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Le premier trésor de mon âme, c'est la foi, la sainte foi, franche et naïve, de mes parents et de mes bons anciens. Je serai rigoureux et sévère avec moi-même pour que la pureté de ma foi ne souffre aucun dommage (Pape Saint Jean XXIII)

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix ! 

Je vous envoie la méditation pour ce samedi de la 3ème semaine de Pâques. 

Lecture Ac 9, 31-42

Ps 115

Jn 6, 60-69 

Nous allons voir aujourd'hui l'effet du discours de Jésus sur l'auditoire :  - le scandale et le refus de la majorité... - la fidélité plus grande des douze apôtres... Les trois autres évangélistes ont noté ce grand tournant dans la vie de Jésus : c'est la crise ! Jusqu'ici les foules l'ont suivi et recherché. Mais la révélation du mystère eucharistique rebute la plupart des auditeurs. 

A la fin de ce chapitre, il n'y aura plus que les Douze à constituer le "petit reste", germe de la communauté future des croyants.

La foi n'est pas d'abord un "enseignement", on pourrait presque dire que c'est un "engagement", une "mise en demeure" : il faut choisir... et certains s'en vont. 

Il s'en vont parce que, pour eux, ce que Jésus dit là est intolérable : " comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ?" Loin de retirer ces affirmations ou de les expliquer symboliquement, Jésus va les souligner avec insistance. Et cela les heurte.  

Il s'agit donc bien d'un mystère "divin", incompréhensible par les seules forces humaines.

Jésus fait allusion à son "être divin" : il va remonter "là où il était auparavant". On expliquera jamais l'eucharistie seulement par la raison ou l'intelligence humaine.

L'homme ne peut que trouver absurdes les paroles de Jésus... si on ne se met pas d'emblée dans une perspective d'humilité. 

Pour nourrir notre prière, je recommande cette réflexion de Serge LEFEBVRE (www.francoisassise.homestead.com)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj)   Tout a commencé dans l'euphorie générale, par un mouvement d'enthousiasme. Rappelez-vous, au début de ce chapitre 6 de saint Jean, cette foule qui suivait Jésus. Environ cinq mille hommes et la multiplication des pains. Comment douter que Jésus soit « le prophète, celui qui doit venir dans le monde » ! Mais Jésus poursuit avec « Je suis le pain de vie ». Cette parole est intolérable,  impénétrable. Beaucoup ne le supportent pas et abandonnent Jésus.

Loin de retenir ceux qui restent, Jésus dit simplement aux douze : « Vous aussi, vous voulez vous en aller ? »  Certainement, cette parole rebute et déconcerte. Le langage de l'Évangile est très fort. L'ensemble de l'évangile est scandaleux et insupportable. À force de persévérance, nous y découvrons l'aliment qui apaise sa faim et la lumière qui l'éclaire.

Evidemment, cela choque les uns, déçoit les autres, mais cela exige de chacun et de chacune la décision de la foi : je refuse de croire et je m'en vais, ou, je crois et je reste.  Et c'est là, justement, le risque de la foi : croire, c'est aller à Dieu, c'est prendre le risque d'un engagement total à la suite du Christ. 

<< Il faut choisir avec qui on fait route, Il faut choisir entre de fausses croyances et la vraie foi.>>   L'église n'est plus la seule à proposer une interprétation de la vie et de la mort. D'autres groupes et tendances sont là pour expliquer l'univers, à leur manière, et, il faut choisir. Il faut choisir Dieu, il faut opter pour la vie avec Dieu, sinon, c'est perdu.  «Voulez-vous partir vous aussi?» dit Jésus à ses apôtres. «Non, quant à nous, nous croyons» a répondu Pierre. Il faut choisir nous aussi. Nous ne pouvons pas servir deux maîtres en même temps. Les idoles sont souvent tentantes.

Malgré les noms divers qu'elles portent, elles ont les mêmes effets. Elles passent avant le service et l'écoute de Dieu. Elles accaparent les rêves de vie, l'idéal, le coeur. C'est l'argent, le travail, la jouissance sous toutes ses formes.

Il faut choisir, il faut se choisir, son appartenance, son identité, elle ne nous est plus donnée quasi automatiquement comme dans le temps. Et, quand il s'agit de la foi, la seule décision humaine ne suffit pas: «Personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père».

La foi est un don à demander, à honorer, à prier. Avoir la foi: c'est faire confiance, c'est s'abandonner, c'est s'appuyer sur Dieu. 

Quand je fais confiance à Jésus, je crée des liens d'amour total avec lui, j'écoute ses invitations à le suivre, j'accueille sa vie dans ma vie, sa résurrection dans tous mes combats. Pierre et les disciples mettent toute leur confiance en Jésus, en personne d'autre, et surtout, ils ne mettent pas leur confiance en eux-mêmes, mais en celui qui les a choisis.

Ils attendent tout de Dieu, qui lui, il donne que nous pouvons venir au Christ, venir à sa suite.  Les Douze restent. Et nous? Allons-nous rester ? Il n'y a pas d'autre vers qui on pourrait aller. « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as des paroles de vie éternelle. » 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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