affronter son tribunal? (Songeons simplement au monde de la vie politique, en rentrant à la maison, en lissant le journal ou en écoutant les nouvelles). Si le Seigneur nous pardonnait comme le font d'habitude les hommes, combien de personnes et institutions parviendraient à la pleine réconciliation?
 
Mais la quatrième consigne mérite une réflexion particulière. En elle, la bonne loi du talion que nous sommes en train de considérer est en quelque sorte dépassée. En effet, si nous donnons, nous sera-t-il donné proportionnellement? Certainement pas! Si nous donnons, nous recevrons —notons-le bien— «une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde» (Lc 6,38). Car, c'est à la lumière de cette disproportion bénie que nous sommes exhortés de donner au préalable. Demandons-nous, donc: quand je donne, est-ce que je donne bien, le meilleure de moi-même, est-ce que je donne pleinement ?
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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