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Une vie intérieure, qui n'aboutirait pas à la confiance, serait manquée, mais une vie intérieure qui ne débuterait pas par la confiance, serait erronée dès son origine, et de ce mensonge initial les conséquences seraient funestes

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Voici la méditation pour ce samedi de la 2ème semaine de Pâques. 

Lecture 6, 1-7

Ps 32

Évangile Jn 6, 16-21 

Le "signe" de la marche sur les eaux, en saint Jean, comme en saint Matthieu 14/22 et en saint Marc 6/45 est lié étroitement avec la multiplication des pains.

La multiplication des pains prépare la partie principale du discours sur le Pain de vie : le vrai pain de Dieu, c'est Moi, c'est mon Corps et mon sang... donnés en nourriture. 

La marche sur les eaux amorce la finale du discours : Jésus y apparaît soustrait, en quelque sorte, aux lois de la matière ; c'est déjà une manière de répondre aux difficultés de ceux qui refusent d'accepter sa doctrine eucharistique...ce Corps qu'il donnera en nourriture sera un Corps spirituel, comme dira saint Paul, un Corps ressuscité.  Après la multiplication des pains, Jésus reste seul.

Mais pourquoi n'a-t-il pas embarqué avec eux ? Cela semble bien intentionnel, de sa part. Quand on connaît les procédés littéraires de Jean, on devine qu'aucun détail n'est sans valeur. La "nuit", les "ténèbres...ont une signification.

Jésus est absent : c'est la nuit.  A travers le monde sensible, Jean suggère l'univers spirituel et religieux que son âme mystique contemple.

Tout est symbole. Cela n'empêche pas, aussi, que ce soit "historique". Jean était dans cette barque qui peinait dans la nuit. Cette nuit était bien réelle. Mais en même temps, pour Jean, elle symbolisait l'absence apparente de Jésus. Et cette nuit-là dure toujours, pour tous les croyants. 

Pour nous accompagner dans notre prière, je vous propose cette réflexion de la Sœur Valérie Depériers (www.carmelsaintjoseph.com)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)  

Après la multiplication des pains de l’autre côté de la mer et avant la discussion sur le pain à Capharnaüm, nous trouvons ce petit épisode étrange et fantastique.  Les disciples traversent la mer en barque, de nuit. « Jésus n’était pas encore venu les rejoindre » (v17).

Mais comment le pourrait-il si la barque vogue déjà sur la mer ? En faisant une lecture symbolique de ce récit, nous voyons les disciples traverser de l’événement au sens de l’événement. Ces traversées se vivent souvent à l’obscur, dans un grand bouleversement intérieur. 

L’approche de Jésus ne fait que redoubler le trouble (v19). Il marche sur l’impossible : un sol liquide. Il vient de nourrir la foule avec 5 pains et 2 poissons, tout en refusant le pouvoir que ce signe pouvait lui donner (v11.15).

Il va parler de son corps comme d’un pain rassasiant éternellement (v56-58). L’évènement est de plus en plus déconcertant. 

Nous ne savons pas d’avance le temps que prendra la traversée de l’événement. Une longue patience est nécessaire, laissant la question ouverte, pour que tout le sens de l’événement se révèle à nous. Pourtant quand nous arrivons au port, nous nous rendons compte que nous y étions déjà, nous portions déjà en nous la réponse à la question (v21. 67-69).  

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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