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Quand la femme a eu son enfant, elle ne se rappelle plus sa douleur. Nos malheurs sont les semences de nos joies

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,

Paix !

Voici la méditation pour ce vendredi de la 6ème semaine de Pâques.

Lecture Ac 18, 9-18

Ps 46

Évangile 16, 20-23

Jésus savait bien que la Passion allait entraîner des souffrances dans le cœur des apôtres, qu'ils allaient tous l'abandonner, qu'ils ne comprendraient rien sur le moment, mais qu'après quand il serait ressuscité, ils comprendraient et seraient alors dans la joie.

Il en va de même pour nous, lorsque nous sommes dans les souffrances, dans les difficultés, nous sommes dans la tristesse, la peine, la souffrance... inutile alors de venir nous parler de joie et d'actions de grâce. Pourtant c'est exactement ce que Jésus nous dit ici lorsque nous sommes dans la détresse, pour quelque raison que ce soit, nous devons lui faire confiance et ne pas désespérer car après cela la paix reviendra et nous verrons alors tous les fruits, toutes les grâces qui auront résulté de ce temps de douleur.

Pour nourrir notre prière, je vous propose cette réflexion de la Sœur Patricia (www.carmelsaintjoseph.com).

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj )Bas du formulaire

Sur leur route avec Jésus, les apôtres font l’expérience de la séparation, du deuil et de la tristesse. Il leur faudra consentir à ne plus voir avec leurs yeux de chair, celui qu’ils aiment.   Et Jésus n’esquive en rien cette étape : « Vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira » (v 20). Le Maître « n’est plus », et de surcroît, le monde n’est pas au diapason de cette tristesse.

C’est là une traversée, un saut dans la foi, car, si l’aube de Pâque est toute proche (« Vous serez triste mais votre tristesse se changera en joie » v 20), il faut « passer ». Mais ce passage est Pascal, car promis à une belle fécondité : « La femme, sur le point d’accoucher, s’attriste parce que son heure est venue ; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu’un homme soit venu au monde. Vous aussi, maintenant vous voilà tristes ; mais je vous verrai de nouveau et votre coeur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera » (v 21-22).

Quelle est donc la source de cette joie « imprenable » promise aux apôtres (v 22) ?

Celle de re-voir leur Seigneur ? Non, infiniment plus…. Car Jésus ne dit pas « Vous me verrez de nouveau » mais « Je vous verrez de nouveau » ! Il y a là un renversement de perspective et un élargissement inouï, car si le désir de « voir Dieu » habite le cœur de l’homme (Exode 33, 18), le désir de Dieu lui-même nous précède toujours. En Christ, Dieu rejoint l’homme qui ne peut se sauver par lui-même. Le peuple de l’Alliance l’a perçu, et cette conscience a nourri l’espérance prophétique :« Comme la femme enceinte à l’heure de l’enfantement souffre et crie dans ses douleurs, ainsi étions-nous devant ta face, Seigneur. Nous avons conçu, nous avons souffert, mais c’était pour enfanter du vent : nous n’avons pas donné le salut à la terre » (Isaïe 26, 17-18).

Notre joie, nul ne pourra nous la ravir.

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 

Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

 

Commentaires (Total : 1)

R
Robert NTIBONERA 14/05/2021 08:28:04

Merci pour cette prédication, oh, combien réconfortante, car celui qui croit en Dieu n'aura jamais honte devant la face des hommes. Notre foi pour vaincre n'importe quelle vicissitude, est inébranlable en Jesus Christ.

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