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Avant d'être une espérance pour l'avenir, la vie éternelle est, pour le présent, une exigence.

Mes chers Paroissiens, chers frères et sœurs, Paix !   Je vous envoie la méditation pour ce mercredi de la 10ème semaine TO/Impaire. 

Lecture 2 Co 3, 4-11

Ps 98

Évangile Mt 5, 17-19 

La Loi et les Prophètes, c'était l'essentiel de l'Écriture sainte : expression de la volonté de Dieu. Il serait impensable que Jésus vienne abolir ce qui avait été la concrétisation pendant des siècles de la volonté divine pour tout un peuple. 

Et pourtant, une question grave se posait du temps de Jésus, et durant les premières années de l'Église : que fallait-il conserver des anciennes coutumes, et des lois de Moïse ? Fallait-il continuer à circoncire les enfants ? Fallait-il sanctifier le sabbat ? Fallait-il continuer à aller offrir des sacrifices d'animaux égorgés au Temple...quand on était devenu un disciple de Jésus. Fallait-il continuer à s'abstenir de manger certaines viandes interdites ?  C'est aussi l'une des questions les plus graves de tous les temps : que faut-il conserver du passé ? Que faut-il changer ? Dans les périodes de grandes mutations, quand les conflits s'exaspèrent entre anciens et modernes, entre traditionalistes et progressistes.

Et cela se pose partout : dans les métiers, dans les familles, dans l'Église...  Écoutons donc la réponse de Jésus à cette question capitale, lui, pour qui il n'est question de ni de "conservatisme figé" ni, non plus, de "révolution qui change tout"... Il s'agit de donner une vie nouvelle à ce qui vient du passé. 

Pour nous accompagner dans notre prière, je vous suggère cette réflexion de l'Abbé Miquel MASTAS (www.evangeli.net)  Bonne méditation à toutes et à tous. (Père Xavier Bugeme sj) 

Aujourd'hui, nous entendons le Seigneur nous dire: «Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: (…) mais accomplir» (Mt 5,17).

Dans l'Évangile d'aujourd'hui Jésus nous apprend que l'Ancien Testament est une partie de la Révélation divine: D'abord, Dieu se révèle aux hommes à travers les prophètes. Le Peuple élu se réunissait les samedis à la Synagogue pour entendre la Parole de Dieu.

Et de la même façon qu'un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, nous, les Chrétiens, devrions méditer plus fréquemment les Saintes Écritures —tous les jours, si possible. 

En Jésus nous avons la plénitude de la Révélation. Il est le Verbe, la Parole de Dieu devenu chair vivante (cf. Jn 1,14), qui vient à nous pour nous faire connaître qui est Dieu et combien Il nous aime.

Dieu attend de l'homme une réponse d'amour, manifestée dans l'accomplissement de son enseignement: «Si vous m'aimez, vous resterez fidèles à mes commandements» (Jn 14,15).  Nous trouvons une bonne interprétation du texte de l'Évangile d'aujourd'hui dans la première lettre de Saint Jean: «Car l'amour de Dieu, c'est cela: garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau» (1Jn 5,3).

Garder les commandements de Dieu est la preuve que nous l'aimons avec des œuvres et en vérité. L'amour n'est pas seulement un sentiment; il requiert aussi des œuvres, des œuvres d'amour, il requiert de vivre le double précepte de la charité.  Jésus nous enseigne aussi la malice du scandale: «Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux» (Mt 5,19). Car, comme nous le dit saint Jean, «Celui qui dit: ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur: la vérité n'est pas en lui» (1Jn 2,4). 

En même temps, Jésus nous apprend l'importance du bon exemple: «Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des Cieux» (Mt 5,19). Le bon exemple est le premier élément de l'apostolat chrétien. 

Réflexion recueillie et proposée par le Père Xavier Bugeme sj  Curé de la Paroisse Christ Roi de Mangobo à Kisangani.

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