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Celui dont la prière est si pure qu'il ne demande jamais rien à Dieu, ne connaît ni Dieu, ni lui car il ignore son besoin de Dieu

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs,
Paix !
 
Voici la méditation pour ce vendredi de la 8ème semaine TO/Impaire
 
Lecture Si 44, 1.9-13
Ps 148
Évangile Mc 11, 11-25
 
Voici un des rares passages de l'évangile où l'on voit Jésus s'emporter ! D'abord contre le figuier stérile, et ensuite devant le temple. Cela a de quoi nous surprendre. Mais qu'est ce que Jésus veut nous enseigner à travers cela ?
 
L'olivier est une bénédiction, il donne des fruits et de l'huile... Mais que vaut un tel arbre s'il ne donne rien, s'il n'est pas conducteur de la bénédiction de Dieu, pour nourrir les hommes ? Rien. Il est donc comme mort, c'est le sens du geste de Jésus comme une mise en évidence. Peut-être ici est-il de nous interroger sur les fruits de notre vie ? Sur les bénédictions de Dieu reçues dans notre vie, et sur les fruits qu'elles donnent.
 
Cet enseignement de Jésus va prendre encore plus de force au temple car là il n'est plus question d'un arbre mais bien des hommes
 Cependant il faut bien comprendre que Jésus ne dirige pas sa colère contre les hommes mais leurs pratiques, qui font passer les bénéfices humains avant le culte rendu à Dieu. Il sait bien que ce qui compte ce n'est pas le prix dépensé pour l'offrande mais bien le cœur que l'on a mis à cette offrande. Il rappelle ainsi les fidèles à un culte intérieur et non plus à un culte tout extérieur. On n'achète pas Dieu.
 
Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de la Sœur Nathalie ( www.carmelsaintjoseph.com )
 
Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 
 
Dans l’évangile de ce jour, Marc prend soin d’introduire notre passage par le regard insistant du Sauveur, laissant ensuite à la nuit le soin de faire fructifier la semence de son regard :  « Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut du regard toutes choses et, comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze. » (v.11).
 
Or, le lendemain, la pâte n’a pas levé ! Le figuier feuillu ne porte aucun fruit, malgré la faim de celui qui fait toutes choses nouvelles, et le Temple ne résonne pas de louanges mais du cri des vendeurs et des changeurs, transformant la prière en brigandage.
 
« Ayez foi en Dieu » (v.22)
 
Alors, Jésus de renvoyer ses disciples à leur foi en Dieu et à leur réponse par la prière et le pardon. La redondance du champ lexical, oblige le lecteur à un retournement radical. « Ayez foi en Dieu, …, s’il ne doute pas dans son cœur, … s’il croit que ce qu’il dit arrivera, …, croyez que vous l’avez obtenu ».
Avoir foi en Dieu, c’est croire en cette force de transformation du regard de Dieu agissante sur nous tous, hommes et femmes créés à son image et à sa ressemblance, revêtus de cette force d’en-haut. L’amour de Dieu n’est ni un gadget, ni une option ; mais, il nous convoque et nous oblige à une attitude profonde d’action et de vie au quotidien, sous peine de finir desséchés comme le figuier —image de nos existence quand elles ne vibrent plus à la faim du prochain, ou de finir encombrés comme le Temple — image de nos cœurs quand ils ne sont plus nourris de la Parole de Vie et d’Amour.
 
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj 
 
Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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