La mort d'un innocent a quelque chose de révoltant, mais elle peut être le fait d'une erreur judiciaire où les juges étaient de bonne foi. Bien plus grave est la mise à mort délibérée du juste reconnu comme tel. Pourquoi le supprimer, sinon parce que l'homme ne supporte pas celui dont l'exemple et la parole le mettent inexorablement en demeure de changer de vie.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce vendredi de la 4ème semaine de carême. 

Lecture Sg 2, 1a-12.-22

Ps 33

Évangile Jn 7, 1-30 

l'Évangile de saint Jean est le plus contemplatif. Mais il est aussi celui qui a noté le conflit qui grandit, et qui conduira Jésus à une mort de type dramatique.

Le carême approche peu à peu de sa fin. Nous essayons de le vivre avec Jésus. Comment a-t-il vécu ses dernières semaines ?  Traqué, haï, détesté, recherché par la police.

Jésus mourra entouré de visages haineux, dans une atmosphère lourde de menaces. On se chuchote son nom... "c'est lui le condamné qu'on recherchait". Une souffrance contenue qui explose. 

Ce cri ! C'est le cri de celui qui n'est pas reconnu pour ce qu'il est vraiment. Le cri de Dieu. Humilité et amour profonds. Jésus est tourné vers le Père et vient du Père et va au Père.

Sa personnalité toute entière est tributaire de cet Autre mystérieux dont il ne cesse de parler : Jésus se définit tout entier par référence... il n'a rien de lui-même.  Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion de la Sœur Josette Barouky. ( www.carmelsaintjoseph.com ). 

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ) 

Cette fête rappelait le séjour des Hébreux dans le désert (Lv 23, 42-43); désert qui fut habité de la présence secrète et ouverte de Dieu. 

Jésus monte en secret sans ses frères et se dérobe après, suite à l’hostilité des Juifs contre Lui. Entre ces deux attitudes cachées, Il enseigne ouvertement dans le Temple révélant son Mystère aux Juifs, affirmant son retour au Père et sa Passion. 

Dans l’Ancien Testament, nous retrouvons cette alternance secret-ouvert, voilé-dévoilé: Dieu s’est révélé au peuple dans le secret mais aussi ouvertement à Moïse dans le buisson ardent ou en guidant son peuple, le jour dans une nuée et la nuit dans une colonne de feu (Ex 13, 21). 

Ce récit fait mémoire de cette traversée. Jésus s’inscrit aussi dans une traversée: « ils cherchaient à le saisir, mais personne ne portait la main sur lui… » (v. 30). Nous pouvons relire en écho le début de l’Evangile de Jean: « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jn 1, 11).

Pour eux, il est bien le Messie caché: ils ignorent « qu’il vient d’auprès de Dieu » (7, 29) et « qu’il va à Dieu » (7, 33). Que de fois, nous ne savons pas le découvrir dans sa discrète présence dans nos vies, celle de nos frères…Apprenons à le voir tant quand il se fait discret et émerveillons-nous: « Dieu était là et je ne le savais pas » (Gn 28, 16).

 Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.