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Le monde est intoxiqué par un nationalisme malsain, fondé sur la race et le sang, en contradiction avec l'Évangile(Père Xavier Bugeme sj)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce lundi de la 3ème semaine de carême. 

Lecture 2 R 5, 1-15a

Ps 41 et 42

Évangile Lc 4, 24-30. 

Accueillir le Christ, reconnaître les signes et les appels de Dieu, voilà ce à quoi nous invite le carême. 

Jésus est dans son village, tout le monde le connaît ou croit le connaître. Tout se situe au niveau le plus simple de la vie familière, humaine : c'est le charpentier du pays qu'on a vu grandir parmi les adolescents du village, celui dont on connaît toutes les ascendances humaines. 

Bien sûr, on sait aussi que, depuis quelque temps, il est parti, il parcourt le canton, qu'il commente la Bible d'une manière nouvelle, originale, différente de la manière des scribes habituels... et puis, il fait des miracles ! Ne serait-ce point un "prophète" ?, un "homme de Dieu" comme on en a tant vu dans l'histoire de notre peuple ? N'est-ce point un "saint", un "envoyé" de Dieu ?   Mais tout ce qu'on sait de lui, humainement, fait écran : on le connaît trop... ou pas assez.

Ainsi, dans nos vies humaines, à nous aussi. Nous ne savons pas toujours dépasser les apparences qui nous cachent le mystère. 

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre. ( www.jardinierdedieu.fr ). 

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ) 

Naaman était Syrien, il avait la lèpre et ne pouvait être purifié par personne. Alors une jeune captive dit qu'il y avait un prophète en Israël qui pourrait le purifier du fléau de la lèpre...

Apprends maintenant qui est cette jeune fille d'entre les captifs : la jeune assemblée d'entre les nations, c'est-à-dire l'Église du Seigneur, humiliée auparavant par la captivité du péché, alors qu'elle ne possédait pas encore la liberté de la grâce.

C'est à son conseil que ce vain peuple des nations a écouté la parole des prophètes dont il avait douté longtemps.

Ensuite, dès qu'il a cru qu'il fallait obéir, il a été lavé de toute l'infection de ses méfaits. Naaman avait douté avant d'être guéri ; toi, tu es déjà guéri, c'est pourquoi tu ne dois pas douter.  

C'est pour cela qu'on t'a déjà dit de ne pas croire seulement ce que tu voyais en t'approchant du baptistère, de peur que tu ne dises : « C'est là ' le grand mystère que l'œil n'a pas vu ni l'oreille entendu et qui n'est pas monté au cœur de l'homme ' ? (1Co 2,9) Je vois de l'eau, que je voyais tous les jours ; peuvent-elles me purifier, ces eaux dans lesquelles je suis souvent descendu sans être jamais purifié ? » Apprends par là que l'eau ne purifie pas sans l'Esprit. C'est pour cela que tu as lu que « trois témoins au baptême ne font qu'un : l'eau, le sang et l'Esprit » (1Jn 5,7-8).

Car si tu en retires un, il n'y a plus de sacrement du baptême. En effet, qu'est-ce que l'eau sans la croix du Christ ? Un élément ordinaire sans aucun effet sacramentel.

Et de même, sans eau il n'y a pas de mystère de la régénération.  « A moins d'être né de nouveau de l'eau et de l'Esprit, on ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu » (Jn 3,5).

Le catéchumène croit en la croix du Seigneur Jésus dont il est marqué ; mais s'il n'a pas été baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, il ne peut pas recevoir la rémission de ses péchés ni puiser le don de la grâce spirituelle.  

Donc ce Syrien s'est plongé sept fois dans la Loi ; toi, tu as été baptisé au nom de la Trinité. Tu as confessé le Père..., tu as confessé le Fils, tu as confessé l'Esprit Saint... Tu es mort au monde et ressuscité pour Dieu et, en quelque sorte, enseveli en même temps dans cet élément du monde ; mort au péché, tu es ressuscité pour la vie éternelle (Rm 6,4).

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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