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Ezéchiel, le prophète, avait maudit les chefs d'Israël, mauvais bergers qui ne cherchaient qu'à exploiter leur troupeau. Jésus est le vrai berger. Il donne sa vie pour ses brebis qu'il connaît chacune par son nom. C'est un autre monde !

Mes chers Paroissiens chers frères et sœurs, Paix ! 

Nous célébrons aujourd'hui le quatrième dimanche de Pâques/B 

Première lecture Ac 4, 8-12

Ps 117

Deuxième lecture 1 Jn 3, 1-2

Évangile Jn 10, 11-18 

Être reconnus pour nous-mêmes, par quelqu'un qui nous aime... Qui n'a connu ce souhait, en particulier aux heures de solitude et d'angoisse. Nous sentons bien que cela nous permettrait de vivre.

Écrasés, enfoncés par tant de regards qui nous méconnaissent et qui nous jugent, nous pourrions nous redresser.  "Je connais mes brebis par leur nom", nous dit Jésus dans l'évangile de ce jour.

"Nous sommes appelés enfants de Dieu - et nous le sommes", affirme Jean.   Appelés au nom du Seigneur, un infirme se lève, au grand désarroi de ceux qui veulent empêcher le développement de la foi nouvelle. Dans le rayonnement de Pâques, c'est un monde nouveau qui naît. 

Dans un univers où les hommes se sentent de plus en plus anonymes, noyés dans la masse, saurons-nous entendre l'appel de Jésus, lui qui nous connaît par le nom reçu au jour de notre Baptême ? Saurons-nous regarder les autres comme le fit Pierre, reflétant ainsi dans notre regard le regard même de Dieu sur chacun de nous.  Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion du Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d.(www.carmel.asso.fr) 

Bonne méditation à toutes et à tous et Bon dimanche du Bon Pasteur ! (Père Xavier Bugeme sj).   

Jésus aimait à comparer ceux et celles qui venaient à lui à des brebis sans berger (Mc 6,34 ; Mt 9,32), égarées et retrouvées (Mt 18,12 ; Lc 15,3-7), ou encore à des brebis choisies, par opposition aux chèvres noires (Mt 26,32) ; et il se voyait lui-même comme le berger type, le berger modèle : le « bon berger ». 

À ses yeux, le propre du vrai berger est qu’il est prêt à donner sa vie. C’est bien pourquoi, le soir du Jeudi Saint, sur la route de Gethsémani, Jésus, citant le prophète Zacharie (13,7), avertit ses disciples en disant : « Tous, vous allez tomber, car il est écrit : ’Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées’. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée » (Mc 14,27-28. Mt 26,31). 

Face au danger, Jésus ne fuira pas comme un mercenaire. Il mourra à son poste ; mais sa mort sera une victoire, et, de nouveau vivant, il rassemblera ses brebis un instant dispersées par le chagrin et le doute.  Même en dehors de ce moment d’héroïsme, Jésus conçoit son rôle d’une manière très personnalisée.

Le vrai berger, en effet, « connaît ses brebis, et les brebis le connaissent », et cette réciprocité de connaissance est aussi une réciprocité d’amour, analogue à celle qui unit Jésus à son Père. 

Jésus se décrit donc lui-même comme le Pasteur qui connaît toutes ses brebis et chacune par son nom. Toutes écoutent sa voix et reconnaissent sa voix.

Chacune est appelée, chacun reçoit son nom, chacune est conduite, mais parmi toutes. Il n’y a pas de laissées pour compte parmi les brebis de Jésus. Forte ou chétive, chacune aura, si elle le veut, « la vie en abondance ».

Mais aucune ne pourra chercher la vie en dehors du troupeau. Le troupeau de Jésus sera donc, pour chacune, le lieu de l’accueil et le lieu du devoir, le lieu de la liberté et le lieu de la responsabilité.

Assurée d’avoir tout son prix aux yeux du Pasteur, chaque brebis sera sans cesse réinsérée par lui dans le troupeau, le seul lieu où se trouvent celles qu’il aime, le seul lieu où l’on peut vivre quand on le suit et qu’on l’aime.  Un troisième trait du Bon Pasteur selon Jésus est qu’il est berger universel. 

Certes, il repart tous les matins avec les brebis de l’enclos, mais il regarde sans cesse plus loin, vers d’autres brebis qui déjà lui appartiennent et qu’il veut, elles aussi, conduire à la vie.  Impossible, par conséquent, de réserver l’amour du pasteur aux seules brebis de l’enclos.

On n’est digne de lui que si avec lui on regarde au loin, que si l’on fait place, en route et dans l’enclos, aux brebis inconnues dont il a dit le nom et qui sont accourues en écoutant sa voix.  Si l’on suit ce berger, il faut sans cesse accueillir, sans cesse apprendre d’autres noms, chemin faisant. 

Si l’on aime ce berger, il faut le rejoindre dans le don de lui-même. Alors, dans les moments où l’on nous arrache notre liberté, notre honneur, notre temps, aux jours où il est dur d’aimer, de pardonner et de servir, le réflexe du Bon Berger nous rend la joie du premier jour :  « Ma vie, personne ne me la prend : c’est moi qui la donne ». 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

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