Dans sa quête perpétuelle de l'infini, l'homme s'arrête souvent à ce qui n'est pas Dieu : ou, désespérant d'atteindre le Transcendant, il divinise des réalités périssables. En fait, on ne va à Dieu que par l'homme, jadis par l'homme de Dieu, aujourd'hui par le Fils de l'homme qui est aussi le Fils de Dieu
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Voici la méditation pour ce jeudi de la 4ème semaine de carême.
Lecture Ex 32, 7-14
Ps 105
Jn 5, 31-47 Pour Jésus, le visage, la voix du Père est une réalité.
Jésus a conscience d'être en communication avec l'invisible. Dieu est avec lui. Il parle de lui avec amour, en connaisseur.
Jésus, ayant goûté l'intimité de Dieu, voudrait faire partager son bonheur. Il sait ce que c'est être aimé de Dieu. Il sait quel manque terrible est, pour l'homme, le manque de Dieu.
C'est le plus grand désespoir que rien ne remplace. Nous voyons, aujourd'hui, dans notre monde athée, devant quel vide l'homme peut se trouver. Jésus veut faire habiter la "Parole de Dieu" en nous.
Un des efforts privilégiés du carême est de "faire habiter davantage la Parole de Dieu "... une sorte de familiarité... vivre avec... Il n'y a pas de procédé automatique pour cela. La méditation assidue est bien l'un des moyens de "faire habiter la parole".
Se remplir l'esprit d'une scène d'évangile... Se répéter une phrase... Pour nous aider dans notre méditation, je vous suggère cette réflexion du Diacre Daniel BICHET ( www.homelies-diacres.bichet.fr )
Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj )
L’Évangile de ce jour est la suite du discours de Jésus sur son œuvre qui est le reflet de celle de son Père, de notre Père.
Face à l’obstination des Juifs refusant toute forme de reconnaissance des accomplissements du Fils de l’homme, Jésus vient à nous pour nous révéler en quoi il est la clé de voûte de l’Écriture.
Il nous parle de Jean-Baptiste ayant rendu témoignage à la vérité en évoquant l’Agneau de Dieu (Jn 5, 33).
Très vite, le Christ nous remet sur le bon chemin pastoral avec des paroles directes et percutantes : “ Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m’a envoyé. Et le Père qui m’a envoyé, c’est lui qui m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais écouté sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l’envoyé du Père. ” (Jn 5, 36-38).
À quoi cela sert-il de lire et de se conformer à l’Écriture et à la Loi de Moïse en espérant y trouver l’immortalité si l’on ne voit pas le témoignage qu’elles rendent à l’Incarnation de celui qui s’est fait chair pour nous sauver ? (Jn 5, 39-40).
Avec toute sa gloire et son intelligence héritée du Père, Jésus renvoie très habilement les Juifs à leur propre croyance quelque peu détournée : “ Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ! ” (Jn 5, 44).
Les trois derniers versets (Jn 5, 45-47) sont particulièrement révélateurs de la prophétie de l’Ancien Testament ainsi que de la confiance et de la foi que tout être humain en recherche de la Vérité peut mettre en Jésus Christ qui connaît parfaitement la sincérité de nos cœurs (Jn 5, 41-42).
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo.