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La multiplication des pains n'était qu'un signe. Jésus demande maintenant à la foule d'en comprendre le sens et de découvrir par la foi qu'il est, lui, l'envoyé de Dieu, la nourriture qui donne la vie éternelle

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce lundi de la 3ème semaine de Pâques. 

Lecture Ac 6, 8-15

Ps 118

Évangile Jn 6, 22-29 

Toute cette semaine, nous allons lire le Chapitre 6 de saint Jean : "Discours sur le Pain de Vie".

Cette longue discussion avec ses auditeurs, Jésus l'a développé le "lendemain des deux miracles de : - la multiplication des pains... - la marche sur les eaux...  Quatre interprétations principales ont été proposées pour ce "Pain de vie" :

1/ Quelques auteurs anciens ont songé à un sens purement spirituel : le "pain de vie", c'est "la personne de Jésus, et sa Parole", qu'on assimile par la Foi. 

2/ Un grand nombre d'exégètes modernes tiennent au contraire ce discours pour proprement eucharistique d'un bout à l'autre : le "pain de vie", c'est l'eucharistie qu'on mange réellement. 

3/ Plusieurs commentateurs professent une opinion moyenne : la première partie du discours vise la Foi... qui fait qu'on se nourrit de Jésus par la communion à sa pensée et sa Parole. La deuxième partie du discours vise l'Eucharistie qui fait qu'on se nourrit de "sa chair et de son sang". 

4/ Enfin, pour certains auteurs contemporains, le discours vise tout entier également la Foi et l'Eucharistie.  Retenons de tout cela qu'il y a une union très intime entre ces deux thèmes : la Foi totale au Christ implique la Foi en sa "présence" dans l'Eucharistie... l'Eucharistie est le mystère par excellence...  Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion du Père Jean-Luc Fabre sj (www.jardinierdedieu.fr).  Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj) 

Savoir changer de point de vue… Savoir y demeurer… Entrer pleinement dans l’aujourd’hui de la résurrection, de la présence quotidienne du Seigneur à chacune de nos vies…  C’est l’enjeu du temps pascal qui, pas à pas, nous guide sur ce chemin, c’est aussi l’enjeu de la quatrième semaine des Exercices spirituels de Saint Ignace, avec les contemplations des apparitions du Ressuscité, cette semaine qui, peu à peu, nous aide à trouver Dieu présent en tout, et reconnaissable en tout… comme nous y invite, au terme, la Contemplation pour obtenir l’Amour. 

« La foule restée sur l’autre rive » Dans nos vies, des choses font signes, nous font signes mais elles demeurent énigmatiques.

Pourquoi cela ? Le plus souvent, c’est parce que nous ne nous risquons pas dans la quête. C’est l’écho de Saint Augustin, qui reconnait ; ayant découvert le Seigneur, sa présence auprès de lui tout au long de sa vie passée… C’est aussi l’écho des contemporains de Jésus… Il était là et je ne le savais pas… Mais, un beau jour, ils se risquent, ils se quittent eux-mêmes, nous nous risquons, nous nous quittons nous-mêmes.

Nous partons vers une quête, et, je pense, que ce moment est, pour tous, à tout instant de notre vie, toujours offert…   « L’ayant trouvé sur l’autre rive » Une histoire a été parcourue, ils parlent en vérité avec le Seigneur qu’ils connaissent déjà. Ils l’interrogent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Dans le dialogue, les intentions peuvent se dire, les questions peuvent être posées, les déplacements peuvent être proposés… Là le Seigneur les appelle encore à aller plus loin, à se situer non par rapport à eux-mêmes, et donc par rapport au manque, à la survie, au maintien de ce qui est, au fait d’avoir été rassasiés et de vouloir y revenir… le Seigneur les appelle à un devenir, à un davantage, à partir de ce qui a été reçu ne plus retenir ce qui a été donné, mais percevoir celui qui a donné, percevoir la promesse qu’il me faite, qu’il nous fait…   « Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle » Voilà notre terme véritable : la vie éternelle. Non seulement celle qui nous est promise après notre mort, mais celle qui ne cesse de se proposer lorsque nous ne nous rabattons pas sur les acquis mais avançons dans notre existence selon la promesse.

Jésus nous présente ce don à notre liberté sous la forme d’un travail. Il appelle notre liberté, il demande notre implication.  

Heureux sommes-nous d’entrer ainsi dans notre vie quotidienne, cette vie ordinaire mais qui se sait traverser par la promesse, qui simplement se réjouit de répondre avec ce qu’elle peut à ce moment même.

Cette vie de foi en actes ! Le temps pascal s’en va déjà, le temps ordinaire est là. C’est lui, le vrai temps pascal.

Vivre chaque jour, chaque instant dans la promesse faite à l’humanité. Y  travailler sans cesse humblement, dans la foi et la confiance. 

Réflexion recueillie et proposée et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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