Dieu est Dieu, l'État est l'État. Vouloir assimiler l'un à l'autre ne peut que poser des problèmes.
Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !
Je vous envoie la méditation pour ce mardi de la 9ème semaine TO/Impaire.
Lecture Tb 2, 10-23
Ps 111
Mc 12, 13-17
Dieu est Dieu, l'État est État ! Vouloir assimiler l'un à l'autre ne peut que poser des problèmes, car ce sont là deux choses bien séparées, en ce sens même où l'État n'est pas obligatoirement chrétien ! Il peut même se révéler anti chrétien. Le chrétien est celui qui vit sa foi en Dieu, en Jésus-Christ mort et ressuscité, au sein du pays qui est le sien, dans le respect des lois qui gèrent son pays.
Cela ne l'empêche pas de se lever et de dire son désaccord envers certaines lois quand celles-ci sont injustes, ou iniques, ce lui est même un devoir dans le souci des autres et de la justice.
Cependant son combat ne peut se vivre que dans la paix et l'amour ! Aujourd'hui, dans certains pays, nous en voyons bien toute la difficulté.
Il est clair que dans un monde de moins en moins chrétien, c'est à dire chrétien de cœur et non de registre, le respect de la liberté religieuse est fort atteint ; cela ne doit pas nous empêcher de vivre notre foi, au Christ, en rendant à l'État ce qui est à l'État et à Dieu ce qui est à Dieu.
Chaque chrétien doit aujourd'hui apprendre à définir clairement sa foi et doit se décider à la vivre ou non. Et la vivre, ce n'est pas l'imposer aussi aux autres. La foi en effet est un chemin d'amour de Dieu et des autres, qui se propose et ne s'impose pas. Encore faut-il pour le proposer vraiment le vivre d'abord soi-même. Alors qu'elle est notre ? Comment rendons nous à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ? Pour nourrir notre prière, je vous suggère cette réflexion de l'Abbé Manuel SANCHEZ. ( www.evangeli.net ) Bonne méditation à toutes et à tous. ( Père Xavier Bugeme sj ).
Aujourd'hui, nous nous émerveillons à nouveau de l'ingéniosité et de l'initiative du Christ. Avec sa réponse magistrale, Il souligne directement la juste autonomie des réalités temporelles: «A César, rendez ce qui est à César» (Mc 12,17).
Mais, aujourd'hui, la Parole n'a pas seulement pour objet de se tirer d'embarras; elle agite une question d'actualité pour tous les moments de notre existence: qu'est ce que je suis en train de donner à Jésus? Est-ce réellement le plus important de ma vie? Dans quoi ai-je mis mon cœur? Parce que... «Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur» (Lc 12,34).
En effet, d'après saint Jérôme, «vous devez forcement rendre à César la monnaie où son image est gravée; mais livrez avec plaisir votre être tout entier à Dieu, parce que c'est son image qui est gravée en nous et non celle de César».
Tout au long de sa vie, Jésus-Christ présente constamment des choix. C'est à nous de choisir et les termes de l'option sont très clairs: vivre selon les valeurs de notre monde, ou, ou contraire, vivre selon les valeurs de l'Évangile.
Il est toujours temps de choisir, de se convertir, temps de “mettre à nouveau” notre vie dans la dynamique de Dieu. Ce sera la prière, très spécialement celle que nous faisons avec la Parole de Dieu, qui nous montrera ce que Dieu nous demande.
Celui qui sait choisir Dieu devient la demeure de Dieu, car «Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui» (Jn 14,23). C'est la prière qui devient l'authentique école où, comme Tertullien l'affirme, «le Christ nous apprend quel est le dessein du Père qu'Il réalise dans le monde, et quel est le comportement de l'homme, afin qu'il se conforme à ce même dessein». Sachons, donc, choisir ce qui nous convient le mieux !
Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.