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Nos certitudes les plus intimes, les plus nourricières sont aussi les plus vulnérables sur le terrain dialectique. Les défendre, c'est déjà les trahir

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !  Je vous envoie la méditation pour ce samedi de la 8ème semaine TO/Impaire. 

Lecture Si 51, 12-20

Ps 18b

Évangile Mc 11, 27-33 

Les pharisiens ne voient pas d'un bon œil la mission de Jésus, car elle porte atteinte à leur autorité... Alors, ils essaient de le prendre en défaut, mais Jésus connaît bien leur cœur et leurs pensées.

Et au lieu de rentrer dans une discussion longue et stérile avec eux, il les renvoie à eux-mêmes. Il leur montre le chemin de la vérité... mais ils ne veulent pas la voir. 

Bien souvent, Dieu essaie aussi de nous montrer le chemin de la vérité, dans notre vie, dans notre cœur, mais nous ne voulons pas toujours la voir car cette vérité nous dérange dans nos petits désirs, dans nos propriétés, dans notre volonté propre... Ne sommes-nous pas alors comme ces pharisiens ?  Prenons le temps de nous arrêter un instant pour entendre le Seigneur qui nous montre le chemin de la Vérité, son chemin, et acceptons de le suivre, même si cela nous coûte sur le moment.  Pour nous accompagner dans notre prière, Je vous suggère cette homélie du Pape François, 1er juin 2013 ( www.jardinierdedieu.fr ). 

Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ). 

Le chrétien n’est pas dans une logique « raisonnable » comme le reste du monde, il ne doit « pas avoir honte de vivre avec le scandale de la croix », a dit le pape François samedi matin, 1er juin 2013, en évoquant aussi le scandale de l'Incarnation. 

Le chrétien peut faire « toutes les œuvres sociales » possibles, jusqu’à provoquer l’admiration des autres : « Oh que c’est bien l’Église, que c’est beau les œuvres sociales que fait l’Église ! »… mais s’il explique qu’il agit ainsi « parce que ces personnes sont la chair du Christ, le scandale arrive », a fait observer le pape.  Pourtant, cette affirmation est le « point central » de l’action du chrétien, a-t-il rappelé : « l’Église n’est pas une organisation culturelle, religieuse, ni sociale; ce n’est pas cela. L’Église est la famille de Jésus.

L’Église confesse que Jésus est le Fils de Dieu venu dans la chair. »  Il a dénoncé la tentation « séduisante » de « faire de bonnes choses sans le scandale du Verbe incarné, sans le scandale de la croix ». Sans l'incarnation du Verbe il manque le fondement de la foi : « c’est la vérité, c’est la révélation de Jésus. Cette présence de Jésus incarné. C’est l’essentiel ».

Ce mystère ne peut « être supprimé ».  Mais le scandale de la croix attire la persécution du monde : dans l’Évangile du jour, les chefs des prêtres, les scribes et les anciens demandent à Jésus : « Par quelle autorité fais-tu cela ? » (Mc 11, 27-33). Jésus répond par une question : « Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? » et ne cède pas à leur « fausse curiosité » qui a pour but de lui « tendre un piège », a souligné le pape. 

Pourquoi Jésus posait-il problème ? « Ce n’est pas parce qu’il faisait des miracles » ni parce qu’il prêchait la liberté du peuple, a répondu le pape. « Le problème qui scandalisait ces gens était que les démons criaient à Jésus : “Tu es le Fils de Dieu, tu es le Saint”. Cela est le point central ». 

Comme cela est arrivé au Christ, le monde tend aussi des « pièges » aux chrétiens, pièges que le pape a traduit ainsi : « mais vous chrétiens, soyez un peu plus normaux, comme les autres personnes, raisonnables, ne soyez pas si rigides ».

Derrière cette invitation, il y a celle de ne pas annoncer que « Dieu s’est fait homme », car « l'incarnation du Verbe est le scandale », a-t-il estimé. 

Si les chrétiens deviennent « des chrétiens raisonnables, des chrétiens sociaux », il n’y aura « plus de martyrs ». Au contraire, s’ils affirment que « le Fils de Dieu est venu et s’est fait chair », s’ils prêchent « le scandale de la croix », « les persécutions viendront, la croix arrivera ». 

En conclusion, le pape François a exhorté les fidèles à demander au Seigneur « de ne pas avoir honte de vivre avec ce scandale de la croix ».

Il a invité à invoquer de Dieu la sagesse, pour « ne pas se laisser prendre au piège par l’esprit du monde qui fera toujours des propositions éduquées, des propositions civilisées, de bonnes propositions ». Mais ces propositions nient « le fait que le Verbe se soit incarné », un fait qui « scandalise » et « détruit l’œuvre du diable ». 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj   Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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