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Un homme aux abois perd souvent le contrôle de ses actes, il commet alors la faute qui va consommer sa perte. Quelle différence chez l'homme persécuté qui met en Dieu sa confiance !

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce vendredi de la 5ème semaine de carême. 

Lecture Jr 20, 10-13

Ps 17

Évangile Jn 10, 31-42 

La passion du Seigneur a commencé en lui bien avant le vendredi.

Il a vécu les dernières semaines de Sa vie terrestre entouré d'ennemis impitoyables. Il sait ce que c'est que la souffrance morale : la peur, l'appréhension, le souci, l'insécurité... être incompris, mal jugé, vivre au milieu des gens qui déforment nos intentions profondes...  Il sait ce que cela signifie ne pas réussir à se faire comprendre. Tout cela est le lot douloureux de tant d'êtres humains.

Le Seigneur l'a éprouvé. On peut bien essayer de deviner ses réactions interieures. Quelles étaient-elles ?   Même au milieu des orages, Jésus possède une paix constante. Même dans l'angoisse, il sait s'appuyer sur le Père. Il se sait aimé, entouré, choyé. "Le Père est en moi".

Communion. Unité profonde. Transparence absolue.  

Autour de lui, on parle de le lapider... ils ont déjà les pierres en main. Mais Lui, parle de "bonté"... Il parle du Père. Et ce sera, précisément, la  "cause de mort". 

Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre, sj.

(www.jardinierdedieu.fr)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj). 

« Tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu » Comment se situer par rapport à ce qui advient, par rapport à l’autre humain ? Eternelle question qui peut trouver, tout au long de nos vies, des réponses différentes… au cœur de notre manière de répondre, notre attitude devant l’inconnu, le possible… si pour moi le réel est largement défini, j’aurais inévitablement tendance à tout rabattre sur ma propre représentation, sur mes principes, cela peut m’entrainer jusqu’à une extrême violence. Mais toujours, en nous, s’offre un autre chemin, par nous-mêmes ou dans la rencontre avec l’autre… tant que nous sommes vivants, et tant que nous nous posons…. Tant que nous nous ouvrons à la lumière pascale. 

« Croyez les œuvres » Jésus répond, il ne condamne pas, il propose un chemin propre à son opposant. Il lui propose de considérer simplement, de recevoir, en eux-mêmes, des faits, des actes, des paroles, de prendre le temps de les évaluer, puis de les situer plus largement, de laisser ces éléments se constituer comme des signes et de se mettre lui-même en mouvement, et, par-là, devenir soi-même, évoluer, accepter une transformation. Cette transformation personnelle porte une promesse inouïe, s’ouvrir au mystère même de Dieu : « Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père ». C’est le pur chemin de la contemplation…   « Et là, beaucoup crurent en lui. » Une autre possibilité en plus de considérer par soi-même les faits, c’est considérer, recevoir, la parole d’un autre, son témoignage.

Et le chemin s’ouvre à la foi en Jésus. Accepter de considérer que le réel se construit, reconnaître que, toujours, il y a, au-devant, un horizon. Aller pas à pas, en tout… devenir marcheur parmi les marcheurs, pèlerin parmi les pèlerins…. Quitter la violence, lui tourner le dos, laisser devenir doucement, éveiller l’aurore…   Goûtons nos vies, ce qui ne cesse de se donner en elles. Entrons ainsi dans la Semaine Sainte… Nous sommes attendus. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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